 |
Le mot saga
signifie, dans les langues scandinaves,
tradition, légende, et s'applique aussi bien aux légendes
religieuses et historiques qu'aux légendes héroïques
et aux légendes des cycles breton (Artursaga)
ou carolingien, par exemple, qu'aux
légendes scandinaves anciennes et modernes.
Ces Sagas, qui forment une partie de la
littérature
norvégienne et islandaise,
se transmirent d'abord par tradition orale; puis, à partir du XIIIe
siècle, on en composa par écrit. Elles sont en prose, d'un
style simple et sans art, et ne contiennent
que des faits. Au milieu du XIVe siècle,
le goût public ayant changé, les récits historiques
cédèrent la place à des récits romanesques,
auxquels on conserva néanmoins le nom de Sagas.
Les vieilles sagas de l'Islande
sont en prose, par opposition aux poèmes des Scaldes;
dans aucun pays germanique, les sagas ne sont aussi nombreuses que là,
ni conservées sous une forme aussi pure. On peut diviser les sagas
islandaises des XIIe, XIIIe
et XIVe siècles, selon les matières,
en :
Sagas proprement islandaises,
telles que I'Egilssaga, la Lexdielasaga, la Gunnlaugssaga,
la Nialsaga, la Sturlungasaga, la Kristnisaga (sur
l'introduction du christianisme en Islande), etc.;
Sagas historiques, traitant de pays
autres que l'Islande, telles que I'Olafssaga Tryggvasonar, qui contient
le récit d'une expédition en Groenland ,
la Faregingasaga, sur les Feroë ,
la Sverrissaga, histoire du roi Sverrir (ou Sverre) de Norvège ,
la Heimskringla, etc.;
Sagas mythologiques et héroïques,
telles que la Voelsungasaga, la Fritjofsaga, ou encore la
Karlamagnussaga,
la Barlaamssaga, la Tristamsaga, la Paroevalssaga,
empruntées à des littératures
étrangères.
(Th. Cart).
 |
En
bibliothèque - Müller,
Bibliothèque
des Sagas, Copenhague, 1817-20, 3 vol. |
|
|