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Maurice
Thorez
est un homme politique français né le 28 avril 1900 à Noyelles-Godault,
dans le Pas-de-Calais et mort
le 11 juillet 1964 Ã Ivry-sur-Seine. Il grandit dans une famille de mineurs
et connaît très tôt les conditions difficiles de la vie ouvrière. Il
devient lui-même mineur dès l'âge de douze ans. La Première
Guerre mondiale marque profondément sa jeunesse et renforce son engagement
social. Après la guerre, il adhère en 1920 à la Section Française de
l'Internationale Communiste (SFIC), qui devient rapidement le Parti Communiste
Français (PCF).
Thorez gravit rapidement
les échelons du parti. Son talent d'orateur et son énergie militante
le propulsent sur le devant de la scène politique. Il devient secrétaire
général du PCF en 1930, succédant à Pierre Semard. Dès lors, il incarne
le visage du communisme français pendant plus de trente ans. Il impose
un style de direction autoritaire et centralisé, aligné sur les directives
de Moscou.
Dans les années
1930, face à la montée du fascisme, Thorez joue un rôle majeur dans
la formation du Front Populaire. Il prône l'union de la gauche et lance
la politique de la "main tendue" vers les catholiques. Le Front Populaire
remporte les élections de 1936 et met en oeuvre des réformes sociales
importantes. Thorez devient une figure politique de premier plan, symbole
de l'espoir pour la classe ouvrière.
Au début de la Seconde
Guerre mondiale, après la signature du pacte germano-soviétique,
le PCF est interdit et entre dans la clandestinité. Thorez, mobilisé,
déserte et se réfugie en Union Soviétique.
Cette décision controversée marque durablement son image. Pendant la
guerre, il reste à Moscou et dirige le PCF de l'extérieur.
Après la Libération,
Thorez revient en France et retrouve son poste de secrétaire général
du PCF. Le parti communiste sort renforcé de la guerre et participe au
gouvernement provisoire puis aux premiers gouvernements de la IVe
République. Thorez devient vice-président du Conseil et ministre de la
Fonction publique. Le PCF atteint son apogée électoral et politique.
Cependant, la Guerre
Froide et l'alignement du PCF sur l'Union Soviétique isolent progressivement
le parti. Thorez reste une figure emblématique, mais son influence directe
diminue. En 1950, il est frappé par une attaque cérébrale qui le paralyse
partiellement. Malgré son état de santé, il conserve symboliquement
son poste de secrétaire général jusqu'à sa mort en 1964. Ses obsèques
nationales témoignent de l'importance qu'il a eue dans l'histoire politique
française. |
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