Nelson Mandela

Son engagement politique débute dans les années 1940, lorsqu'il rejoint l'African National Congress (ANC), un mouvement luttant contre l'apartheid, le système de ségrégation raciste imposé par le gouvernement blanc minoritaire en Afrique du Sud. Rapidement, Mandela devient un leader important de l'ANC, et participe à des campagnes de désobéissance civile non violente. Cependant, face à la répression brutale de l'État, Mandela et l'ANC concluent que la non-violence seule ne suffirait pas. Au début des années 1960, Mandela participe à la fondation d'Umkhonto we Sizwe, la branche armée de l'ANC, qui mène des actions de sabotage contre des installations stratégiques, tout en évitant les pertes humaines dans la mesure du possible.

En 1964, Mandela et plusieurs autres dirigeants de l'ANC sont arrêtés et jugés lors du procès de Rivonia. Accusé de sabotage et d'autres crimes, Mandela est condamné à la prison à vie. Il passe les 27 années suivantes de sa vie en prison, principalement sur l'île de Robben Island, puis dans les prisons de Pollsmoor et Victor Verster. Durant son incarcération, Mandela devient un symbole mondial de la lutte contre l'apartheid et un appel à sa libération s'élève de plus en plus fort à travers le monde.

La pression internationale pour la libération de Mandela s'intensifie dans les années 1980. Des négociations secrètes sont entamées entre le gouvernement sud-africain et Mandela. Finalement, le 11 février 1990, Frederik de Klerk, le président de l'Afrique du Sud, ordonne la libération de Nelson Mandela. Sa libération marque un tournant majeur dans l'histoire de l'Afrique du Sud et ouvre la voie à la fin de l'apartheid. Mandela et de Klerk travaillent ensemble pour négocier une transition pacifique vers la démocratie, un effort qui sera reconnu par l'attribution conjointe du prix Nobel de la paix en 1993.

En 1994, lors des premières élections démocratiques d'Afrique du Sud  (et dans lesquelles donc ni la couleur de peau ni l'origine n'ont de pertinence), Nelson Mandela est élu président. Son mandat présidentiel est principalement consacré à la réconciliation nationale et à la construction d'une Afrique du Sud unie et non raciste. Il met en place la Commission de la vérité et de la réconciliation, un organe chargé d'enquêter sur les crimes commis durant l'apartheid et de promouvoir la guérison et la réconciliation entre les populations.

Après un seul mandat présidentiel, Mandela choisit de ne pas se représenter en 1999, un geste rare en Afrique et un exemple de son engagement envers la démocratie. Il continue à travailler pour la justice sociale et la paix à travers sa fondation, la Fondation Nelson Mandela, s'engageant notamment dans la lutte contre le sida et pour l'éducation. Nelson Mandela décède en  2013 à l'âge de 95 ans.