 |
Louis-Claude Richard
a donneé le nom d'endosperme (du grec endon, en dedans,
et sperma, graine) au corps distinct de l'embryon
qui forme avec ce dernier l'amande des graines
d'un grand nombre de végétaux.
Son étymologie qui lui donne une signification
plus exacte que celle du mot périsperme,
créé par Jussieu ,
et albumen, adopté par Gaertner
dans le même but, devrait le faire employer de préférence à ces deux
synonymes, car l'un signifie autour de la graine et l'organe qu'il désigne
n'occupe pas toujours cette position, et l'autre est le résultat d'une
comparaison (qui n'est pas toujours juste) avec le blanc d'oeuf
ou albumen des oiseaux.
L'endosperme, quant à la position, peut
être central lorsqu'il forme au centre de la graine une masse environnée
par l'embryon, comme dans les nyctaginées, la cuscute, etc.; périphérique
quand il environne et cache l'embryon; c'est le cas le plus ordinaire;
unilatéral
lorsqu'il est rejeté tout d'un côté et l'embryon de l'autre, comme dans
les graminées. Quant à la substance, l'endosperme peut être farineux,
comme dans un grand nombre de graminées; oléagineux, dans les euphorbes;
cartilagineux,
dans la plupart des palmiers; corné, dans le café; mucilagineux,
dans le liseron, le cocotier.
Enfin, quant à la forme, l'endosperme
peut être plus ou moins lobé ou crevassé. La présence
ou l'absence et la nature de l'endosperme ont servi à établir des caractères
de distinction entre les familles, surtout dans les monocetylédones.
(G - s.). |
|