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J.-M. de Heredia

José-Maria de Heredia est un écrivain français, né sur une caféière appelée la Fortuna, dans les montagnes de la sierra Maestra qui dominent la ville de Santiago de Cuba (Cuba), le 22 novembre 1842.

La famille de sa mère était originaire de Normandie; son trisaïeul maternel, Girard d'Ouville, était président à mortier au parlement de Normandie; son père, né à Santo Domingo, descendait d'un des premiers conquérants de l'Amérique, l'adelantado don Pedro de Heredia, qui fonda Carthagène des Indes en 1532. Venu en France à l'âge de huit ans, il fit toutes ses études au collège Saint-Vincent, à Senlis, collège de bons prêtres, excellents humanistes auxquels il dut sa forte éducation classique. A l'âge de seize ans il retourna à Cuba, et pour rapprendre l'espagnol alla passer un an à l'université de La Havane

Revenu en France en 1859, il entra à l'Ecole des Chartes. Ses premiers vers, qui furent très remarqués, parurent en 1862 à l'ancienne Revue de Paris; il donna les suivants à la Revue française, à la Renaissance, à la Revue des Lettres et des Arts, à la République des Lettres, aux divers Parnasse, au Temps, à la Nouvelle Revue, à la Revue des Deux Mondes. De 1877 à 1887, il a publié les quatre volumes de la Véridique Histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne, traduite de l'espagnol de Bernal Diaz del Castillo.

José-Maria de Heredia avait une situation littéraire très originale : considéré comme un poète d'une forme impeccable par les jeunes littérateurs qu'il groupait autour de lui, il avait conquis la célébrité même auprès du grand public, sans avoir publié un volume de vers; il ne voulait donner qu'une oeuvre achevée. En 1893, il publia les Trophées (texte en ligne), livre de vers, principalement de sonnets, qui obtint un des plus grands succès littéraires de l'époque. 

Heredia s'est adonné presque uniquement au sonnet, genre qu'il a amené à sa forme la plus parfaite et la plus élevée; la richesse et l'originalité de ses rimes, la magnificence et la sonorité des termes, la variété des sujets, empruntés à l'art antique, au Moyen âge, à la Renaissance, au Japon, aux poétiques paysages de Bretagne, en font de véritables petits chefs-d'oeuvre. Pour le public, le poète ra eprésenté un des derniers parnassiens et l'un des plus parfaits. J.-M. de Heredia a été, en février 1894, nommé membre de l'Académie française. Il a publié la même année la Nonne Alferez avec des dessins de Daniel Vierge.  Il a été aussi en 1901 conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal, à Paris. Il s'est éteint le 2 octobre 1905, près de Houdan. (Ph. Berthelot).

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Dictionnaire biographique
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