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On
nomme corollaire (Corollarium, de
corolla = petite
couronne donnée en cadeau; supplément de salaire, d'où le sens figuré
d'addition) la conséquence immédiate d'une proposition
démontrée. Etant démontré le théorème de
l'égalité des angles d'un triangle
à deux droits, on en tire comme corollaires :
1° Tout angle d'un triangle est
le supplément de la somme des deux autres;
2° Dans un triangle rectangle, les angles
aigus sont complémentaires, etc.
Dans un ordre d'idées auquel la méthode
de démonstration géométrique a été
appliquée à tort, il est vrai, Spinoza rattache
de même des corollaires à ses démonstrations
métaphysiques.
Ainsi, de la proposition : "Il ne peut exister et on ne peut concevoir
aucune autre substance que Dieu," il tire ces corollaires : "Dieu
est unique; la chose étendue et la chose pensante sont des attributs de
Dieu, etc."
II n'y a pas, Ã proprement parler, de
différence notable entre un corollaire et un théorème; tout théorème
étant aussi la conséquence de propositions précédentes, démontrées
ou évidentes par elles-mêmes, et certains
corollaires n'ayant pas moins d'importance que les théorèmes sur lesquels
ils s'appuient.
Ce qu'on peut dire, c'est que, quand il
s'agit d'un corollaire, le raisonnement
nécessaire pour en établir la vérité est assez simple pour qu'on puisse
le supprimer sans grand inconvénient. (B-E.). |
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