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Musette. - Ce mot s'applique à deux sortes d'instruments de musique
1° et principalement à une sorte de cornemuse, composée de deux tuyaux pourvus de trous permettant de faire entendre des sons variés, et d'un autre tuyau produisant un son pédale servant d'accompagnement. L'air nécessaire à la production du son est fourni par des soufflets placés sous les bras de l'exécutant, et s'emmagasine dans une outre de cuir qui lui sert de réservoir. Le bag-pipe écossais, le biniou breton sont des variétés de cet instrument. 

2° On a donné le nom de musette, à une sorte de hautbois de petite dimension et dépourvu de clefs. On attribue l'invention de la musette à Colin Muset, officier de Thibaut de Champagne. Sous Louis XIV, cet instrument figurait dans les concerts de la cour et dans la troupe instrumentale dite de la grande écurie. Un nommé Luzzi semble avoir porté la musette à un haut degré de perfectionnement, si nous en croyons un article du Mercure de France (cité par Constant Pierre) dans lequel il est dit que, grâce aux modifications apportées par ce facteur, cet instrument « donnait le son de la voix humaine » (!)

Musette. - Dans la composition musicale, on a appliqué le nom de musette à une pièce d'allure modérée, écrit à 2/2, 2/4, 3/4 ou 6/8  et d'un caractère simple et naïf. Elle comporte une pédale inférieure, simple ou double, et a été souvent employée comme trio d'une gavotte. Haendel, Destouches, Dalayrac ont aussi écrit des musettes célèbres. Voici, à titre d'exemple, la première reprise d'une musette de J.-S. Bach, tirée de sa gavotte en sol min., laquelle est extraite de la troisième des Suites anglaises  :

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Dictionnaire Musiques et danses
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