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La Rochelle

La Rochelle, Santonum portus, Rupella, Rochella, est une ville portuaire de France, chef-lieu du département de la Charente-Maritime; 76 600 habitants. Elle se situe  à 470 kilomètres au Sud-Ouest de Paris, sur l'Atlantique, au fond de la petite anse septentrionale formée par les pointes de Chef-de-Baie au Nord et des Minimes au Sud, à l'extrémité d'un pays de marais desséchés, face à l'île de Ré (pont de 2,9 km); tête du canal de La Rochelle à Marans. 
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Le Port de La Rochelle.
Le port de la Rochelle au début du XXe siècle.

La Rochelle possédait au XVIIIe siècle de nombreux établissements industriels, des raffineries de sucre, des faïenceries, des verreries, etc. La perte de la colonie de Saint-Domingue réduisit l'industrie à la manipulation des productions locales. Les marais salants des environs mêmes ont tendu à disparaître, étant trop peu rémunérateurs. Les huîtres sont encore élevées près de la côte et font l'objet d'un grand commerce; aux environs, il est un grand nombre de bouchots pour la culture des moules qui est très productive. La pêche est active et fournit des poissons frais. Le commerce est surtout maritime, et témoigne d'une longue histoire où l'on rencontre aussi bien les pêcheurs des bancs de Terre-Neuve, que Cavelier de La Salle, qui organisa le commerce des fourrures avec le Canada, ou encore les planteurs de Louisiane et des Antilles, l'un des maillons de la traite esclavagiste. 

« La Rochelle, disaient en 1789 les députés de l'Aunis, est la première ville qui ait entrepris les voyages de long cours, elle a formé nos premières colonies, elle avait établi le Canada et elle avait le plus contribué à l'établissement de la Louisiane. » 
Elle exploita plus tard le commerce d'Afrique et celui de Saint-Domingue (Haïti). Mais elle entra ensuite dans une période de déclin, due aux événements extérieurs. A partir de la fin du XIXe siècle, l'énergie des négociants rochelais a ouvert une nouvelle période d'activité qui a ramène à leur ville son ancienne prospérité; témoin de ce renouveau, un second port fut construit à la Pallice, au Sud-ouest de Laleu, rattaché à la commune de La Rochelle. 

Le port. 
Le port de La Rochelle, qui remonte au temps d'Aliénor d'Aquitaine, est placé au fond d'une baie, qui a 2500 m de longueur sur 1300 m de largeur, et au milieu de laquelle est le chenal (40 m de long). Par l'avant-port, quai de 36 m, on accède à gauche, entre les tours Saint-Nicolas et de la Chaîne, au port d'échouage (3 hectares 29 ares de superficie et, environ, 750 m de quai), à droite dans le bassin à flot extérieur. Viennent ensuite 3 bassins à flot à écluses : le bassin intérieur ou vieux bassin s'ouvrant sur ce port d'échouage; le bassin extérieur ou nouveau bassin; le bassin d'arrivée sur le canal de Marans, communiquant, d'une part, avec le bassin extérieur et, d'autre part, avec le bassin de chasse et ce canal. Le port de La Rochelle est complété, on l'a dit, par celui de La Pallice, riverain de l'Océan, distant de 8 km de la ville. Il a été inauguré le 6 août 1890. Bâtit en eaux profondes, il peut accueillir des navires à toute marées. Sous l'occupation allemande, pendant la Seconde guerre mondiale, une base de sous-marins y fut construite. 
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La Rochelle : tour de la Lanterne.
La Tour de la Lanterne, à la Rochelle.
Son nom lui vient du phare que portait autrefois
sa flèche terminale pour l'éclairage du port.

Les monuments.
Quoique relativement moderne, La Rochelle a conservé un aspect original et quelque peu sévère. Ses rues étroites, dont plusieurs sont bordées de galeries en arcades ou de porches, possèdent plusieurs maisons et hôtels de la Renaissance et un grand nombre d'édifices anciens, la plupart monuments historiques. Nous citerons par époque : au XIIe siècle, les restes de la Commanderie du Temple et des détails de la tour Saint-Nicolas. Au XIVe siècle, la tour de la Chaîne (1375) doit son nom à la chaîne qui y était attachée et qui fermait le chenal la nuit; un arc brisé la reliait, au-dessus du chenal, à la tour Saint-Nicolas. Elle est reliée, d'autre part, par une ancienne courtine, à une troisième tour du XVe siècle, celle de la Lanterne (1445-1476), dont le nom indique la destination; elle a 50 m de haut, sa flèche dentelée lui donne une apparence gothique. On l'appelle quelquefois la tour des Sergents de La Rochelle, car ils y furent enfermés (voir plus bas). De ce même siècle sont des maisons en bois et ardoises, dans diverses rues et places, l'enceinte de l'Hôtel de ville, et les clochers Saint-Sauveur, Saint-Barthélemy, la porte de l'Oratoire, etc. 
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La Rochelle : Hôtel de Ville.
L'Hôtel de Ville de La Rochelle.

La tour de la Grosse-Horloge, qui était percée dans les remparts, date du XIVe ou du XVe siècle, moins les couronnements, qui sont de 1746. Au XVIe siècle appartiennent : le pavillon Henri II à l'Hôtel de ville; la maison dite de Henri Il ou de Diane de Poitiers (11 bis rue des Augustins), charmant hôtel de la Renaissance; d'autres maisons de cette époque, se distinguant par les sentences bibliques gravées sur leurs frises ou par leurs cheminées sculptées. L'Hôtel de ville (monument historique), le monument le plus remarquable de La Rochelle, est du XVIIe siècle (restauration en 1877). Il est précédé sur deux de ses côtés d'un mur d'enceinte du XVe siècle, avec portes gothiques, mâchicoulis, créneaux et tour d'angle. Les bâtiments datent de 1595 à 1607, et sont d'un style Renaissance d'une originalité réelle. Les façades sur la cour montrent des colonnes doriques ou toscanes cannelées; sur un portique précédant le principal escalier, un pavillon avec campanile porte une statue en faïence émaillée (par Deck) de Henri IV. Portes du Palais de justice; portes de ville; les fortifications, oeuvre de Vauban (1689), forment une enceinte continue de 5410 m, elles sont percées de sept portes; chapelle du collège; maisons diverses des XVe et XVIe siècles, rue des Merciers (n°3, maison de Jean Guiton; n°8, maison Lechêne) . 
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La Rochelle : porte Saint-Nicolas.
La porte Saint-Nicolas, à La Rochelle.

Au XVIIIe siècle se rapportent : la façade du Palais de justice; la Bourse (1760-1785); le clocher de l'Oratoire; Saint-Sauveur (1660-1718); la cathédrale de Saint-Louis (1742-1762), bâtie sur les plans de Jacques Gabriel, a pour clocher celui de l'ancienne église Saint-Barthélemy, assez belle tour du XVe siècle. Fontaines de Navarre (1670) et du Pilori (1722). La place d'Armes, devant la cathédrale, avec allées d'arbres, est fort grande; elle a porté jadis le nom de place du Château, à cause du château de Vauxclair que les Rochelais enlevèrent aux Anglais en 1372, et qu'ils démolirent pour conserver leur indépendance (La Guerre de Cent ans); les remparts, qui font presque entièrement le tour de la ville, sont plantés de deux rangées d'ormes. En dehors de l'enceinte, il est de superbes promenades : le Mail, grande avenue de 800 m de longueur, constituée par une vaste pelouse ombragée de quatre rangées d'ormes séculaires, mène à un établissement de bains et à un casino, et confine au parc Charruyer.

A signaler aussi : le Muséum Lafaille (sciences naturelles, ethnographie, dans l'ancien hôtel de Tremblay), le Jardin des plantes, le musée d'Orbigny-Bernon (faïences et histoire de La Rochelle), et le Musée des Beaux-Arts (1841), dans l'ancien palais épiscopal, avec nombre de toiles de maîtres (Abel de Pujol, Gervex, Corot, Rousseau, Auguin de Rochefort, Pinel de La Rochelle, Fromentin, Bouguereau, etc.). 
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La Rochelle : la Grosse Horloge.
La Grosse Horloge, reste imposant 
des anciennes murailles de La Rochelle.

Histoire.
A l'origine, La Rochelle s'est élevée sur une sorte de cap rocheux allongé au milieu de vastes marais. Son nom de Rupella apparaît pour la première fois au Xe siècle, dans un acte du duc d'Aquitaine, Guillaume III Tête d'Étoupes, en 981. La bourgade dépendait des domaines des barons de Châtelaillon Guillaume IX d'Aquitaine, après avoir réduit le baron de Châtelaillon, lsambert (1127), et avoir saccagé sa capitale, qui devait plus tard être détruite par la mer, songea à faire de Rupella la ville principale de l'Aunis. Il y bâtit un château fort, concéda aux habitants le droit de commune et leur accorda de nombreux privilèges. C'est ainsi que La Rochelle est née au XIIe siècle de la ruine de Châtelaillon, l'ancienne  capitale de l'Aunis. Son importance s'accrut rapidement. Sous la domination anglaise, après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II, de nouvelles franchises lui furent octroyées par ces souverains. La commune de La Rochelle était administrée par un corps de ville composé d'un maire, de 24 échevins et de 76 pairs, dont la charge était viagère. Cette espèce de sénat se recrutait lui-même par voie d'élection. Le maire, élu chaque année, exerçait une véritable souveraineté pendant la durée de sa charge. Ces privilèges faisaient de La Rochelle comme une république et ses institutions la rendirent puissante, à la fois trafiquante et guerrière.

La Rochelle était demeurée fidèle à Jean sans Terre, et c'est dans son port que ce prince aborda, en 1206 et en 1214, pour tenter de reprendre les domaines confisqués par Philippe-Auguste. Prise en 1224 par Louis VIII, elle ne retomba au pouvoir de l'Angleterre qu'en 1360, en vertu du traité de Brétigny. Mais l'esprit des Rochelais avait changé. 

« Nous obéirons aux Anglais des lèvres, dirent les magistrats de la commune quand ils reçurent les ordres du roi de France, mais les coeurs ne s'en mouvront. » 
Aucune faveur d'Edouard III ne put altérer en eux ce sentiment de la nationalité. En 1372, ils refusèrent leur concours à la flotte anglaise du comte de Pembroke, laquelle fut détruite par la flotte castillane. Du Guesclin prit alors successivement les villes du Poitou et de la Saintonge qui lui ouvraient leurs portes. Comme une forte garnison anglaise gardait La Rochelle qui aurait voulu en faire autant, une ruse du maire, Chaudrier, sut faire sortir cette garnison du château (château de Vauclair), que les Rochelais leur reprirent. Charles V garantit de nouveau tous leurs privilèges. Les Anglais, sans essayer de reprendre la ville, fortement mise en état de défense, inquiétaient ses abords. Ainsi, en 1404, une flotte anglaise s'empara de 40 navires à peine sortis du port. Ce fait prouve en même temps le développement du commerce et de la navigation de la cité. C'était de ce port que Béthencourt partit pour aller conquérir, en 1402, les Canaries. Louis XI affectionnait La Rochelle et favorisa son commerce; il l'avait visitée en 1472. Sous François Ier, il y eut une révolte, causée par les exactions du comte de Jarnac et l'accroissement excessif de la gabelles. Elle fut réprimée. Après un nouveau soulèvement, en 1568, la province devait obtenir le rachat de ces droits, moyennant une somme considérable. La constitution rochelaise fut modifiée par François Ier, en 1535, d'une façon défavorable, mais elle fut rétablie dans sa forme primitive, treize ans après, par Henri Il.

C'est vers l'année 1534 que les opinions de Calvin se répandirent dans l'Aunis. Elles devaient trouver un terrain favorable dans l'esprit indépendant des Rochelais, dont la ville devint la métropole et le rempart de la Réforme. Ce fut une question à la fois politique et religieuse. Dutant les Guerres de religion, La Rochelle joue un grand rôle, si bien que son histoire est en partie celle de France. II suffira donc d'indiquer ici les principaux faits. Après le massacre de la Saint-Barthélémy, les Rochelais, exaspérés, achevèrent de se mettre en défense et de se préparer à la guerre. Dès le mois de décembre suivant (1572), Biron investit la place, et le duc d'Anjou, frère de Charles IX arriva le 12 février 1573. Les assiégés, commandés par La Noue, résistèrent, et obtinrent le maintien de leurs privilèges et le plein exercice de leur culte par la paix dite de La Rochelle.

Sous Louis XIII, les guerres religieuses recommencèrent. Les Rochelais crurent pouvoir braver le roi et Richelieu en s'alliant aux Anglais, et ils offriront à Buckingham, qui projetait l'attaque de l'île de Ré, leur port, leurs arsenaux et leurs corsaires. Mais Richelieu intervint à temps. Le 5 août 1627, une déclaration royale fut lancée contre les rebelles, et, le 15 août, une armée, commandée provisoirement par le duc d'Angoulême, vint asseoir son camp devant la ville. Le 12 octobre, le roi et le cardinal arrivèrent à leur tour. Tout de suite, ce dernier se rendit compte de la situation. Il avait devant lui une population résolue de farouches et intrépides corsaires, grossie encore par les zélés huguenots des contrées environnantes. La place elle-même, couverte de deux côtés par des marais et d'un troisième par le port, n'était abordable que sur moins d'un tiers de sa circonférence, et des bastions formidables, des fossés inondés par l'eau de la mer et défendus par des demi-lunes, protégeaient cette partie de l'enceinte. Un siège en règle s'imposait. Richelieu en fit commencer les opérations dès les premiers jours de novembre. Du côté de la terre, une immense ligne de circonvallation de près de quinze kilomètres de tour, flanquée de onze forts et de dix-huit redoutes, isola complètement La Rochelle. Les travaux en furent confiés au duc d'Angoulême et aux maréchaux de Bassompierre et de Schomberg, qui se partageaient l'armée. Du côté de la mer, où le péril était plus grand - car il fallait à tout prix empêcher les communications avec la flotte anglaise, un instant éloignée - une digue, de l'exécution la plus hardie fut construite, afin de fermer l'entrée du port.

L'idée première en avait été donnée par Métezeau, architecte du roi, et par Tiriot, maître maçon à Paris. De 747 toises de longueur, et toute en pierres sèches, elle était ouverte au milieu pour le passage des marées et portait à chaque extrémité quatre batteries appuyées par d'autres établies sur la terre ferme. En moins de six mois, ce gigantesque travail fut terminé. En même temps, les effectifs de l'armée royale étaient portés à 25.000 hommes, parfaitement approvisionnés et merveilleusement disciplinés. Le cardinal avait, d'ailleurs, présidé en personne à tous ces préparatifs. Tour à tour général, amiral, ingénieur, munitionnaire, intendant, comptable, il communiquait à son état-major, en mitre et en froc, le feu sacré qui l'animait, et lorsque, le 10 février 1628, Louis XIII, las et inquiet, de sa santé, retourna, malgré ses objurgations, à Paris, il le laissa « son lieutenant général en l'armée ». Les Anglais ne s'étaient, d'ailleurs, pas remontrés; et les assiégés n'avaient rien essayé pour gêner les travaux des assiégeants. Le 12 mars, Richelieu, qui sentait des orages se former du côté de l'Italie, résolut de brusquer le dénouement et tenta une surprise, qui ne réussit pas.

Dans les premiers jours d'avril, le roi reprit le chemin de La Rochelle et, le 25, la ville fut sommée, en son nom, par un héraut, d'avoir à se rendre. Elle avait élu maire, le 3 mars le fameux Guiton, homme de bronze, aussi incapable de peur que de pitié, et elle refusa de recevoir l'envoyé de Louis XIII. Un moment, le roi et le cardinal pensèrent à entourer la tranchée et à préparer l'assaut. Mais on s'exposait à un échec, et on convint de s'en tenir au blocus. Le 14 mai, la flotte anglaise, forte d'une cinquantaine de bâtiments, parut dans les eaux de Ré sous les ordres du comte de Denbigh, beau-frère de Buckingham. Elle trouva la rade de La Rochelle barrée, en avant de la digue, par 29 vaisseaux et une nuée de barques et de chaloupes armées. De l'autre côté, vers la ville, une seconde estacade flottante de 37 vaisseaux enchaînés et une flottille de barques armées s'opposaient à toutes tentative de jonction de la part des Rochelais. Le 18, les Anglais virèrent de bord, aux yeux des Rochelais consternés, mais toujours aussi résolus. Dès la fin de juin, la misère commença à sévir. Les vivres étaient épuisés, et l'armée royale repoussait impitoyablement les malheureux que Guiton faisait chasser hors des remparts, comme bouches inutiles. Le 30 septembre, une nouvelle flotte anglaise se présenta, forte, celle-là, de 520 voiles et portant de nombreux émigrés huguenots. Ludley, qui la commandait, dut se retirer, le 5 octobre, avec des pertes considérables. Enfin, le 28 octobre, la capitulation fut signée. De 18.000 habitants, la population se trouvait réduite à 5000, et 136 hommes seulement étaient encore en état de tenir leurs armes. Aucune vengeance ne fut exercée contre les Rochelais, ni contre leur maire, et la démolition des remparts fut seule exigée, ainsi que le rétablissement du culte catholique. La Rochelle cessa dès lors de jouer un rôle politique.

En 1685, la révocation de l'édit de Nantes fit perdre à la ville 5000 habitants et lui porta un coup dont elle ne s'est pas relevée. Il n'y eut pas de faits notables pendant la Révolution et la Terreur, et il n'y eut qu'une part indirecte aux guerres de Vendée, le département voisin. Pendant l'Empire, les corsaires rochelais firent une rude guerre au commerce anglais. L'empereur vint deux fois visiter la ville ; il y transféra le chef-lieu du département de la Charente-Inférieure (ancien nom de la Charente-Maritime), auparavant établi à Saintes

Sous la Restauration, quatre sous-officiers du 45e régiment de ligne (Bories, Goubin, Pomier (ou Pommier) et Raoulx), récemment arrivés de Paris à La Rochelle, avaient organisé une association imitée du Carbonarisme. Ils faisaient une active propagande parmi leurs camarades, excités par des agents provocateurs, mais furent dénoncés par un de ces agents, jugés par la cour de la Seille et décapités à Paris le 21 septembre 1822. La jeunesse des condamnés, les circonstances odieuses de leur arrestation et leur procès, où le procureur général Marchangy s'était acharné contre eux, une tentative d'évasion qu'une trahison fit encore avorter, enfin leur courage devant la mort, avaient vivement ému l'opinion libérale. 

On les désigna sous le nom des « quatre sergents de La Rochelle ». Une légende véritable se forma autour de leurs noms et de leur histoire, que les romanciers ont souvent reprise. David d'Angers a modelé, pour être placé sur la tombe des sergents, au cimetière Montparnasse, à Paris, un médaillon renfermant sur sa face les têtes accolées des quatre sergents, sur le revers la Liberté qui dépose quatre couronnes sur un billot.

Du fait de la présence de la base de sous-marins que l'armée hitlérienne venait d'y construire, La Rochelle fut un des bastions les plus solidement défendus par les troupes d'occupation au moment de la Seconde guerre mondiale. La ville fut assiégée par les Alliés à partir du 12 septembre 1944, et cédé qu'au moment de la capitulation générale de la l'Allemagne (8 mai 1945). Ce fut ainsi la dernière ville française à être libérée. (Ch. D. et L S.).

La Rochelle a vu naître : Alexandre Aufrédi, armateur et philanthrope (mort en 1220); Pierre Doriole, chancelier de France sous Louis XI (1407-1485); Jean Guiton (1585-1654) ; Pierre Mervault, écrivain (1607-1675) le capitaine calviniste Benjamin de Soubise (1583-1642); Tallemant des Réaux (1619-1692); l'historien protestant Tessereau (1626-1694); le jurisconsulte Valin (1675-1765); Réaumur (1683-1757); le physicien Desaguliers (1683-1744); l'acteur Larive (1747-1827); Fleuriau de Bellevue (1761-1862); Dupaty, magistrat et philanthrope (1746-1788); Seignette, chimiste (1632-1698); Nicolas Venette, médecin (1633-1698); Billaud-Varennes (1760-1819); le baron de Chassiron, auteur du canal de Niort à La Rochelle (1755-1825); l'amiral Duperré (1775-1846); le botaniste Bonpland (1773-1858); le naturaliste Dessalines d'Orbigny (1778-1856), père du paléontologiste Alcide d'Orbigny; le romancier Gustave Drouineau (1798-1878); Eugène Fromentin, écrivain et peintre (1820-1876); William Bouguereau (1825-1905), etc.
Armoiries : De gueules, a un navire d'argent aux voiles éployées, voguant sur des ondes au naturel. Devise : Servabor rectore deo.
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Dictionnaire Villes et monuments
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