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Le
cosmopolitisme
(du grec kosmopolitês (κοσμοπολίτης),
qui se compose de kosmos (κόσμος) = monde et politês
(πολίτης) = citoyen) est une perspective philosophique et éthique
qui met l'accent sur l'idée que tous les êtres humains font partie d'une
seule et même communauté mondiale, souvent appelée le « cosmos » ou
le « monde ». En tant que tels, ils ont des responsabilités et des devoirs
envers tous les autres individus, indépendamment de leur nationalité,
de leur culture ou de leur origine. Le cosmopolitisme propose ainsi l'idée
de citoyenneté du monde, où les individus sont considérés comme
des citoyens de la planète avant d'être citoyens d'un État-nation
particulier. Cette notion souligne la nécessité de dépasser les frontières
nationales et de promouvoir une citoyenneté globale,
Le cosmopolitisme
est un humanisme. Il n'a en vue que
les intérêts
du genre humain. Les cosmopolites prônent l'égalité des droits et le
respect mutuel entre tous les individus, en mettant en avant que chaque
personne a une valeur intrinsèque et des droits fondamentaux qui doivent
être respectés. Ils tirent de là , qu'avec la citoyenneté mondiale vient
la responsabilité de protéger les droits et le bien-être de l'ensemble
de la communauté mondiale, ainsi que de contribuer à résoudre les problèmes
mondiaux tels que la pauvreté, les conflits, le changement
climatique et autres. Le cosmopolitisme,
reposant sur des valeurs d'universalité, d'équité et de respect mutuel,
cherche à établir un ordre mondial basé sur la justice, garantissant
l'égalité d'accès aux ressources et aux opportunités, ainsi que la
protection des droits humains à l'échelle
internationale. Les cosmopolites embrassent la diversité et le pluralisme
en reconnaissant la richesse des différentes cultures, perspectives et
idées dans le monde. Ils encouragent le dialogue
interculturel
et la tolérance envers les différentes cultures, cherchant à promouvoir
la compréhension mutuelle et la coopération entre les individus et les
peuples.
Le cosmopolitisme
gagne à mesure que le patriotisme devient moins étroit et moins intraitable.
La diffusion des lumières, la multiplicité et la rapidité des communications,
la suppression des barrières élevées entre les peuples par des préjugés
ou des intérêts aveugles, favorisent ses progrès. Cependant, on lui
a reproché, de façon assez simpliste, de risquer de diviser à l'infini
l'affection de l'humain pour ses semblables, et de la rendre ainsi inefficace
: l'ami de tout le monde n'est que trop souvent l'ami de personne, mais
cette affirmation pourrait tout aussi bien s'appliquer au patriotisme.
L'un et l'autre créent aussi une apparence de vertu dont on s'accommode
volontiers : tel homme, disait J.-J. Rousseau,
confondant malencontreusement cosmopolitisme et goût de l'exotisme, fait
profession d'aimer les Chinois, afin d'être dispensé d'aimer ses voisins.(B). |
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