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Confirmation

Confirmation (du latin confirmare, fortifier), sacrement pratiqué dans les Églises grecque et romaine, et l'un de ceux qui impriment un caractère, c.-à-d. qui ne peuvent être renouvelés. La confirmation s'administre par l'imposition des mains et par l'onction du chrême  : les Grecs regardent l'onction comme l'acte essentiel, tandis que les Latins considèrent généralement l'imposition comme non moins nécessaire, et même quelques-uns lui donnent plus d'importance; chez les premiers, le prêtre confère ce sacrement aussitôt après le baptême, tandis que, chez les seconds, il n'est administré que dans l'âge de raison, ordinairement après la première communion, et exclusivement par l'évêque. Cependant le pape donne quelquefois aux missionnaires qui vont dans les pays lointains le pouvoir de confirmer; ils sont dits alors ministres extraordinaires de la confirmation.

La confirmation doit être reçue en état de grâce. Après l'imposition des mains et une invocation au Saint Esprit, l'évêque trempe le pouce de la main droite dans le saint chrême, et fait un signe de croix sur le front du confirmé, en disant : Hoc signe te signe crucis, et confirmo te chrismate salutis (je te marque de ce signe de la croix, et je te confirme avec le chrême du salut). Puis il lui donne un léger soufflet sur la joue, en disant : Pax tecum (la paix soit avec toi); c'est le symbole du courage qu'il faut montrer pour confesser sa religion.

La confirmation a pour effets d'affermir les grâces du baptême, de communiquer les dons du Saint Esprit, et de donner particulièrement la force de confesser la foi au milieu des persécutions. On peut être sauvé sans avoir reçu la confirmation; mais celui-là pèche grièvement qui, par mépris ou négligence, manque de la recevoir. Elle est exigée de ceux qui veulent être tonsurés, ainsi que des postulants et postulantes dans les maisons religieuses. On peut changer de prénom à la confirmation, s'il y a quelque motif d'abandonner celui qu'on a reçu au baptême.

La confirmation a toujours été en usage dans l'Église : les Anglicans l'ont conservée, les autres protestants la rejettent. Dans les premiers siècles de l'Eglise, on la donnait dans le baptistère; quelques édifices furent spécialement destinés à la con firmation, tels que le Consignatorium de Naples au VIIe siècle. Le rituel du pape Saint Grégoire le Grand dit qu'on peut la conférer en tout lieu; l'usage est de confirmer dans l'église.

Pour établir que la confirmation remonte à l'origine même du christianisme, l'Église catholique s'appuie sur divers passages des Actes des Apôtres (VIII, 14-17; XIX, 5 et 6). (B.).

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Dictionnaire Religions, mythes, symboles
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