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Mansel

Mansel (Jean), chroniqueur du XVe siècle. On connaît mal sa vie; il faut peut-être l'identifier avec, un receveur de Hesdin, du même nom, qui vivait en 1449. On lui doit une volumineuse compilation intitulée les Fleurs des histoires. C'est, en quatre parties, une vaste histoire universelle, depuis la création du monde, selon la Bible, jusqu'à Charles VI

L'auteur a développé particulièrement l'histoire ancienne et l'histoire. ecclésiastique et entremêlé son écrit d'exemples moraux. On connaît mal ses sources; on sait seulement qu'il a utilisé Valère Maxime, Vincent de Beauvais, Grégoire le Grand et l'Histoire scolastique

L'ouvrage, dédié à Philippe le Bon, a joui d'une grande vogue au XVIe siècle, et tous les bibliophiles de l'époque s'en firent faire des exemplaires de luxe, richement illustrés. On en fit également, suivant l'habitude du Moyen âge, des abrégés plus ou moins étendus.

Mansel (Henry Longueville), philosophe né à Cosgrove, dans le comté de Northampton (Angleterre), le 6 octobre 1820, mort à Cosgrove le 30 juillet 1874. Il était le cinquième enfant du pasteur de Cosgrove et fit ses études dans sa ville natale, puis à East Farndon et ensuite à Londres à l'école commerciale Taylor. Il était d'une précocité extraordinaire et manifesta surtout de bonne heure une grande puissance de réflexion et une mémoire des plus faciles. En 1839, il entra au collège Saint-John à Oxford et conquit brillamment ses grades en 1843. Ordonné diacre en 1844 et prêtre en 1845, il passa la plus grande partie de sa vie à Oxford, donnant d'abord des. leçons privées, enseignant plus tard comme fellow au collège Saint-John, puis comme Lecteur de morale et de métaphysique à  Magdalen Collège (1853), enfin comme professeur ordinaire d'histoire ecclésiastique à l'université en 1866. II avait aussi exercé quelque temps les fonctions de prédicateur et celle d'examinateur et était devenu en 1868 doyen de Saint-Paul. 

Henry Mansel a été, dans la philosophie anglaise, le véritable continuateur de Hamilton dont il a édité les leçons (1859). Comme lui, il s'inspire à la fois d'Aristote, de Reid et de Kant, et nul n'a plus contribué que lui à faire connaître ce dernier philosophe en Angleterre. Comme Hamilton, il maintenait le caractère purement formel de la logique, le pouvoir de la conscience de distinguer immédiatement un monde interne et un monde externe et la relativité de la connaissance

Sa théorie logique est exposée dans ses Prolegomena Logica, an Inquiry into Psychological Character of Logical Processes (1851). Dans ses Lectures on the Limits of Religions Thaught (1858; 5e éd., 1867), il appliquait au christianisme un agnosticisme dérivé du criticisme kantien. Il avait résumé ses idées en métaphysique dans l'article Metaphysics de l'Encyclopaedia Britannica, publié à part (1860). Convaincu que la philosophie de Stuart Mill conduisait au matérialisme et à la négation de la liberté, il avait opposé à l'Examen de la philosophie de Hamilton de ce dernier un ouvrage critique, The Philosophy of the Conditioned (1866). Il avait encore écrit un grand nombre d'opuscules et d'articles de revues dont une partie a été publiée après sa mort en un volume : Letters, Lectures and Reviews, par Chandler (1873). 

Mansel était aussi un poète satirique d'une verve gaie et aimable. Il avait écrit des épigrammes et même les fragments d'un drame satirique sur l'administration de l'université d'Oxford, Phrontisterion, or Oxford in the Nineteenth Century (1850; 4e édit.,1852).  (Th. Ruyssen).

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