 |
Psaltérion,
n. grec. - Instrument de musique à
cordes pincées, de forme triangulaire,
comme la cithare antique en forme de
delta, se jouant avec un plectre. Il était
fort en usage au Moyen âge. Toujours
de petites dimensions, on le tenait soit suspendu au cou (chapiteau de
Boscherville, XIIe s.), soit posé
sur les genoux.
Il ne faut pas confondre le psaltérion
avec le tympanon. Le psaltérion est
décrit au XIIIe s., par Jérôme
de Moravie, comme monté de 24 cordes, construit en forme de delta
majuscule grec; il l'appelle cithare. Mais l'ancienne cithare comportait
une dizaine de cordes tendues à jour sur un cadre triangulaire,
tandis que le psaltérion possédait sous les cordes une table,
percée d'ouïes.
J. Cellier, (Recueil de plusieurs singularités,
1585) connaît deux manières de jouer le psaltérion,
l'une avec deux plumes (plectres?) des deux mains « et sont les plus
imparfaits d'autant que au plus on ne peut faire que deux accords »
et l'autre qui se joue avec les doigts en pinçant et « sont
les plus parfaictz et se peuvent pincer trois ou quatre accords, non pas
pour estre meslés si parfaictement que sus l'espinette ».
Abandonné en d'autres contrées
dès le XVIe s., il ne figure plus
qu'à titre historique dans les ouvrages de Virdunget de Luscinius.
( Manicordion).
(Michel Brenet). |
|