 | Polus d'Agrigente, sophiste grec, disciple de Gorgias, auteur d'un ouvrage de rhétorique mentionné par Platon et Aristote. On l'a considéré à tort comme un anaxagoréen. Dans le Gorgias de Platon, il vante, comme le plus heureux des hommes, le roi de Perse, le Macédonien Archélaüs, qui s'est élevé au trône à force de trahisons et de meurtres. Galliclès avait défini le droit naturel, le droit du plus fort; Thrasymaque, l'avantage du plus puissant. De ces trois assertions, on a conclu que «l'idéal de la sophistique, c'est le pouvoir absolu, acquis même par les moyens honteux». Mais ni Gorgias, ni Protagoras n'ont admis ces doctrines; Protagoras semble même avoir répudié celles de Polus en disant que «tous doivent participer à la vertu politique, sans quoi il n'y a point de cité» (Plat., Prot., 323 et suiv.). La généralisation ne semble donc pas légitime. | |