a) Thèse
de Leibniz selon laquelle il a une infinité
de mondes possibles, tous Ă©galement Ă©galement
cohérents et logiquement permis. Le monde actuel est celui que Dieu, en
tant que créateur, a choisi, parmi tous les possibles, pour exister, car
il est meilleur d'entre eux pour réaliser la variété la plus riche et
la plus harmonieuse. Cette idée s'inscrit chez le philosophe dans sa tentative
de concilier la contingence et la nécessité,
la diversité individuelle des monades avec l'harmonie
préétablie de l'univers, et l'idée d'un monde choisi par Dieu en
fonction du principe de la félicité.
b) La notion
de mondes possibles peut également être abordée au travers de la logique
modale, une branche de la logique qui étudieles modalités telles que
la nécessité et la possibilité. Les opérateurs modaux comme "nécessairement"
(□) et "possiblement" (◇) sont utilisés pour exprimer des affirmations
sur les mondes possibles. Les propositions
peuvent être évaluées en termes de leur nécessité ou de leur contingence
dans différents mondes possibles. Ce qui est nécessaire est vrai dans
tous les mondes possibles, tandis que ce qui est contingent est vrai seulement
dans certains mondes possibles. Dans la théorie de la vérité modale,
une proposition est vraie si elle est vraie dans tous les mondes possibles.
- c) Toute
la littérature de fiction (et pas seulement
de science-fiction), repose elle
aussi sur le concept de mondes possibles. Chaque oeuvre de fiction, en
tant qu'elle est une fiction, produit un univers alternatif dans lequel
se déploient des scénarios hypothétiques. -
d) Quand la littérature
exploite de manière implicite la notion de mondes possibles, la philosophie
peut le faire de manière explicite. Elle peut s'interroger sur la
modélisation de différents scénarios et réalités potentielles, examinent
ce qui aurait pu se produire dans des circonstances différentes, et évaluer
les implications de scénarios non réels, en vis-à -vis de l'histoire
réelle, etc.