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Rue La-Boétie, à Paris  (VIIIe arrondissement). - Cette rue relie les Champs Elysées à la place Saint-Augustin.  Indiquée à la fin du XVIIe siècle. La partie entre le faubourg Saint-Honoré et la place Saint-Augustin s'appela jusqu'en 1868 rue de la Pépinière, puis rue Abbatucci. La partie entre le faubourg Saint-Honoré et l'avenue des Champs-Élysées porta différents noms : Rue d'Angoulême-Saint-Honoré (1777), rue de l'Union de 1792 à 1815, rue de la Charte en 1830, rue de l'Union de nouveau en 1848, rue Lapeyrouse, rue d'Angoulême en 1852, rue de Morny en 1865, rue de la Commune pendant la Commune, rue Mac-Mahon et rue Pierre-Charron après 1871, et rue La-Boétie en 1879 dans toute son étendue. Nom en l'honneur du philosophe et écrivain (1530-1563).
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Paris : rue de la Boétie.
Rue de la Boétie, à Paris.

N° 111. A la place de l'actuel Monoprix se trouvait autrefois le bel hôtel construit en 1784 par l'architecte Le Boursier pour Thiroux de Montsauge, administrateur général des Postes. Le duc de Richelieu, pair de France et fils du maréchal, s'en rendit acquéreur en 1788, mais il l'habita peu, ayant émigré en 1790. Le comte de Marescalchi, ambassadeur du royaume d'Italie à Paris, en devint locataire en 1804 et y donna des fêtes splendides qui furent le rendez-vous de la noblesse de l'Empire. L'Empereur y vint souvent. Marescalchi quitta l'hôtel après l'abdication, et l'hôtel fit retour à la comtesse de Durfort, fille de Thiroux de Montsauge. Après avoir été vendu en 1825 à Bellel, entrepreneur de bâtiments, l'hôtel fut racheté en 1827 par la fille unique de la comtesse de Durfort, la comtesse de Juigné, épouse du maréchal de camp. Acheté en 1830 pour la somme de 250 000 francs par le comte de Flahault qui le revendit pour 780 000 francs au baron Roger.

N° 122. Carnot, qui fut président de la République, y habitait en 1882.

N° 45. Salle Gaveau (1907).
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Paris : le bureau de Poste du VIIIe arrondissement, rue de La Boétie.
Paris : la salle Gaveau, rue de La Boétie.
Le bureau de poste du VIIIe arrondissement et l'entrée de la salle Gaveau, rue de la Boétie.
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N° 44. Autrefois était ici un hôtel dans lequel logea la comtesse de La Valette en 1815, et c'est de là qu'elle partit pour se rendre à la Conciergerie et sauver son mari. Hôtel du comte L. de Ségur. Les jardins de ce bel hôtel s'étendaient jusqu'à la rue de La Baume, et à l'Est jusqu'à l'avenue Percier.

Du côté des chiffres impairs, l'élargissement de la rue a détruit dans la rue La Boëtie deux hôtels qui avaient été construits par Wailly, architecte du roi. L'un fut l'hôtel d'Aligre, de Saulty, et Alfonso, et l'autre qui avait été construit pour le sculpteur Pajou eut comme habitants le prince Demidoff, Hainguerlot et le comte Branicki.
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Paris : le 13, rue de la Boétie.
Ornements de la façade du 13 rue de La Boétie, à Paris.
© Photos : Serge Jodra, 2011.
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Dictionnaire Villes et monuments
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