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On
parle d'inscription pour désigner la fixation ou la représentation
de quelque chose dans une forme matérielle ou symbolique, que ce soit
à travers l'écriture, la langue, la symbolique, ou d'autres moyens de
représentation. Plusieurs philosophes ont réfléchi sur cette notion
:
• Charles
Sanders Peirce, par exemple, a développé une théorie sémiotique
dans laquelle les signes sont des triades composées d'un représentamen
( = le signe lui-même, qui peut être de type icône ou relation
basée sur la ressemblance, de type index ou relation de contiguïté,
ou de type symbole ou relation conventionnelle), d'un objet
( = ce à quoi le signe se réfère), et d'un interprétant ( =
ce qui interprète le signe). L'inscription est dans ce contexte le processus
par lequel un représentamen, manifesté dans l'un de ses types, est matérialisé.
• Rudolf Carnap
s'est intéressé à la syntaxe formelle, notamment dans le contexte de
la logique. Pour lui, l'inscription est liée à la syntaxe, c'est-à -dire
à la manière dont les symboles sont combinés pour former des expressions
bien formées dans un langage formel. L'inscription suit des règles syntaxiques
strictes pour garantir la validité des expressions; c'est le processus
de représentation formelle des énoncés et des propositions.
• Michel
Foucault s'est, pour sa part, intéressé aux façons dont
les individus s'inscrivent eux-mêmes dans des systèmes de savoir et de
pouvoir,. Il a souligné comment les pratiques d'inscription contribuent
à la construction de l'identité individuelle et collective.
• Roland
Barthes, enfin, a étudié l'esthétique de l'écriture et la manière
dont l'inscription de la langue peut avoir des qualités esthétiques.
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