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Jordanus Nemorarius
est un mathématicien du XIIIe
siècle, mort le 12 février 1237. Il paraît devoir être
identifié avec Jordanus Saxo, second général
de l'ordre des dominicains, né à
Borgentreick (diocèse de Paderborn). Il étudia à Paris,
où il se fit une grande réputation, y fut élu en 1220
pour remplacer saint Dominique, fonda soixante
nouveaux couvents de son ordre et doubla le nombre des membres. Il mourut
en revenant de Palestine (Croisades).
Ses écrits mathématiques
servirent couramment à l'enseignement dans les universités
du Moyen âge et de la Renaissance.
On lui attribue les ouvrages suivants :
• Geometria
vel de Triangulis, publiée par Curtze, en 1887, dans le vol.
VI des Mitteilungen des Copernicus-Vereins zu Thorn; De isoperimetris;
Arithmetica Demonstrata (ou Arithmeticorum libri X ), publiée
par Lefèvre d'Etaples (Faber Stapulensis), à Paris,
en 1496, seconde édition, 1514; Algorithmus Demonstratus,
publié par J. Schöner, à Nuremberg, en 1534; De Numeris
Datis, publié par P. Treutlein, en 1879 et inséré
en 1891 avec des commentaires dans le vol. XXXVI des Zeitschrift für
Mathematik and Physik; De Ponderibus publié à
Nuremberg par P. Apian, en 1533, à Nuremberg et réédité
à Venise, en 1565, De Planispherium, en 1507);
et enfin deux ou trois traités sur l'Astronomie de Ptolémée.
La mécanique
au Moyen-âge était très peu avancée et les travaux
de Jordanus Nemorarius sur la mécanique, l'optique et l'astronomie
n'apportèrent pas grand chose. Sa place dans l'hustoire des mathématiques
ets très différente. Nemorarius est, avec Léonard
de Pise (Fibonacci), le seul savant de l'Occident
latin, au Moyen âge, qui mérite réellement de porter
le nom de mathématicien. Son influence immédiate a été
beaucoup plus grande que celle de son contemporain italien; son originalité,
moins saillante, est surtout marquée dans ses travaux de géométrie;
mais il est difficile d'en apprécier le degré, car il a dû
s'inspirer de modèles arabes. (T.). |
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