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La
Marseillaise
est une Chanson révolutionnaire, ainsi
appelée parce que les troupes envoyées de Marseille
à Paris, à la demande des Girondins,
en chantèrent les deux premiers couplets en marchant contre les
Tuileries ,
à la journée du
10 août 1792. Elle venait d'être composée à
Strasbourg
en avril 1792 par un officier du génie, C.-Joseph Rouget de l'Isle,
né en 1760 à Lons-le-Saunier ,
mort à Choisy-le-Roi en 1836; le septième couplet fut composé
quelques mois plus plus tard (octobre 1792), par un auteur inconnu. La
Marseillaise
a été adoptée comme hymne national de la France
le 14 juillet 1795. Plusieurs versions en ont existé depuis. Voici
les paroles de la version officielle actuelle de la Marseillaise
:
1er
couplet
Allons
enfants de la Patrie,
Le
jour de gloire est arrivé!
Contre
nous de la tyrannie,
L'étendard
sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous
dans les campagnes
Mugir
ces féroces soldats?
Ils
viennent jusque dans vos bras
Egorger
vos fils, vos compagnes!
Refrain
:
Aux armes,
citoyens,
Formez
vos bataillons,
Marchons,
marchons!
Qu'un
sang impur
Abreuve
nos sillons!
2
Que veut
cette horde d'esclaves,
De
traîtres, de rois conjurés?
Pour
qui ces ignobles entraves,
Ces
fers dès longtemps préparés? (bis)
Français,
pour nous, ah! quel outrage
Quels
transports il doit exciter!
C'est
nous qu'on ose méditer
De
rendre à l'antique esclavage!
3
Quoi!
des cohortes étrangères
Feraient
la loi dans nos foyers!
Quoi!
ces phalanges mercenaires
Terrasseraient
nos fiers guerriers! (bis)
Grand
Dieu! par des mains enchaînées
Nos
fronts sous le joug se ploieraient
De
vils despotes deviendraient
Les
maîtres de nos destinées!
4
Tremblez,
tyrans et vous perfides
L'opprobre
de tous les partis,
Tremblez!
vos projets parricides
Vont
enfin recevoir leurs prix! (bis)
Tout
est soldat pour vous combattre,
S'ils
tombent, nos jeunes héros,
La
terre en produit de nouveaux,
Contre
vous tout prets à se battre!
5
Français,
en guerriers magnanimes,
Portez
ou retenez vos coups!
Epargnez
ces tristes victimes,
A
regret s'armant contre nous. (bis)
Mais
ces despotes sanguinaires,
Mais
ces complices de Bouillé,
Tous
ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent
le sein de leur mère!
6
Amour
sacré de la Patrie,
Conduis,
soutiens nos bras vengeurs
Liberté,
Liberté chérie,
Combats
avec tes défenseurs! (bis)
Sous
nos drapeaux que la victoire
Accoure
à tes mâles accents,
Que
tes ennemis expirants
Voient
ton triomphe et notre gloire!
7
Nous entrerons
dans la carrière
Quand
nos aînés n'y seront plus,
Nous
y trouverons leur poussière
Et
la trace de leurs vertus (bis)
Bien
moins jaloux de leur survivre
Que
de partager leur cercueil,
Nous
aurons le sublime orgueil
De
les venger ou de les suivre.
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