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Arc-doubleau.
- Saillie ou plate-bande peu large, arêtant
une voûte, et sur le nu de laquelle elle
se trouve en contre-bas de plusieurs centimètres. Il a pour objet
réel ou apparent de renforcer et de soutenir la voûte, de
la doubler en cet endroit (d'où vient son nom); en effet, souvent
il lui donne plus de résistance; mais souvent aussi, surtout dans
les voûtes à plein cintre,
il n'est que l'occasion d'un ornement de sculpture,
comme on le voit à l'église
de l'Hôtel des Invalides de
Paris. Dans les églises gothiques, les
arcs-doubleaux des voûtes prennent le nom de nervures,
et là, ils ajoutent vraiment de la force à la voûte,
dont ils sont les principaux soutiens.
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Arcs-doubleaux.
Jusqu'au XIIe
siècle, les arcs-doubleaux se composèrent d'un ou deux rangs
de claveaux, le plus souvent sans moulures
ni ornements (fig. 1), ou affectèrent une forme demi-cylindrique
(fig. 2). Plus tard, ils se composèrent d'un faisceau de tores séparés
par des gorges (fig. 3). A la réunion
du transept avec la nef
et le choeur des églises,
les arcs-doubleaux ont une très grande force, parce qu'ils doivent
à la fois résister à la pression des murs, et quelquefois
supporter des tours ou des flèches centrales, ou tout au moins contre-bouter
les supports ou pendentifs sur lesquels on rejette ordinairement cette
charge. (B.). |
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