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Callandreau, Jean-Pierre Octave - Né à Angoulême le 18 septembre 1852. Polytechnicien (1872), docteur (1880), de l'institut (1893), rédacteur au Bulletin astronomique (1884), est depuis 1897 astronome titulaire à l'Observatoire de Paris, où il était entré en 1874; il est en outre professeur d'astronomie et de géodésie à l'Ecole Polytechnique depuis 1893. Il cherche avec succès à perfectionner les théories de la Mécanique céleste. 
En admettant la liaison des étoiles filantes avec les comètes,  O. Callandreau, en 1891, a cherché a saisir le lien qui existe entre une comète et un essaim engendré par elle. Il est parvenu a établir que les points radiants des essaims ont un mouvement vers l'Est, ce qui est en concordance avec les observations de Denning sur les Perséides; ses recherches l'ont conduit à penser qu'il est prématuré d'affirmer la liaison constante des essaims avec les comètes. De plus, partant des relevés d'observations de Denning, publiés par The Observatory, en février 1899, O. Callandreau vient de vérifier par le calcul le fait de la répétition d'activité pour certains points radiants et l'existence probable des points dits stationnaires signalés depuis une quinzaine d'années par Denning.

Il y a une quinzaine de comètes qui se meuvent dans le même sens que la planète Jupiter, et dont les orbites sont peu inclinées sur la sienne. On pense que c'est l'action perturbatrice de Jupiter qui a donné lieu à ce groupe de comètes; Laplace et Le Verrier s'étaient occupés de cette action. O. Callandreau a étudié en 1890 cette question d'une manière assez complète pour que son travail ait obtenu un prix de l'Académie des Sciences.

Callandreau a donné de 1884 à1890 les résultats de ses recherches sur la figure des planètes, Afin de comprendre dans sa théorie Saturne dont l'aplatissement est très sensible, il calcule les approximations du second ordre. La théorie le conduit à penser que les matériaux de Saturne ne sont probablement ni solides, ni liquides; d'ailleurs, ce résultat n'est contredit ni par les observations, ni par l'opinion de Laplace qui voit dans les anneaux de Saturne des preuves de l'extension primitive de l'atmosphère de cette planète. En 1889, Callandreau a démontré que de légères irrégularités de cet anneau avec une petite excentricité n'assurent pas son équilibre; ce résultat confirme cette conclusion de Maxwell que l'anneau est instable à moins d'avoir une irrégularité excessive.

O. Callandreau a donné en 1886 une indication pour calculer une expression qui entre dans la condition de stabilité des figures annulaires étudiées par H. Poincaré. (Lebon, 1899).
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