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Rue Censier, à Paris (Ve' arrondissement). - Cette rue relie la rue Monge à la rue Geoffroy-Saint-Hilaire. C'était autrefois une impasse qui avait été ouverte dans les jardins du séjour d'Orléans : on l'appela, comme toutes les impasses, rue sans chef, et, par corruption, Sencée et Censier. Elle était bordée par la Bièvre et habitée principalement par des tanneries.
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Tanneries de la Bièvre.
La Bièvre et ses tanneries vers 1900.

Au coin de la rue du Pont-aux-Biches (aujourd'hui disparue), sur les bords de la rivière, était autrefois l'hospice de Notre-Dame de la Miséricorde, appelé communément les Cent-Filles, et qui avait été fondé en 1624 par le président Séguier. C'était à l'époque où le nombre des pauvres était devenu très considérable dans Paris et où la charité privée venait en aide à la sollicitude du gouvernement pour le diminuer. Le président Séguier acheta une partie du séjour d'Orléans et y fonda un hôpital pour cent jeunes filles nées à Paris et orphelines de père et de mère, auxquelles on donnait une éducation chrétienne, un métier et une dot, et qui n'en sortaient qu'à vingt ans. 

Par un privilège royal, les compagnons d'arts et métiers qui, après avoir fait leur apprentissage, épousaient les filles de cet hôpital, étaient reçus maîtres sans faire de chef-d'oeuvre et sans payer les droits de réception. L'administration de ce bel établissement appartenait au Parlement et à la famille du fondateur. Il fut détruit en 1790, et la propriété de la maison a été donnée à l'administration des hôpitaux de Paris. (Th. lavallée).
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Parie : rue Censier.
La rue Censier à son intersection avec la rue Monge. © Photo : Serge Jodra, 2009.
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