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Rafaello Bombelli
est un ingénieur et mathématicien
du XVIe siècle
(on ignore les dates de sa naissance et de sa mort), né à
Bologne,
a publié une Algebra, parte maggiore dell'Aritmetica, divisa
in tre libri (Bologne, 1572 et 1579). Dans la préface
de cet ouvrage, dédié à l'évêque de Melfi,
il trace rapidement l'histoire de l'algèbre
depuis Diophante, dont il avait entrepris la
traduction, de concert avec un certain Pazzi, professeur de mathématiques
à
Rome, et qu'il a le premier fait réellement
connaître en introduisant dans son traité tous les problèmes
des quatre premiers livres de l'auteur grec et quelques-uns de ceux du
cinquième.
En parlant des algébristes modernes,
Bombelli se prononce pour Cardan et Ferrari
contre Tartaglia. Des trois livres de son ouvrage,
le premier contient le calcul des radicaux et des quantités imaginaires;
le second se rapporte à la résolution des équations;
le troisième renferme les problèmes de Diophante. Bombelli
expose méthodiquement tout ce qu'on savait de l'algèbre de
son temps, et insiste notamment sur ce que la résolution des équations
de degrés supérieurs suppose celle des degrés inférieurs.
Son procédé, pour les équations
du quatrième degré, a reçu le nom de règle
de Bombelli; mais, en fait, il ne diffère pas de celui de L. Ferrari.
Le principal progrès réalisé dans son Algèbre
est relatif au calcul des imaginaires, +
et -
qu'il désigne par les noms de piu di meno et meno di meno.
Sans d'ailleurs éclaircir le concept de ces quantités, il
enseigne comment on doit, en général, opérer sur les
grandeurs complexes, pour débrouiller les valeurs rationelles dans
le cas irréductible de l'équation du troisième degré.
Son procédé, très
élégant et, bien supérieur à ce qu'avait déjà
écrit Cardan sur le même sujet dans son De regula Aliza
(1570), repose sur la remarque que,
si on pose ,
on doit avoir ,
rationnel, et qu'il en est toujours ainsi dans le cas irréductible
de la formule de Tartaglia. (P. Tannery).
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Sebastiano Bombelli
est un peintre italien, né
à Udine en 1631, mort en 1724, élève du Guerchin.
Il travailla à Innsbruck pour l'archiduc Joseph et obtint la protection
de l'empereur. Les musées de Brunswick, Vienne,
etc., possèdent de lui quelques portraits
(notamment celui du duc François de Médicis).
Il avait la réputation d'un des meilleurs portraitistes de son temps.
Il exécuta, d'après Véronèse
et Tintoret, des copies célèbres
et imita ces maîtres au point qu'on a pu, dit-on, confondre ses tableaux
avec les leurs. |