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Ave Maria
ou Salutation Angélique. - Cette prière n'est mentionnée
nulle part avant le XIe siècle;
en sa forme actuelle, elle se compose d'éléments provenant
d'origines diverses, successivement juxtaposés. La première
partie, Ave Maria gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus,
est littéralement empruntée à l'Evangile selon
Saint Luc, I, 28 .
Pierre
Damien parle d'un clerc qui récitait ces paroles tous
les jours. Odon qui était évêque de
Paris,
dès 1196, ordonna de la joindre journellement au Pater et
au Credo. Il semble qu'on y avait déjà ajouté
ces mots, qui ne sont point dans le texte évangélique : et
benedietus fructus ventris tui; en 1471, ce fruit fut désigné
par son nom : Jesus. Enfin en 1508, l'Ave Maria
reçut
son dernier complément : Santa Maria, Mater Dei, ora pro nobis
peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae.
Vers le commencement du XVIe
siècle, les prédicateurs prirent l'habitude de prononcer
un Ave après l'exorde de leur sermon. Fénelon
fut remarqué et quelque peu suspecté pour avoir tenté
de déroger à cet usage, qui était devenu une règle
( Angelus,
rosaire).
(L.-H. Vollet). |
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