Ante Pavelić

Durant la Seconde Guerre mondiale, après l'invasion de la Yougoslavie par les puissances de l'Axe en avril 1941, Pavelić est installé par l'Italie fasciste et l'Allemagne nazie comme dirigeant de l'État indépendant de Croatie (NDH), un État fantoche. En tant que Poglavnik ( = chef) du NDH, Pavelić instaure un régime totalitaire et fasciste. Son régime se caractérise par une politique de terreur et de persécution systématique envers les minorités ethniques et religieuses, en particulier les Serbes, les Juifs, les Roms, ainsi que les opposants politiques croates. Des lois racistes sont promulguées, et des camps de concentration sont établis, dont le plus tristement célèbre est Jasenovac. Dans ces camps, des centaines de milliers de personnes sont assassinées dans des conditions atroces. Le régime de Pavelić est responsable de massacres et d'atrocités à grande échelle, considérés comme parmi les pires crimes commis en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. 

À la fin de la guerre, en 1945, avec la défaite des puissances de l'Axe et l'effondrement du NDH, Pavelić s'enfuit. Il échappe à la capture par les forces yougoslaves communistes et réussit à se cacher et à fuir vers l'Argentine grâce à des réseaux de soutien, notamment des prêtres catholiques. En Argentine, il vit sous une fausse identité et continue à organiser des groupes d'exilés croates anticommunistes. En 1957, il estvictime d'une tentative d'assassinat à Buenos Aires, orchestrée par des agents yougoslaves. Gravement blessé, il se réfugie ensuite en Espagne où il vit sous la protection du régime de Franco. Ante Pavelić meurt des suites de ses blessures à Madrid en 1959.