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La ponctuation
La ponctuation consiste à intercaler dans le discours écrit des signes qui en marquent les divisions et indiquent les endroits ou l'on doit se reposer.

Les signes de ponctuation sont : la virgule (,), le point-virgule (;), les deux points (:), le point (.), le point d'interrogation (?), le point d'exclamation (!), les guillemets (« »), le tiret (-), la parenthèse ( ).

La virgule indique une petite pause; le point-virgule et les deux points, une moyenne pause; le point, une pause complète.

La virgule. 
On emploie la virgule :

1° Pour séparer les parties de même nature dans une même proposition, c'est-à-dire, les différents sujets, les différents attributs, les différents compléments analogues, quand il n'y a entre eux aucune conjonction. 

Séparation des sujets.

Ex. : La candeur, la docilité, la simplicité sont les vertus de l'enfance.
Séparation des attributs.
Ex. : La racine du chanvre est dure, blanche, pointue.
Séparation des compléments.
Ex. : Si j'apprenais la musique, les sciences, l'histoire?
2° Pour séparer les verbes qui ont un même sujet. 
Ex.: L'attelage suait, soufflait, était rendu.
3° Pour séparer des propositions courtes et de même nature.
Ex.: Il crie, il s'agite, il se roule à terre, il se relève, il tonne, il éclate.
4° Avant et après tout ensemble de mots qu'on peut supprimer sans que la phrase cesse d'être intelligible, ainsi qu'avant et après un mot mis en apostrophe. 
Ex. Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde.
Ecoute, mon enfant, les paroles d'un vieillard.
5° Pour indiquer la place d'un verbe sous-entendu.
Ex. : Le juge court à son tribunal; le médecin, à ses malades. (Le médecin court à ses malades).
6° Pour séparer des propositions subordonnées analogues,
quand elles ont une certaine étendue.
Ex. : Lorsque les Espagnols eurent exploré l'Amérique, lorsqu'ils eurent exterminé la plus grande partie des naturels, lorsqu'ils se virent en possession des trésors qu'avait convoités leur cruelle avidité, ils se firent les uns aux autres une guerre furieuse et implacable.
7° Devant un verbe séparé de son sujet par une proposition subordonnée qui ne peut pas être supprimée sans que le sens de la phrase devienne obscur.
Ex. : Les enfants qui traitent les animaux avec cruauté, deviennent en vieillissant des hommes méchants et insensibles aux maux de leurs semblables.
Le point-virgule. 
On emploie le point-virgule :
1° Pour séparer des propositions semblables ayant une certaine étendue.
Ex. : Il y a plusieurs mines d'or et d'argent dans ce beau pays; mais les habitants, simples et heureux dans leur simplicité, ne daignent pas seulement compter l'or et l'argent parmi leurs richesses; ils n'estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l'homme.
2° Pour séparer les divisions d'une phrase quand on fait usage de la virgule dans les subdivisions.
Ex. : On distingue cinq variétés de choux ordinaires; les choux cabus, à pommes pleines et serrées, à feuilles lisses et glauques; les choux de Milan, à feuilles frisées, réunies en tête, à rameaux nombreux; les choux verts, ne pommant pas, ayant la tige ronde et élancée, durant trois ans et plus; les choux-raves, ayant un renflement blanc ou violet au-dessus de leur racine; les choux-fleurs, dans lesquels les boutons forment aux extrémités une masse charnue, grenue, bonne à manger.
Le deux points.
 On emploie les deux points :
1° En tête d'un discours que l'on cite.
Ex. : Le chêne un jour dit au roseau : Vous avez bien sujet d'accuser la nature.
2° Après les mots à savoir, comme, tels sont, ainsi, voici, indiquant une citation.
Ex.: Il y a cinq parties du monde, à savoir : l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique et l'Océanie. 
Quelquefois les mots à savoir, comme, etc., sont sous-entendus, ce qui n'empêche pas de mettre les deux points.
Ex. . Il y a cinq parties du monde : l'Europe, l'Asie, etc. 
3° Devant voilà, mis en tête d'un ensemble de mots indiquant une citation ou une énumération que l'on vient de faire.
 Ex. : Les inondations, les tremblements de terre, la peste, le choléra, la fièvre jaune : voilà les fléaux naturels les plus redoutables à l'humanité.
4° Devant un membre de phrase qui développe ce qui précède et qui en est la conséquence.
Ex. : La sensibilité, l'intelligence et la volonté sont les trois facultés faute desquelles la nature humaine ne serait point ce qu'elle est : sans la sensibilité, nous serions indifférents à notre propre conservation; sans l'intelligence, c'est à peine si nous existerions; sans la volonté, nous serions incapables de mérite ou de démérite.
Le point. 
On met un point à la fin de chaque phrase.
Ex. : Ce pays semble avoir conservé les délices de l'âge d'or. Les hivers y sont tièdes et les rigoureux aquilons n'y soufflent jamais.
Le point d'interrogation. 
Le point d'interrogation (?) se place à la fin des phrases interrogatives. 
Ex. : L'ours a-t-il dans les bois la guerre avec les ours?
Le point d'exclamation. 
Le point d'exclamation (!) se place après les interjections et à la fin des phrases exclamatives.
Ex. : Hélas! malheur aux vaincus!
Les guillemets. 
On place les guillemets au commencement et à la fin de paroles que l'on cite textuellement. 
Ex. : Une mère lacédémonienne disait à son fils en lui présentant un bouclier : « Avec cela ou sur cela. »
Le tiret. 
On emploie le tiret pour séparer les paroles de deux interlocuteurs.
Exemple : Qu'est cela? lui dit-il. - Rien. - Quoi, rien? - Peu de chose. - Mais encor? - Le collier dont je suis attaché De ce que vous voyez est peut-être la cause.
La parenthèse. 
On renferme entre les deux crochets d'une parenthèse, toute phrase ayant un sens à part au milieu d'une autre.
Ex.: On conte qu'un serpent, voisin d'un horloger, 
(C'était pour l'horloger un mauvais voisinage), 
Entra dans sa boutique, et, cherchant à manger,
N'y rencontra pour tout potage 
Qu'une lime d'acier qu'il se mit à ronger.
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