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Répons,
n. m. - L'une des parties chantées de l'office, dans la liturgie
catholique. Dès le commencement de la liturgie, on remarque trois
manières principales de distribuer le texte des psaumes
et des cantiques, entre le lecteur et le
choeur.
La première manière consiste à faire répéter
par le peuple ou par les
chantres les paroles
prononcées par le lecteur ou le chantre. C'est ce que l'on appelle
proprement répondre, et les chants basés sur ce premier procédé
sont appelés répons. Ainsi le chantre dit : Amavit eum
Dominus et ornavit eum; le choeur reprend (les mêmes paroles).
Le chantre dit un
verset et le choeur redit le répons, c'est-à-dire répète
en tout ou en partie ce qu'il a déjà répondu. C'est
là le répons bref. On chantait autrefois de la même
manière les répons prolixes, ceux qui suivent chacune des
leçons de Matines, et le répons
graduel, qui se chante après la lecture de l'épître;
c'est-à-dire que le chantre donnait d'abord le corps du répons
jusqu'au verset, le choeur le répétait exactement et le reprenait
de nouveau après le verset. C'est encore ainsi que se chante l'Alleluia
de la messe.
Dans les répons,
les versets sont plus ou moins nombreux, et communément choisis
dans le psaume. Quelques-uns, tels que le Libera me, de l'office
des morts, ont encore actuellement plusieurs versets. Les autres n'en offrent
plus qu'un seul. On distingue les répons graduels, les plus importants,
en style orné analogue au style du trait; les répons brefs;
les répons d'alleluias.
Le texte des répons
a servi fréquemment de texte de motets,
pour les compositeurs de musique religieuse. La série des 27 répons
pour les leçons de Ténèbres a été composée
à 4 voix par Vittoria (en 1555) et par Ingegnieri (mort en 1592),
dont l'oeuvre sur ces textes a passé long temps pour l'oeuvre de
Palestrina,
chantée et publiée sous ce nom, et restituée seulement
à la fin du XIXe siècle à
son véritable auteur. (M. Brenet). |
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