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Josip
Broz, dit
Tito est un homme politique yougoslavee né le 7 mai 1892
dans le village de Kumrovec, en Croatie,
alors partie de l'Autriche-Hongrie, et mort le 4 mai 1980 Ã Ljubljana
(Slovénie). Issu d'une famille paysanne
modeste, il devient apprenti serrurier, un métier qui le mène à voyager
et à découvrir le monde ouvrier. En 1913, la conscription l'appelle et
il rejoint l'armée austro-hongroise. La Première
Guerre mondiale éclate et le jeune Josip combat sur le front de l'Est.
En 1915, il est gravement blessé et capturé par l'armée russe. Fait
prisonnier, il est témoin des bouleversements de la Révolution russe
de 1917. Ces événements marquent profondément le jeune homme qui embrasse
les idées communistes.
Après la guerre,
il retourne dans sa Yougoslavie natale, nouvellement
créée. Il adhère au Parti communiste yougoslave, alors illégal. Il
gravit rapidement les échelons du parti, malgré les arrestations et la
clandestinité. Il adopte le nom de code Tito et devient un cadre important
du Komintern, l'organisation communiste internationale. Dans les années
1930, il purge les rangs du parti et s'impose comme le dirigeant incontesté.
La Seconde
Guerre mondiale éclate. En 1941, la Yougoslavie est envahie par les
forces de l'Axe. Tito organise et dirige la résistance partisane. Les
Partisans, sous sa direction charismatique, mènent une lutte acharnée
contre l'occupant nazi, les collaborateurs oustachis croates et les Tchetniks
serbes. Ils parviennent à libérer de vastes territoires et à gagner
le soutien de la population.
Après la guerre,
Tito proclame la République fédérative populaire de Yougoslavie. Il
instaure un régime communiste d'un type particulier. En 1948, il rompt
spectaculairement avec Staline et l'Union
soviétique. La Yougoslavie s'engage alors dans une voie originale,
le "socialisme autogestionnaire", qui met l'accent sur l'autogestion ouvrière
et une certaine décentralisation. Sur le plan international, Tito devient
un des fondateurs et leaders du mouvement des non-alignés, qui rassemble
les pays ne souhaitant se ranger ni derrière le bloc occidental ni derrière
le bloc soviétique.
À l'intérieur,
il règne d'une main de fer, réprimant toute opposition, mais il parvient
à maintenir l'unité de la Yougoslavie, en s'appuyant sur une idéologie
de "fraternité et d'unité" entre les différents peuples yougoslaves.
Un véritable culte de la personnalité se développe autour de Tito. Avec
l'âge, sa santé décline. Josip Broz Tito meurt à Ljubljana en 1980. |
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