Gandhi

Issu d'une famille hindoue de la caste des marchands (vaishyas), il fait ses études de droit en Angleterre avant de retourner en Inde. Cependant, c'est en Afrique du Sud qu'il forge sa philosophie de la non-violence et de la désobéissance civile, connue sous le nom de Satyagraha, signifiant littéralement "la force de la vérité". Arrivé en Afrique du Sud en 1893 pour exercer le droit, il est rapidement confronté à la discrimination raciale et aux injustices subies par la population indienne. Cet environnement hostile le pousse à s'engager politiquement et à développer ses méthodes de résistance pacifique. Il organise des campagnes contre les lois discriminatoires, notamment celles concernant l'enregistrement des Indiens et les restrictions à l'immigration.

De retour en Inde en 1915, Gandhi devient rapidement une figure centrale du Congrès national indien, le principal parti politique luttant pour l'indépendance. Il adapte et applique les principes de la Satyagraha à la lutte contre la domination britannique. Il lance une série de mouvements de désobéissance civile non-violente, tels que la campagne de non-coopération dans les années 1920, la marche du sel en 1930, et le mouvement Quit India en 1942. Ces campagnes, bien que souvent réprimées par les autorités britanniques, mobilisent des millions d'Indiens et exercèrent une pression croissante sur le gouvernement colonial. Gandhi prône l'autosuffisance économique et sociale de l'Inde. Il  encouragea le retour à l'artisanat et à l'industrie locale, notamment la production de Khadi, un tissu de coton filé à la main, symbole de l'indépendance économique.

Son action ne se limite pas à la lutte politique. Gandhi est profondément préoccupé par les problèmes sociaux de l'Inde, notamment le système des castes, l'intouchabilité, et les inégalités entre les communautés religieuses. Il lutte pour l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres et des marginalisés, et prône la tolérance et l'harmonie entre les différentes religions. L'indépendance de l'Inde est finalement obtenue en 1947, mais elle s'accompagne de la partition du pays et de violences intercommunautaires tragiques. Gandhi est profondément attristé par cette partition et par les massacres qui suivent. Il s'efforce de rétablir la paix et l'harmonie entre hindous et musulmans. Cela lui vaut d'être assassiné le 30 janvier 1948 par un fanatique hindou qui lui reproche sa tolérance envers les musulmans.