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Aponévrose,
en grec aponeurôsis, ainsi nommée, parce que les Anciens la regardaient
comme une expansion nerveuse, toutes les parties blanches étant pour eux
des nerfs. Quoi qu'il en soit on entend par ce mot, aujourd'hui, une sorte
de membrane plus ou moins large, d'une couleur blanche, luisante, satinée,
d'un tissu dense, serré, élastique, peu extensible, très résistant,
essentiellement composé de faisceaux de fibres du tissu cellulaire. Les
aponévroses présentent dans leurs dispositions des différences remarquables;
d'après leurs usages, on peut les diviser en deux sections :
1° les
aponévroses générales, d'enveloppe, capsulaires de Chaussier, forment
une enveloppe contentive aux muscles; leur face interne est en contact
avec ces derniers, et envoie entre eux des prolongements membraneux, qui
donnent insertion à des fibres musculaires, leurs extrémités s'attachent
au périoste; ainsi l'aponévrose fémorale ou crurale, nommée communément
fascia lata, enveloppe
et recouvre les muscles de la cuisse;
2° les aponévroses
musculaires entrent dans la composition des muscles larges, ou en sont
la terminaison; au moyen des gaines celluleuses des fibres musculaires
qui se continuent au delĂ de ces fibres, elles prennent la structure fibreuse,
puis vont se confondre avec le tissu fibreux du périoste; les unes, nommées
aponévroses d'insertion, se remarquent surtout à l'extrémité des muscles
larges du bas-ventre; les autres, connues sous le nom d'aponévroses d'intersection,
interrompent la continuité d'un muscle, tels sont le centre tendineux
du diaphragme, les intersections du muscle droit de l'abdomen.
(F. -N.).
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