| Consubstantialité, terme de théologie chrétienne qui exprime que le fils de Dieu, directement émané de son père, partage son essence divine, et qu'il a la même substance. Le concile d'Antioche, en 269, tout en défendant le dogme contre Paul de Samosate, évita d'employer le mot, parce que, dit Saint Athanase, ce mot pouvait renfermer l'idée d'une matière préexistante; or, il n'y a pas de matière préexistante à Dieu, qui est antérieur à toute chose. Le concile oecuménique de Nicée, en 325, créa, pour exprimer la participation du verbe à la divinité de son père, le mot grec dmousios, c.-à-d. coessentiel, que les Ariens, adversaires de la divinité de Jésus, ne voulurent pas davantage accepter : il écrivit dans le symbole que le fils est consubstantiel à son père, et par là on entend, non seulement ce que pensent les Sociniens modernes et les premiers hérésiarques, que la nature divine est parfaitement semblable et égale dans le père et dans le fils, mais encore qu'elle y est indivise, numériquement une et singulière. (B.). | |