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On
nomme palingénésie (Palingenesia = renaissance, de
palin
= de nouveau; genesis = origine, production) la régénération
ou renaissance des êtres. D'après les livres sacrés des Indiens, les
mondes se forment, se détruisent, et se reforment; leur commencement et
leur fin se succèdent sans interruption. La métempsycose
est une palingénésie d'une espèce particulière. Les Stoïciens
admettaient une palingénésie universelle. Les Celtes, aux dires des Romains,
croyaient que l'univers devait périr par le feu, puis renaître de ses
cendres. C'est sans doute une opinion de ce genre qui était allégoriquement
figurée par la fable du phénix .
La résurrection, qui est un dogme dans un grand nombre de religions, peut
être appelée une palingénésie.
Au XVIIIe
siècle, Ch. Bonnet, de Genève, a formulé un
nouveau système palingénésique. Suivant lui, le germe d'une espèce,
une fois créé, contient les germes de tous les individus qui forment
le développement successif de l'espèce; notre globe a déjà subi des
révolutions successives, à mesure que les espèces qui y sont placées
ont eu elles-mêmes leur développement, qui consiste dans un plus grand
nombre de sens et de facultés; l'homme, transporté plus tard dans un
séjour mieux approprié à ses facultés nouvelles, laissera cette terre
au singe et à l'éléphant
arrivés à une autre période de leur développement, et les autres êtres
s'élèveront à leur tour, par une suite de révolutions, dans la hiérarchie
générale de la nature organisée.
Sous le nom de Palingénésie
sociale, Ballanche a imaginé un système
d'après lequel les mêmes formes sociales doivent se reproduire indéfiniment
dans un ordre donné. (B.). |
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