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Digne-les-Bains
Digne-les-Bains, Dinia, est une commune de France, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, à 764 kilomètres au Sud-Est de Paris; ,  dans une gorge encaissée entre de hautes montagnes, sur la rive gauche de la Bleone, à l'embouchure du Mardarie et du torrent des Eaux-Chaudes. Vieux murs, flanqués de tours; cathédrale, statue de Gassendi (né près de là). Population : 16 000 habitants.

Histoire.
Digne était avant l'arrivée des Romains la capitale des Bodiontii; les conquérants substituèrent à son ancien nom de Dinia celui de Dea augusta, mais il n'est resté nul vestige de leur occupation, sans doute à cause des dévastations successives des barbares. Un évêché toutefois y avait été établi dès le IVe siècle, et les évêques devinrent peu à peu seigneurs de la ville sous la suzeraineté des comtes de Provence. Les habitants profitèrent avec habileté de la rivalité des évêques et de comte pour établir, au cours du XIIIe siècle, un régime municipal, dont les formes originales ne se rencontrent pas ailleurs et qui est connu sous le nom de cominalat. 

La ville eut beaucoup à souffrir pendant les Guerres de religion et fut jusqu'à cinq fois prise et reprise par les catholiques; elle était cependant encore assez florissante au début du XVIIe siècle, mais une terrible peste décima en 1629 la population et elle ne s'est jamais relevée de ce désastre. 

Parmi les hommes célèbres nés à Digne, il faut citer le prédicateur Gautier, les jurisconsultes Geoffroy de La Tour et Corriol, le philosophe Pierre Gassendi qui fut chanoine de la cathédrale, Hippolyte Fortoul, et Honorat, auteur du dictionnaire provençal.

Description des monuments. 
La ville de Digne se divise en trois parties dénommées la Tête, le Mitan et le Pied;
les seules grandes voies sont les cours et le boulevard Gassendi plantés de magnifiques platanes, toutes les autres rues sont étroites et tortueuses.

L'ancienne cathédrale ou église Notre-Dame, qui s'élève à l'extrémité de la ville sur la route de Barcelonnette, est un bel édifice gothique des XIIe et XIIIe siècles, mais que la tradition fait remonter à Charlemagne. Au-dessus du portail de la façade principale est une belle rose qui a conservé ses anciens vitraux. Des deux côtés du portail des lions grossièrement sculptés supportaient autrefois les colonnes formant les pieds-droits de la porte et qui ont disparu. L'intérieur a conservé de curieuses peintures murales des XVe et XVIe siècles.

La nouvelle cathédrale qui se trouve au centre de la ville, sur un mamelon auquel on accède par des escaliers, est un édifice sans caractère, terminé vers 1500 et souvent remanié depuis, où tous les styles ont été mêlés et confondus. Tous les autres monuments de Digne sont modernes et n'offrent rien de remarquable. 

Les armes de la ville, telles qu'on les trouve dans l'armorial officiel de d'Hozier, sont : d'azur à une fleur de lis d'or en coeur, une croisette d'argent en chef et la lettre capitale D de même en pointe. On a ajouté tardivement deux lettres capitales L d'or affrontées placées de chaque côté de la fleur de lis. (A. G.).

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Dictionnaire Villes et monuments
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