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Senlis (Silvanectum,
Augustomagus
Silvanectum) est une commune de la France ,
dans le département de l'Oise, à 45 km au Nord de Paris,
à l'extrémité Ouest du plateau de Valois, sur un promontoire
formé par les deux petites rivières de Nonette et d'Aunette.
Population : 16 400 habitants.
La situation de Senlis est pittoresque,
entre les grands massifs forestiers d'Halatte, de Chantilly
et d'Ermenonville. Placée, avant
l'établissement des chemins de fer, sur la grande route du Nord,
elle avait alors un commerce assez considérable, qui a diminué
beaucoup depuis, par suite d'absence d'une voie navigable. L'industrie
senlisienne était très importante au Moyen âge :
dès le temps de Philippe-Auguste,
on y fabriquait des casques fermés ou heaulmes, très renommés
jusqu'au XVIe siècle, ainsi que
le constate l'auteur du roman du Chariot
de Nismes .
Mais l'industrie principale de Senlis était, depuis saint
Louis, la confection des draps. La Ligue
ruina cette fabrication qui ne put se relever, et depuis lors l'industrie
a été peu développée à Senlis.
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Les
restes des remparts gallo-romains : gauche et en haut, rue de Villevert;
en
bas, dans la cour du musée de la Vénerie (anc. Prieuré
Saint-Maurice).
Monuments.
L'enceinte romaine
de Senlis (mon. hist.), masquée en beaucoup d'endroits par des constructions
modernes, existe encore presque tout entière, et seize de ses tours,
sur vingt-huit, sont assez bien conservées; ces tours sont reliées
par des murs constituant des terrasses qui enclosent une superficie de
8,55 hectares C'est sur une partie de ses murailles, à l'Ouest de
la cité, que fut construit au XIIe
siècle le Louvre ou Palais dont les ruines importantes se voient
encore. Childebert II, roi d'Austrasie ,
devenu possesseur de la ville entière en 588, établit une
autre enceinte englobant la première, et ces fortifications furent
encore augmentées ou complétées sous Philippe-Auguste;
mais c'est seulement au XVe siècle
que la ville reçut son périmètre actuel et que les
remparts dont on peut voir une moitié presque intacte, de la porte
de Creil à la porte Bellon, surtout le front sud de la ville, furent
définitivement établies. Ces dernières fortifications
ne furent démantelées qu'en 1827 et constituent aujourd'hui
la principale promenade de la ville.
Outre ses remparts gallo-romains, Senlis
eut des arènes et des bains. Les arènes
(mon. hist.), probablement du IIIe siècle,
situées dans le faubourg Sud-Ouest de la ville, sont aujourd'hui,
avec celles de Paris, le seul monument de ce
genre du Nord de la France .
Leur ellipse a 42 et 35 m de diamètre. Les Thermes romains n'ont
pas été retrouvés; on en connaît seulement l'emplacement.
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Une
rue de Senlis. Au fond, la cathédrale.
La cathédrale
actuelle (mon, hist.), commencée en 1153, et dont la construction
fut fréquemment interrompue par des incendies partiels ou par le
manque d'argent, ne fut achevée qu'en 1556. C'est donc un monument
très composite dont les belles proportions font néanmoins
l'admiration des connaisseurs. Il a 98 m de longueur et 30 m. de hauteur
sous voûtes. Tout le rez-de-chaussée intérieur appartient
au XIIe siècle. L'église
se compose d'une nef, d'un choeur
en hémicycle dont quelques parties datent du XIIIe
siècle et les autres du XVIe, de
latéraux continus supportant un triforium
et des galeries, d'un transept du XVIe
siècle, ainsi que les voûtes et
les hautes fenêtres, et de chapelles
accessoires de diverses époques. La sacristie,
très ancienne, a été remaniée au XIIIe
siècle.
Près du transept Nord est une construction
du XIIIe siècle, qui servait aux
réunions du chapitre. Le portail principal
est orné de nombreuses statues et de
beaux bas-reliefs, sculptés entre
1165 et 1170, et qui conservent encore des traces de coloration. On y reconnaît
plusieurs thèmes liturgiques. Le couronnement de la Vierge
se situe au centre de la composition sur le tympan;
la vierge trône au côté de Jésus.
Au-dessus, les trois voussures intérieures
sont occupées par un arbre de Jessé
dont les personnages sculptés représentent la généalogie
légendaire de Jésus. A la voussure extérieure sont
figurés des patriarches et des juges. En bas, de part et d'autre
de la porte, se trouvent les statues-colonnes restaurées au XIXe
siècle, où l'on reconnaît dans l'ébrasement
de gauche : Abraham, Isaac, Moïse,
Aaron et dans l'ébrasement de droite : Siméon, Jérémie,
Isaïe, David.
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La
cathédrale de Senlis : ci-dessus, le chevet et la flèche,
vus de l'Est.
Ci-dessous,
le clocher et une partie de la façade Sud; à droite, le portail
principal (façade Ouest).
Les tours de cette façade,
romanes au rez-de-chaussée, sont gothiques
dans leurs parties supérieures ; celle de droite, seule achevée,
est surmontée d'une belle flèche octogonale du XIIIe
siècle, élevée de 78 m au-dessus du parvis. Ce clocher,
qui domine le pays à une quinzaine de kilomètres à
la ronde, n'a pas son pareil dans le Nord de la France.
L'église
Saint-Vincent (mon. hist.), composée d'une seule nef
et de deux croisillons, est en grande partie de la fin de l'époque
de transition; son élégant clocher,
du commencement du XIIe siècle,
a perdu la pyramide qui le surmontait, et l'église porte des traces
de réparations exécutées à la fin du XVe
siècle, à la suite des dévastations subies par l'abbaye
pendant la guerre de Cent ans .
Le cloître et les belles constructions
conventuelles occupées ensuite par le collège des Maristes
ont été élevées de 1660 à 1680.
L'ancienne chapelle
royale Saint-Frambourg (mon. hist.) a été érigée
par la reine Adélaïde en 993 en reconnaissance de l'accession
au trône de son mari le duc des Francs,
Hugues
Capet, puis reconstruite en 1177 par Louis VII.
Elle se compose d'une abside et d'une
nef,
sans transept; il n'en reste plus, pour
ainsi dire, que le gros oeuvre, toutes les parties sculptées en
ayant été enlevées dans le second quart du XIXe
siècle pour servir à la décoration d'une chapelle
construite dans le parc d'un château
voisin de Senlis. Restauré en 1973, le lieu a été
reconverti par la fondation Cziffra, auquel il appartient, en centre de
musique
et d'art lyrique; c'est , depuis 1977, l'auditorium Franz Liszt.
L'ancienne église
Saint-Pierre (mon. hist.) est de la fin du style
ogival; son clocher a une base romane
et fut terminé en 1434; une grosse tour carrée, terminée
en coupole et bâtie de 1385 à 1592, flanque le côté
méridional de l'église. Récemment encore, elle abritait
un marché.
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L'auditorium
Franz Liszt (anc chapelle Saint-Frambourg);
au
dessous, les ruines du Château royal; à droite, l'ancienne
église Saint-Pierre.
Parmi les autres monuments de Senlis, nous
pouvons citer encore : l'ancienne chapelle
de l'évêché, qui, malgré ses remaniements, indique
le commencement du XIIIe siècle;
l'ancienne église des Carmes
(XIVe et XVIe
s.); les restes de la paroisse Saint-Aignan (XIIe
et XVIe s.) transformés en théâtre
depuis l'année 1823; l'Hôtel de ville, sans grand caractère,
de la fin du XVe siècle; des restes
importants du prieuré de Saint-Maurice
(XIIIe s.) dans l'enceinte du Vieux Château
(Château royal); les bâtiments de la Charité, construits
vers 1706 et où s'abrite le musée de la vénerie; plusieurs
vieilles maisons des XVe et XVIe
siècles dont l'ancienne Chancellerie royale; enfin les restes de
l'Hôtel-Dieu du XIIIe siècle.
Le musée municipal est dans l'église
de la Charité; les collections du comité archéologique
sont conservées dans l'ancien palais épiscopal (XVIe
s.). La bibliothèque municipale
possède plusieurs manuscrits précieux pour l'histoire locale,
et notamment la volumineuse compilation du chanoine Afforty. Les archives
de l'hôtel de ville, très importantes, contiennent notamment
un cartulaire enchaîné du XIIIe
siècle et des tablettes de cire sur lesquelles sont écrites
des comptes de trésoriers de la ville du commencement du XIVe
siècle.
Autour
de la ville.
Dans le voisinage de Senlis, nous devons
citer Villevert (Villa viridis, Villaris Villa) dans la vallée
de l'Aunette, et, dans celle de la Nonette, Valgenceuse (Vaujoncheuse),
Villemétrie (Villa Mestria), que l'on croit avoir été,
sous les Carolingiens, la villa royale
où se tint le concile de 862, et enfin
la Victoire. Une belle propriété occupe l'emplacement
de l'ancienne abbaye fondée par Philippe-Auguste
en mémoire de la victoire de Bouvines
en 1214. Le chancelier Guérin, alors évêque de Senlis,
y établit des religieux augustins de
Saint-Victor
de Paris. Ce monastère,
enrichi par les rois qui y vinrent souvent séjourner, obtint en
1475, le titre d'église patriarcale
et de chef-lieu de l'ordre de Saint-Augustin, par l'influence de Louis
Xl qui l'avait pris en affection et y venait très fréquemment.
Il y signa, le 9 octobre 1475, la paix avec François II, duc de
Bretagne .
C'est grâce aux libéralités de ce roi que l'abbaye
de la Victoire, ruinée par les Anglais au commencement du XVe
siècle, put être rétablie. La construction de la nouvelle
église, commencée en 1472, fut terminée en 1520. Il
n'en reste plus qu'un morceau de bas-côté
formé de trois arcades ogivales et d'une petite tourelle hexagonale.
L'abbaye de Notre-Dame de la Victoire fut supprimée par décret
de l'archevêque de Reims en 1783, et
ses biens et droits réunis à la mense
épiscopale de Senlis.
Histoire.
Le seul monument important de l'époque
pré-romaine est le dolmen de Chamant
(parc de la Vaulx), à 1500 m de la ville. À la fin de la
période gauloise, les Silvanectes, qui ne furent peut-être
qu'une tribu détachée, soit des Bellovaques,
soit plutôt des Suessions, occupaient le pays. César
n'en fait pas mention dans ses Commentaires. Pline
est le premier qui en parle, et il les classe parmi les peuples «
liberi », c.-à-d. jouissant, sous la suzeraineté romaine,
d'une certaine autonomie. Leur capitale avait reçu le nom d'Augustomagus
(Itinéraire d'Antonin ),
en mémoire du premier empereur, et occupait l'emplacement du Senlis
actuel où passent plusieurs grandes voies : celle de Senlis à
Soissons
et Paris, dite chaussée Brunehaut ;
celle de Senlis à Pontpoint vers Pont-Sainte-Maxence; celle de Senlis
à Meaux; celle de Senlis à Gouvieux-vers-Beauvais,
etc. Ce qui est bien certain, c'est que Senlis possédait, dès
le second ou le troisième siècle de notre ère, un
important établissement romain .
Cet établissement ayant été ravagé, probablement
lors de la grande invasion des Barbares
de l'année 406, une colonie de Lètes germains fut fixée
à Senlis, et c'est probablement alors que fut élevée
l'enceinte romaine actuelle dans la construction de laquelle on a trouvé
des fragments de monuments plus anciens.
Sous la domination franque ,
Senlis, après avoir appartenu à Clovis,
fit partie du royaume de Paris et passa successivement
de Childebert à Clotaire
Ier, et
de celui-ci à Caribert. La cité
fut ensuite partagée entre Childebert d'Austrasie
et Gontran de Bourgogne .
Elle continua à faire partie du domaine royal sous les derniers
Mérovingiens
et les Carolingiens. Dès l'an
822, elle avait le titre de comté. Senlis eut aussi des comtes carolingiens
issus de Pépin, arrière-petit-fils de Pépin,
roi de Lombardie ,
et second fils de Charlemagne. Ces comtes
jouèrent un rôle important au Xe
siècle. On ignore comment le comté de Senlis parvint à
Hugues
Capet qui le réunit de nouveau à la couronne lors de
son avènement en 987. Néanmoins, et sous ce règne
même, on trouve un Rothold, châtelain de Senlis, probablement
sous l'autorité du roi, lequel devint la souche de la grande famille
des Bouteiller de Senlis qui traversa brillamment tout le Moyen âge
et ne s'éteignit qu'au XVIIe siècle.
Le domaine royal de Senlis fut détaché
de la couronne en 1576 et donné à Marie
Stuart, veuve de François II. Il
fut ensuite engagé à la duchesse de Montpensier, puis en
1583 à Marguerite de Navarre ;
enfin, il fut donné en 1622 au duc d'Epernon ,
mari de Gabrielle de Verneuil, légitimée de France ,
dans la famille duquel il resta jusqu'à la fin du XVIIe
siècle.
Le palais, qui avait succédé
à la forteresse romaine, fut très fréquenté
par les rois carolingiens et capétiens
qui y convoquèrent de nombreuses assemblées. C'est dans ce
palais que furent internés ou se réfugièrent : au
lXe siècle, Pépin,
roi d'Aquitaine ,
et Carloman, frère de Charles le Chauve;
au Xe, le duc Richard de Normandie et Charles
de Lorraine ,
le dernier des Carolingiens; au XIe, la
reine Anne de Russie ,
veuve de Henri ler,
et au XIIe, la reine Isabelle
de Hainaut, répudiée par Philippe-Auguste.
Nous ne pouvons donner la liste des actes très nombreux que les
rois signèrent à Senlis depuis Hugues
Capet jusqu'à Jean II.
Pendant la Jacquerie,
les faubourgs de la ville furent ravagés et Senlis, effrayée,
ouvrit un moment ses portes aux paysans révoltés, ce dont
les nobles voulurent tirer vengeance. Ils vinrent donc l'attaquer après
la destruction des Jacques. Mais ils furent repoussés avec de grandes
pertes. Charles V décida, en 1374, que
le palais de Senlis serait la résidence des enfants de France .
Il y vint souvent ainsi que son fils Charles VI.
Cette ville, étant une des clefs de l'Ile-de-France ,
fut attaquée par les Anglo-Bourguignons. Ils l'occupèrent
de 1417 à 1529. Les rois continuèrent à y venir jusqu'à
François
ler; puis
ils ne firent qu'y passer, lors de leurs voyages en Champagne
et en Picardie ;
mais à partir de Henri IV, ils descendirent
à l'évêché ou dans des hôtels particuliers,
car le palais n'était plus habitable.
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Rues
du vieux Senlis : ci-dessus, la rue de la Tonnellerie; dessous, la place
de la Halle.
Photos
: © Serge Jodra, 2009.
Lors des Guerres
de religion et sous la Ligue, Senlis
joua un rôle des plus importants. La ville, commandant la route de
Paris,
avait un intérêt de premier ordre pour les deux partis. Grâce
aux efforts de leur gouverneur, le bailli de Rasse et surtout de leur évêque,
Guillaume Rose, qui étaient tous deux de fanatiques ligueurs, les
Senliciens subirent d'abord l'influence de l'Union, mais le 26 avril 1589,
secouant le joug, ils firent entrer les troupes royales dans leurs murs.
Le duc d'Aumale vint aussitôt mettre
le siège devant la place dont l'attaque commença le 30 avril.
Les habitants, malgré le petit nombre de leurs combattants, se défendirent
énergiquement, avec l'aide des gentilshommes royalistes du voisinage,
accourus à leur secours. Néanmoins, écrasés
par une puissante artillerie qui avait ouvert une brèche de 100
m dans leurs murailles et obligés de repousser les assauts furieux
de 18.000 assaillants, ils allaient succomber
lorsque le 17 mai, Longueville et le brave La Noue, à la tête
de quelques milliers d'hommes, arrivèrent de Compiègne
à leur secours. Les assiégeants firent face à ce nouvel
ennemi et la bataille eut lieu dans la plaine qui s'étend entre
Montlevêque et Montépilloyt. Malgré leur infériorité
numérique, les royalistes remportèrent une victoire complète.
Henri IV, plein de reconnaissance pour sa «
bonne ville » de Senlis, y vint souvent, descendant à l'hôtel
de Saint-Peravi, et lui accorda diverses faveurs. Avec la paix de 1598,
Senlis recouvra la tranquillité, et elle ne fut plus le témoin
d'aucun fait intéressant l'histoire générale, depuis
Louis XIIl jusqu'à nos jours.
Louis le Jeune
avait accordé une charte de commune à Senlis en 1173; cette
commune fut supprimée en 1319, et remplacée par une prévôté
royale qui fut elle-même réunie au bailliage en 1750. Le bailliage
de Senlis, créé sous Philippe-Auguste,
eut d'abord une importance très considérable, qu'il perdit
peu à peu avec les progrès de la centralisation royale. La
charge de grand bailli de Senlis fut exercée entre autres, par le
poète Eustache Deschamps, les Sains,
les Montmorency, les Saint-Simon, qui possédaient encore ce
titre lors de la suppression du bailliage en 1789. Outre son bailliage,
Senlis était encore le chef-lieu d'un siège présidial,
créé sous Henri Il, d'une maréchaussée,
la première établie en France ,
d'une élection, d'un grenier à sel et d'une maîtrise
des eaux et forêts. La ville formait un gouvernement particulier
dépendant de celui de l'Île-de-France .
Senlis avait des coutumes particulières qui furent rédigées
au XVIe siècle. On y frappa des
monnaies,
et on connaît des deniers de Senlis émis sous les Mérovingiens,
les Carolingiens et les premiers Capétiens.
Blason.
Les armes de la ville étaient :
De
gueules à la bande d'or.
Ils
sont nés à Senlis.
Outre les noms que nous avons déjà
cités précédemment, la ville de Senlis a vu naître
les personnalités qui suivent : Etienne de Senlis, évêque
de Paris en 1124; Gilles Deschamps, traducteur
de Térence au XVe
siècle; Simon Goulart (1543-1628), le
prolixe écrivain et compilateur calviniste;
Deslyons (1615-1700), auteur de nombreux ouvrages de polémique religieuse;
Chicot, médecin de Louis XIII; Antoine
Biet, explorateur de la Guyane (1652); Claude Bourdelin, médecin
et helléniste (1667-1708); François Bourdelin (1668-1717),
de l'Académie des inscriptions; le chevalier
de Junquière, poète badin du
XVIIIe siècle; Gaillard, historien;
Antoine Baumé, chimiste (1728-1804); le peintre Thomas Couture (1815-1779);
le comte René de Maricourt, fécond et original écrivain,
mort en 1895, etc. Parmi les auteurs qui se sont occupés de l'histoire
locale, nous devons citer, pour nous borner aux morts : Afforty, chanoine
de Saint-Rieul, laborieux érudit qui consacra sa vie à copier
tous les titres des archives du diocèse de Senlis; vingt-cinq volumes
de cette précieuse compilation sont conservés à la
bibliothèque
municipale; Jean Mollet et Vaultier, qui ont laissé des mémoires
sur la Ligue à Senlis, publiés par Adhelm Bernier; Jaulnay,
doyen de Saint-Rieul (XVIIIe siècle);
Rouyer, chantre de Notre-Dame, et du Ruel, curé de Ver, dont les
travaux manuscrits sont également conservés à la bibliothèque
de la ville; J.-F. Broisse, auteur d'un ouvrage sur Senlis, publié
en 1835; Desmarets, qui recueillit et dessina les sceaux du pays, comme
le De Voillemier, grand-père du peintre Francis Tattegrain, en étudia
les médailles; le président Vatin, l'abbé Magne, etc.
(Caix De Saint-Aymour). |
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