La Damnation
de Faust est une légende dramatique en quatre parties, musique
d'Hector Berlioz, exécutée à
l'Opéra-Comique le 6 décembre 1846. L'ouvre exécutée
à l'Opéra-Comique était d'une conception et d'une
forme si nouvelles, qu'elle ne fut pas comprise et dérouta le public
ett la critique. Il fallut son triomphe à l'étranger, il
fallut la mort de Berlioz, qui avait su accumuler contre lui tant de haines
et de rancunes, pour qui une réaction se produisit en sa faveur
et qu'elle obtint à Paris le grand
l'oeuvre, dans son intégralité, fut exécutée
simultanément, aux concerts populaires de Pasdeloup et à
ceux du Châtelet, elle commença à produire sur le public
une impression profonde. Les concerts Lamoureux s'en emparèrent
à leur tour.
La passion, la grandeur, la poésie,
le sentiment de la nature et du pittoresque, tout, jusqu'à la note
comique et nature tout a sa place dans cette étonnante partition
de la Damnation de Faust, si prodigieuse par sa variété
même et par la puissance de l'émotion qu'elle excite. Il en
faudrait citer toutes les pages : la marche hongroise, le choeur de la
fête de Pâques, la chanson du rat et celle de la puce, la scène
exquiso des bords de l'Elbe, avec le délicieux ballet des sylphes,
la chanson latine des étudiants, la ballade si curieuse du roi de
Thulé, la romance de Marguerite : D'amour l'ardente flamme; le duo
: Ange adoré, la sérénade de Méphistophélès,
l'admirable invocation à la nature, et cette gigantesque course
à l'abîme, qui semble reculer les bornes de la puissance musicale...
Il faudrait analyser tout cela pour se rendre compte de la couleur que
Berlioz a su imprimer à son oeuvre, pour en faire ressortir toutes
les beautés, pour voir le parti qu'il a tiré de l'orchestre,
les effets nouveaux qu'il en a obtenus; pour caractériser enfin
la puissance d'une oeuvre si originale, si neuve et si prodigieusement
personnelle. (NLI).
Vidéo
Youtube. La Damnation
de Faust,
par l'orchestre synphonique de Chicago, 1989. Chef d'orchestre : Georg
Solti; avec Anne Sofie von Otter (Marguerite), Keith Lewis (Faust), José
van Dam (Méphistophélès). Durée : 2 h 10 mn.
-