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Poitiers
Poitiers, Limonum, puis Pictavi. - Ville de France, chef-lieu du département de la Vienne, ancienne capitale du Poitou, à 350 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Paris,  sur un plateau élevé de 118 m dominant de 40 m le Clain, affluent de droite de la Vienne, et la Boivre, affluent de gauche du Clain; population : 86 000 habitants (environ 30% sont des étudiants).

La situation de Poitiers est pittoresque : la ville occupe le sommet, les pentes d'un plateau en forme de spatule, relié au reste du pays par un isthme étroit que le chemin de fer de Paris à Bordeaux traverse en souterrain; au delà du Clain, des escarpements rocheux d'un bel aspect dominent la ville : ce sont les rochers ou « dunes » de La Cueille, de Rochereuil et de Montbernage, qui surplombent le Clain de 70 m. Poitiers est encore en partie entourée des restes de ses anciens remparts, d'où la vue s'étend sur la riante vallée du Clain, aux eaux lentes, entourant de petites îles. 

La cathédrale, l'église de Saint-Jean, une des plus anciennes de France, l'église de Notre-Dame-la-Grande, le palais de justice, la promenade et le château d'eau de Blossac sont remarquables.

Histoire de Poitiers

Poitiers, capitale des Pictaves, était déjà ancienne lorsque les Romains l'embellirent. Clovis la prit en 507. Elle devint, sous Charlemagne, le chef-lieu d'un comté que le second mariage d'Aliénor d'Aquitaine porta en dot à l'Angleterre en 1154. Reconquise par Philippe Auguste en 1205, elle retourna à l'Angleterre en 1356, après la bataille de Poitiers où le roi de France Jean Il resta prisonnier des Anglais. Les armes de Charles V la rendirent à la France en 1369. 

Le parlement de Paris y fut transféré pendant quelque temps par Charles VII, qui y créa une université en 1431. Vingt-trois conciles ont été tenus à Poitiers Un grand nombre de ses habitants embrassèrent le calvinisme et la ville subit les malheurs des Guerres de religion

Calvin, les auteurs de la Pléiade, Rabelais séjournent à Poitiers au XVIe siècle. Après la Renaissance, la ville ne sera plus qu'une calme capitale de province. Le Bureau des finances de la généralité du Poitou y a son siège et l'histoire de Poitiers n'est dès lors ponctuée que par les tensions qui se manifestent de temps à autre entre les habitants et les représentants de l'administration fiscale.(Pour plus de détails, voir la page consacrée au Poitou).

Au XIXe siècle, Poitiers devient une importante ville de garnison. Au XXe siècle, on note le bombardement américain du 13 juin 1944 qui occasionne d'importants dégats. La ville connaîtra un renouveau à partir des années 1970 (implantation de nouvelles industries). La construction d'un grand parc d'attractions, le Futuroscope, situé près de Poitiers (sur les communes de Jaunay-Clan et Chasseneuil-du-Poitou), a donné, depuis la fin des années 1980 une impulsion au tourisme.

Les batailles de Poitiers.
Deux batailles portent le nom de Poitiers, bien qu'elles se soient livrées à quelque distance de la ville, et non dans ses environs immédiats. (Une troisième bataille, livrée également à proximité, la bataille de Vouillé , en 507, porte parfois aussi le nom de première bataille de Poitiers).

La bataille de 732.
La première est celle de l'année 732. L'armée des Maures d'Espagne, commandée par Abd-el-Rhaman était arrivée à Poitiers, elle en avait pillé les faubourgs, incendié Saint-Hilaire; elle rencontra l'armée des Francs de Charles–Martel en un endroit situé entre Poitiers et Tours et que les historiens hésitent à identifier. Quelques-uns cependant le placent à Moussais-la-Bataille, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, près de l'endroit appelé Vieux-Poitiers, au confluent du Clain et de la Vienne. La bataille se livra le 4 octobre 732. De nombreuses légendes courent sur cette affaire. Charles-Martel y aurait tué Abd–el-Rhaman de sa propre main et les Sarrasins auraient laissé 375.000 d'entre eux sur le terrain. En réalité, nous ne savons rien de précis : Abd-el-Rhaman fut tué, et la nuit ayant interrompu l'action, les Maures décampèrent avant le matin. 
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Doré : la bataille de Poitiers (732).
 La bataille de Poitiers de 732 vue par Gustave Doré.

On a fait de cette victoire des Francs la victoire décisive des chrétiens sur les musulmans, et on a considéré Charles-Martel comme le sauveur de la chrétienté. Il est cependant probable que les Arabes n'auraient pas pu poursuivre leur marche en avant, et que les insurrections des Berbères d'Afrique, les guerres civiles d'Espagne les auraient rappelés en arrière. Par ailleurs, les informations contradictoires sur la localisation du combat peuvent aussi inciter à penser que plusieurs batailles ont pu avoir eu lieu dans la même région; celle à laquelle a participé Charles-Martel, montée en épingle par la propagande carolingienne n'étant pour sa part que l'une des batailles d'une guerre livrée sans doute contre les Sarrasins et qui a conduit Charles-Martel jusqu'aux rives de la Méditerranée, mais aussi et surtout contre le Midi. Guerre d'expansion de la monarchie franque qui, depuis la bataille de Vouillé,  jusqu'à la guerre des Albigeois, n'a cessé d'opposer le Nord au Sud. 

La bataille de 1356.
La seconde bataille de Poitiers eut lieu pendant la guerre de Cent ans, le 19 septembre 1356. Le Prince Noir, dans une expédition vers le centre de la France, avait été arrêté à Romorantin; il apprit que le roi Jean le Bon, à la tête d'une forte armée, était en marche pour lui couper sa ligne de retraite vers la Guyenne. Il se replia, mais fut atteint par Jean qui arrivait de Châtellerault, dans les environs de Poitiers, en un lieu appelé Maupertuis et dont l'identification est, elle aussi, difficile: cependant la plupart des historiens admettent qu'il se trouvait près de la ferme de la Cardinerie, dans la commune de Nouaillé (Nouaillé-Maupertuis), à une dizaine de kilomètres au Sud-Est de Poitiers. L'armée française était formidable pour l'époque : 40.000 à 50.000 hommes, les plus nobles du royaurne, contre 10.000 à 12.000 Anglo-Gascons. La situation paraissait si peu favorable au Prince Noir qu'il envoya, le 18 septembre, proposer de restituer au roi toutes ses conquêtes. Jean refusa. 
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Chronique de Froissart : la bataille de Poitiers (1356).
 Jean II le Bon à la bataille de Poitiers de 1356, dans la Chronique de Froissart.

La bataille fut une réédition de celle de Crécy : l'armée anglaise, sur une colline, derrière des haies, n'était accessible que par un chemin creux. Le roi de France commit fautes sur fautes : il fit attaquer le chemin creux, étroit et sinueux, par la cavalerie qui fut mise en déroute par les archers anglais, puis, pour recevoir la charge de la cavalerie anglaise, il fit mettre pied à terre à ses hommes d'armes et leur fit tailler leurs lances à la longueur de cinq pieds. La déroute fut complète : trois des fils du roi s'enfuirent sur son ordre, ainsi que la plus grande partie de l'armée. Jean, assisté de son plus jeune fils, Philippe, qui acquit ce jour-là le surnom de Hardi, entouré de quelques fidèles, se défendit comme un lion, mais dut finir par se rendre au Prince Noir. L'armée française n'existait plus, une grande partie des fuyards fut massacrée près de Poitiers qui leur avait, par prudence, fermé les portes.

Les conciles de Poitiers.
Les ouvrages spéciaux indiquent dix-sept conciles tenus en cette ville : 355, - 589, — 590, — 1000, — 1025, 1034, — 1036, — 1073, — 1074, — 1078, — 1100, — 1106, — 1180, —1284, — 1304, — 1396, —1405. La plupart se rapportent à des faits qui n'avaient guère d'importance que pour les contemporains. Quelques-uns adoptèrent des canons contenant des dispositions permanentes; mais nous ne croyons pas devoir les reproduire, parce que nous avons déjà relaté des règlements analogues, en analysant les actes de conciles tenus ailleurs.

Monuments de Poitiers

Poitiers a presque complètement échappé aux grands travaux de voirie qui ont transformé la plupart des grandes villes de France au XIXe siècle : de cette époque une rue et deux places, deux monuments (préfecture et hôtel de ville), plusieurs casernes, ont seuls commencé à un aspect un peu moderne à la « ville des couvents ». La Grande Poste a été construite au début du XXe siècle. L'actuel bâtiment du Crous (ancien sanatorium) date des années 1930. Les bombardements très destructeurs de la Seconde guerre mondiale ont quelque peu modifié la physionomie de la ville et des édifices plus récents (Médiathèque François Mitterrand, musée Sainte-Croix, centre commercial des Cordeliers, etc.) se sont ajoutés à la fin du XXe siècle, mais Poitiers s'est surtout transformé en s'étendant à partir des années 1960-1970 (Couronneries, Trois-Cités, Beaulieu, Gibauderie, Saint-Eloi). Cette histoire fait de Poitiers une des villes les plus curieuses et les plus complètes de France au point de vue monumental. Presque tous les âges de l'architecture y sont représentés.

De l'époque préhistorique date le dolmen de la Pierre-Levée, à 1 km à l'Est-Sud-Est de la ville, sur la rive droite du Clain. Ce dolmen, dont deux pieds ont disparu, était le lieu de réunion des étudiants de l'Université; Rabelais en a parlé. C'était en même temps un lieu de foire fréquenté. 

L'époque gallo-romaine fut, pour Poitiers, un âge de grande prospérité. La ville était une des plus importantes de la Gaule; malheureusement, des nombreux monuments qui y avaient été construits il ne reste que peu de chose : un amphithéâtre considérable, le plus grand peut-être de toute la Gaule (156 m sur 139,50 m), était établi, chose assez rare, au sommet même du plateau; il en a subsisté des ruines assez importantes jusque vers 1857; il n'en reste aujourd'hui que quelques murs presque méconnaissables au milieu de bâtiments modernes. La Croix, dont les travaux sur les antiquités poitevines sont célèbres, découvrit en son temps, sous l'église Saint-Germain et dans ses environs, les restes de thermes qui auraient occupé une superficie de 9 hectares. Au faubourg Saint-Cyprien subsistent les mosaïques, hypocaustes, etc. ,d'un grand établissement romain ; à 2 km au Sud-Est de la ville, à Parigny, quatre arcades subsistent seules d'un grand aqueduc du IIIe siècle, qui amenait en ville les eaux de sources éloignées de 19 a 25 km Près de la Pierre-Levée, La Croix a encore découvert un hypogée martyrium assez curieux. Mais le monument le plus curieux de cette époque, le mieux conservé en tous, cas, est le temple Saint-Jean, l'édifice chrétien le plus ancien de France. Les diverses adjonctions, les remaniements qu'il a subis en ont un peu modifié l'aspect général. Construit vers 220 à 330, il a servi longtemps de baptistère, situé, selon la coutume de l'époque, à quelque distance de l'église transformé, à la fin du VIIe siècle, en église paroissiale, il fut exhaussé; incendié par les Vikings en 865, modifié dans certaines de ses parties au XIe siècle, décoré de fresques au XIIe (ces fresques furent recouvertes par d'autres au XIIIe), il fut désaffecté en mai 1791, servit dans la suite de magasins à divers négociants, puis, devenu propriété de l'Etat, il est devenu un musée où sont exposées les tombes mérovingiennes recueillies par La Croix.

L'âge roman est le plus richement représenté à Poitiers qui cet la ville la plus intéressante de France pour tous ceux qui étudient l'art de cette époque. L'église Saint-Hilaire-le-Grand en est le spécimen le plus complet. Construite aux Xe et XIe siècles, consacrée en 1049, elle a été en partie détruite par la chute de son clocher; une intelligente restauration l'a presque rétablie dans son état antérieur, mais diminuée d'une travée. Elle est voûtée en coupoles octogonales, et, seule en France, avec Notre-Dame du Puy, elle a associé les coupoles avec les bas-côtés, ce qui a permis d'attribuer sa construction à une influence auvergnate. C'est, en même temps, un exemple unique en France d'église à triples collatéraux, ce qui lui constitue un ensemble de sept nefs; le choeur et le déambulatoire sont exhaussés au-dessus d'une crypte. Avant le XIe siècle, elle était couverte en bois, et un curieux document (1130) nous apprend qu'on s'est décidé à la voûter ad tutelam ignis et compositionem operis. Des traces de peintures sont encore visibles à la base de la voûte; elles s'étendaient sans doute jusqu'à la charpente. Il ne reste qu'un tronçon du clocher, que quelques archéologues font remonter à l'époque de Charlemagne. L'abside, d'un modèle très rare dans le Poitou, par la disposition des absidioles en nombre pair, deux à droite et deux à gauche de l'axe, sans absidiole médiane, est d'un très gracieux effet. Deux annexes de l'église subsistent : un cellier du XIIe siècle, transformé en école, et un doyenné gothique, construit sous la Renaissance par Geoffroy d'Estissac.

Notre-Dame-la-Grande, à peu près contemporaine de Saint-Hilaire, est beaucoup moins parfaite et moins grandiose; la partie véritablement intéressante est la façade, extraordinairement ornée, et qui n'a de rivale que celle de Saint-Pierre d'Angoulême. Elle présente trois rangs d'arcades celles du rez-de-chaussée, dont deux sont en tiers-point, une en plein cintre servant de porte, sont ornées de bas-reliefs représentant les épisodes de la vie de la Vierge; les arcades des étages supérieurs encadrent des statues primitives et malheureusement mutilées de saint Hilaire, saint Martin et des douze apôtres, et flanquent une fenêtre centrale. Le pignon triangulaire au milieu duquel est une statue du Christ s'élève à 17 m de hauteur seulement. La façade est flanquée de deux faisceaux de colonnes soutenant des clochetons, coniques à écailles. L'intérieur est intéressant, malgré les peintures d'un goût discutable dont on a revêtu les colonnes. La nef est antérieure à la façade et date du XIe siècle, certaines parties même, plus anciennes, sont construites en petit appareil avec chaînes de briques. Des chapelles du XVe et du XVIe siècle, un saint sépulcre du XVIe, des restes de fresques du XIIIe sont montrés aux visiteurs.
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Poitiers : église Notre-Dame-la-Grande.
L'église Notre-Dame-la-Grande, à Poitiers.

Sainte-Radegonde, ancienne collégiale, se compose de plusieurs parties d'âge différent : les deux extrémités datent de la fin du XIe siècle (1099), la partie médiane, de la fin du XIIe. Le porche, précédé d'un tribunal en plein vent, où l'on jugeait « inter leones », est dominé par une tour, dont l'étage supérieur octogonal date peut-être du XIIe siècle, mais la porte est du XVe; le choeur, entouré d'un déambulatoire et de trois chapelles rayonnantes, est contemporain du porche. La nef, postérieure, est du style angevin ou Plantagenet le plus pur; elle n'a pas de bas cotés. Le sarcophage de sainte Radegonde, entouré par les fidèles du plus profond respect, est dans la crypte; dans une chapelle, un groupe rappelle le prétendu miracle du « Pas de Dieu », trace laissée dans la pierre par le pied de Jésus qui, dit la légende, apparut à la sainte. La sacristie possède encore des vitraux remarquables du XIIe siècle.

Montierneuf, église du monastère construit par Guillaume VI pour des moines de Cluny, fût commencée en 1077, consacrée par le pape Urbain II en 1096; elle est, en plus grande partie, romane; le choeur est très postérieur et présente des voûtes gothiques d'une grande légèreté, mais qui jurent singulièrement avec le reste de la nef. Malheureusement le tout a été restauré vers 1820, et le mauvais goût de l'époque s'est traduit par des frises en trompe-l'oeil et par un cénotaphe du fondateur de l'église, qui fait l'effet le plus déplorable.

Saint-Porchaire possède un beau clocher roman sans flèche, datant de la fin du XIe siècle et d'un type tout à fait classique; l'église elle-même, de style gothique très inférieur, est du XVIe siècle.

La cathédrale Saint-Pierre, commencée (1162) et terminée pour le gros oeuvre par Henri II et Aliénor d'Aquitaine en 1189 est par conséquent des premiers temps de
l'âge dit gothique; elle ne fut consacrée qu'en 1379. La façade date du XIIIe siècle, la tour du nord a été surélevée à la fin du XVe. L'ensemble est intéressant : les trois nefs en tiers-point, voûtées sur plan carré, sont à peu près de la même hauteur, la principale ne dépassant que de 4 m les deux autres qui la contrebutent comme de véritables arcs-boutants; les fenêtres en tiers-point, accouplées dans une arcade en plein cintre, les chapiteaux encore presque romans, tout prouve la timidité des maîtres maçons au moment où ils adoptèrent le nouveau style. Un curieux artifice donne à cette église, de dimensions très modestes, l'aire beaucoup plus profonde qu'elle ne l'est en réalité les nefs se rétrécissent, en effet, et s'abaissent à mesure qu'elles s'éloignent vers le choeur. Les tours, inégales, inachevées, sont des hors-d'œuvre et ne tiennent que par un angle à l'édifice; les façades latérales sont d'un aspect un peu lourd, les contreforts, la toiture unique jetée sur les trois nefs, l'écrasent. Les sculptures extérieures, extrêmement riches, sont malheureusement très mutilées depuis les Guerres de religion. De superbes vitraux des XIIe et XIIIe siècles ornent le choeur (l'un d'entre eux représente, dit-on, les deux fondateurs de l'église); les stalles du choeur sont parmi les plus anciennes et les plus curieuses de France (XIIIe-XIVe siècles). Quelques églises sont désaffectées (Sainte-Opportune des XIIe et XVe siècles, Saint-Germain du XIe, Saint-Hilaire-la-Celle du XIIe, la chapelle du lycée construite de 1605 à 1610).

Parmi les édifices non-religieux, quelques-uns sont intéressants. Du vieux château fort, curieusement situé au point le plus bas de la ville, au confluent du Clain et de la Boivre, et qui ne devait guère servir qu'à surveiller la navigation, il ne reste que quelques vestiges de tours. 

Le Palais, transformé en palais de justice, est plus complet. La grande salle, dont la construction remonterait à Aliénor d'Aquitaine, est un des plus beaux vaisseaux du Moyen âge. Jean de Berry l'a restauré et y a ajouté le mur terminal actuel. Trois immenses cheminées en occupent toute la partie inférieure, tandis que la partie haute est une immense baie vitrée du plus beau gothique flamboyant.  Tout à côté, la célèbre tour Maubergeon, rebâtie par Jean de Berry, sorte de « donjon honoraire », est décapitée et écrasée par un toit moderne. C'était le chef-lieu féodal du Poitou. 

Quelque maisons anciennes, peu nombreuses, peu intéressantes, sauf l'hôtel de la Prévôté ou hôtel Fumée qui date de 1510, se voient dans les rues. 

Parmi les monuments plus récents, une préfecture de style Louis XIII (1865-1870), un hôtel de ville (1869-1876), construits tous deux par l'architecte poitevin Guérineau, etc.

Poitiers possède quelques promenades : les boulevards qui font le tour de la ville, le jardin botanique, mais surtout la superbe promenade de Blossac, créée par le comte de Blossac, intendant du Poitou, sur une partie des remparts; elle est ornée d'assez belles statues d'Etex et de Maindron, et la vue sur la vallée du Clain y est charmante. 

Les collections et musées sont assez nombreux : le musée Sainte-Croix, construit en 1974 retrace l' histoire de l'art de la préhistoire à nos jours; le musée Rupert-de-Chièvres complète les collections du musée Sainte-Croix. Mentionnons encore la bibliothèque municipale et celle de l'Université, la médiathèque, etc. (J.-G. Kergomard).

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Dictionnaire Villes et monuments
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