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Les Saisons,
poème descriptif anglais, publié en 1730 par James
Thomson. C'était la réunion, sous un titre commun, de
quatre poèmes qui avaient paru successivement, l'Hiver en
1726, l'Eté en 1728, le Printemps en 1729, l'Automne
en 1730. On peut reprocher à Thomson du vague, de l'emphase, le
luxe des ornements, la profusion des couleurs. Mais il a de l'inspiration,
de l'originalité dans les pensées et dans le style;
ses descriptions sont remarquables tout à la fois d'exactitude et
de magnificence. A de nombreux tableaux on voit,qu'il sent et aime la campagne.
Thomson est arrivé au pathétique
et au sublime dans la peinture de l'hiver au milieu des contrées
hyperboréennes ,
et des souffrances de l'homme égaré parmi les neiges et les
glaces. Il a semé son poème d'épisodes bien liés
avec le sujet, tantôt touchants et gracieux, comme celui de Musidore
surprise au bain, tantôt animés du plus ardent enthousiasme,
quand il chante les grandes renommées de la vertu et de la liberté
antiques ou les héros de l'Angleterre.
La littérature
française a aussi son poème des Saisons, par Saint-Lambert
(1759). Ce poème, que Voltaire trouvait
supérieur à celui de James Thomson,
et qui fut loué avec la même partialité par La Harpe,
ouvrit à l'auteur les portes de l'Académie
française. Mais il trouva aussi les plus violentes critiques
de la part de Clément et de Mme du Deffant. Le fait est que les
Saisons
de Saint-Lambert sont une oeuvre froide et monotone. (B.). |
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