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Le
réalisme naïf accepte généralement que les données des sens
nous donnent une connaissance directe du
monde. Les objets que nous percevons existent indépendamment de notre
perception. Les empiristes (Locke,
Berkeley, Hume) soutiennent que la connaissance
provient principalement, voire exclusivement, de l'expérience sensorielle.
Selon cette perspective, l'esprit est initialement une table
rase ou une page blanche qui est façonnée par les impressions sensorielles
que nous recevons du monde extérieur.
Certains philosophes,
comme Berkeley, ont développé le phénoménalisme,
une position selon laquelle tout ce que nous pouvons connaître est lié
à nos expériences sensorielles. Selon Berkeley, l'existence des objets
dépend de leur perception. Les rationalistes
(par exemple, Descartes), en revanche, accordent
une plus grande importance à la raison et à l'intellect dans la formation
de la connaissance. Pour eux, certaines connaissances sont innées et ne
dépendent pas nécessairement de l'expérience sensorielle.
Quant aux
sceptiques,
depuis Pyrrhon d'Élis, ils remettent en question
la fiabilité des données des sens et ont souligné les limites de la
connaissance humaine. Ils mettent en doute la capacité des sens à fournir
une connaissance certaine et remettent en question la validité des croyances
basées sur l'expérience. Les avancées en neurosciences et en psychologie
cognitive contribuuent aujourd'hui à enrichir cette discussion en apportant
des éléments à la compréhension de la manière dont nous percevons
et interprétons le monde à travers nos sens. |
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