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Bog

Bog, jeu de cartes. Quand il y a de 3 à 6 joueurs, on se sert d'un jeu de piquet; au delà de 6, d'un jeu complet. A trois joueurs, on retire les 4 sept et 2 huit, et l'on donne à chacun 8 cartes, 1 par 1, 2 par 2, ou 3 par 3 ; à quatre joueurs, on en donne 6; à cinq joueurs, on ôte les 4 sept et 1 huit, et on donne 5 cartes; à six joueurs, 5 cartes aussi, mais sans en ôter aucune. 

S'il y a sept joueurs, chacun a 7 cartes; s'il y en a huit, 8; s'il y en a neuf ou dix, 5. Au milieu de la table est un carton circulaire, coupé à pans égaux de manière à former 6 compartiments : sur l'un est écrit le mot bog, et les autres portent le roi de carreau, le 10 de coeur, le valet de trèfle, l'as de carreau et la dame de pique. 

Les joueurs mettent dans ces compartiments un certain nombre de jetons d'une valeur déterminée. Celui qui donne met de plus 2 jetons dans la case du bog. Il a le droit d'échanger l'une de ses cartes contre celle qui retourne. Après la distribution des cartes, chaque joueur annonce à son tour s'il bogue, c.-à-d. s'il veut faire un enjeu, lequel doit être plus fort, au moins d'un jeton, que la première mise : celui qui renonce abandonne sa mise, et paie 2 jetons à la case du bog. 

Les joueurs qui boguent découvrent leurs cartes, et celui qui a la combinaison la plus forte gagne le bel; et les enjeux. 

Les combinaisons sont : le bog, ou la réunion de 2 cartes de même valeur dans la même main; le misti, ou le valet de trèfle et 2 cartes de même valeur; le brelan simple ou carré, réunion de 3 ou 4 cartes semblables. Quand on a bogué, le premier en cartes joue une carte à son choix, et continue tant qu'il a des cartes qui se suivent dans la même couleur; s'il est contraint de s'arrêter, la main passe à celui qui a la carte supérieure. 

Le joueur qui s'est arrêté peut continuer à jouer dans la même couleur ou dans une autre, si personne n'a pu poursuivre après lui. Celui qui, en jouant, a abattu un roi, peut reprendre dans la couleur qui lui convient. En jouant une des cartes représentées sur le carton, on prend la mise qui s'y trouve déposée. Quand un joueur a épuisé ses cartes, les autres lui paient autant de jetons qu'il leur reste de cartes, et si, parmi ces cartes, il en est de semblables à celles du carton, il faut en doubler la mise. (B.).

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