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Les comportements des Mammifères
Aperçu
Téguments, poils
Appareil digestif
Système dentaire
Squelette
Système nerveux Reproduction Comportement Paléontologie Classification
Le genre de vie des Mammifères est extrêmement varié. Les plus grands d'entre eux, comme les Baleines, sont essentiellement marins; les Chauves-souris volent presque aussi facilement dans l'air que les Oiseaux, les Kangourous font des bonds prodigieux, les Tatous peuvent se rouler en une boule parfaite et dévaler ainsi sur les penchants abrupts, les Singes semblent voltiger entre les arbres au moyen de leurs bras longs et de leur grande queue préhensile, etc. Les formes nocturnes sont aussi nombreuses que les formes diurnes : les premières ont les yeux organisés pour la vue de nuit, soit que leur pupille s'ouvre démesurément, comme chez les Chats et les Makis, soit que les yeux, énormes, occupent presque toute la face, comme chez les Loris et les Tarsiers. Leur régime alimentaire et les comportements qui en découlent peuvent également être très variables. Il y a des Mammifères carnivores, granivores, herbivores, etc. Certains Mammifères vivent en grands troupeaux, d'autres en petites bandes ou en couples, d'autres enfin sont solitaires et ne rencontrent leurs congénères qu'à la période du rut.

Mouvements

Les Mammifères n'ont généralement pas une activité très grande : il en est peu qui soient continuellement en mouvement. L'on pourrait dire qu'ils prennent la vie au sérieux; qu'ils ne veulent pas dépenser leur force inutilement. Ce n'est, en effet, que dans le premier âge, ou lorsque l'amour les aiguillonne, quelquefois aussi lorsque la faim les presse, qu'ils jouent et s'agitent à plaisir. Le plus ordinairement ils semblent dominés par la matière, retenus par le poids de leur corps. Un Chien couché sur le dos, un Chat reposant sur un mol oreiller, un Boeuf ruminant, sont des types d'indolence. Et cependant les Mammifères sont loin d'avoir les mouvements bornés, car ils marchent, courent, sautent, grimpent, volent, nagent et plongent.

Marche
Les Mammifères marchent sur deux ou sur quatre pattes. Aucun d'eux, pas même les Singes, n'a comme l'Humain la station verticale en marchant. Les Kangourous, qui ne se servent que de leurs pattes de derrière, ne marchent pas, ils sautent, et les Gerboises, qui mettent une de leurs pattes de derrière devant l'autre, sont loin de se tenir debout. Tous les autres Mammifères terrestres marchent à quatre pattes, avançant à la fois un des membres de devant et le membre de derrière du côté opposé. L'Eléphant, l'Hippopotame, le Chameau, la Girafe, et plusieurs Antilopes font exception; ils avancent à la fois les deux jambes du même côté, en d'autres termes, ils ont naturellement cette marche particulière que l'on fait prendre par artifice aux Chevaux, et que l'on connaît sous le nom d'amble. Quand l'animal hâte le pas, on croirait qu'il quitte sa démarche ordinaire, le pas ou l'amble; qu'il pose à terre et relève d'abord les deux pieds de devant, puis les deux pieds de derrière; il n'en est rien cependant. 

Saut.
Tous les Mammifères qui courent en sautant, progressent en étendant brusquement leurs pattes de derrière préalablement fléchies, et font des bonds au lieu de pas. Ceux qui ne sautent que lorsqu'ils attaquent ou lorsqu'ils veulent franchir un obstacle, s'élancent de leurs quatre pattes à la fois, mais en appuyant surtout sur celles de derrière. La queue détermine la direction du bond; aussi est-elle très développée chez tous les animaux sauteurs, chez les Singes d'Amérique comme chez la Gerboise, chez le chat comme chez le Kangourou. Dans quelques cas, chez les Gibbons, par exemple, ce sont les pattes de derrière qui remplissent l'office de gouvernail.

Les Mammifères sont de tous les animaux ceux qui sautent le mieux, mais la force de projection n'est pas la même chez tous. Un Singe peut, d'un bond horizontal, atteindre une branche à 6 ou 10 mètres de haut; un Ecureuil saute d'une hauteur de 20 mètres et plus; un cerf passe par-dessus un obstacle de 2 mètres et demi de haut, un Lion de 3 mètres; un Chamois franchit un précipice de 3 mètres de large; un Bouquetin saute jusqu'à une hauteur verticale de 3 mètres. La marche sautillante des Marsupiaux sauteurs dépasse en rapidité la course de l'Humain.

Grimper.
Le grimper, chez les Mammifères, présente des particularités curieuses. L'on trouve des grimpeurs remarquables parmi ceux qui vivent sur les arbres. Ils se servent, à cet effet, non seulement de leurs pattes, mais encore de leur queue; ils s'accrochent à l'aide de cette dernière. Tout les Singes de l'ancien continent grimpent en saisissant la branche avec leurs quatre mains, en fléchissant les membres antérieurs et en étendant les membres postérieurs. L'inverse peut aussi se produire, car il n'y a pas de différence chez eux entre les quatre membres. Les Singes de l'Amérique grimpent tout autrement. Ils sont plus paresseux, par suite plus lents et plus prudents que leurs congénères de l'ancien monde, et ne se meuvent pas de la même manière. Ils grimpent bien aussi à l'aide de leurs mains, mais leur queue leur sert à se maintenir. Ils l'enroulent autour d'une branche, s'y suspendent et peuvent alors se servir librement de leurs quatre mains; ou bien ils grimpent après elle comme après une corde tendue.

D'autres grimpeurs se cramponnent à l'écorce au moyen de leurs ongles recourbés, crochus, et ne se servent pas de leur queue ou l'appuient au plus contre le plan sur lequel ils grimpent. Les Ecureuils, les Chats, les Martes, les Ours, nous offrent des exemples de ce mode de grimper. Ils se meuvent très rapidement, courent sur des plans horizontaux, obliques, même verticaux, et quelques-uns, comme les Phalangers et les Opossums, sont encore pourvus d'une queue prenante, et ne le cèdent que peu aux Singes en agilité.

Les Paresseux grimpent avec bien plus de lourdeur. Quoique les ongles qui arment leurs pieds soient vigoureux, ils s'en servent peu pour se cramponner à l'écorce; car ils grimpent, comme l'Humain, en embrassant toute la branche. D'autres animaux s'élèvent le long des parois de rochers, sur les flancs les plus raides des montagnes. Les Cynocéphales, qui sont maladroits sur les arbres, sont passés maîtres dans cette manière de grimper; les ruminants des montagnes les suivent de près. Ils ne font que monter; mais monter est, là, réellement grimper, et demande non moins de sûreté, non moins d'habileté que n'en offrent les animaux précédents. Du reste, on a vu dans les forêts primaires de l'Afrique des chèvres monter sur des troncs obliques et courir dans les branches. Les Singes, les Chats, les Ecureuils, les Martes non seulement grimpent, mais ils ont encore la faculté de descendre la tête la première; toutefois, dans ce dernier cas, ils glissent plutôt qu'ils ne rampent, et ne peuvent s'arrêter.

Vol.
Quelques Mammifères peuvent voler ou pour mieux dire voleter, car cet acte n'arrive jamais chez eux à la perfection. Les Galéopithèques et les Marsupiaux volants nous en présentent une première ébauche. Lorsqu'ils sautent d'une grande hauteur, ils se servent de la membrane tendue entre leurs membres, comme d'un parachute, mais ils ne sauraient se soutenir dans l'air en agitant cette membrane. Les Galéopithèques, qui forment la transition entre les Singes et les Chiroptères, ne peuvent rien de plus. Les vraies Chauves-souris, seules, sont capables de parcourir l'espace au moyen de la membrane aliforme qui se développe entre leurs membres et leurs doigts démesurément allongés. Elles l'étendent et en frappent l'air obliquement. On dirait, à les voir, que leur vol est des plus faciles; elles font des crochets, montent et descendent avec rapidité. Et cependant ce n'est pas là un vol véritable; elles ne font que se retourner lourdement, ramper dans l'air. Le moindre souffle de vent vient déranger la chauve-souris dans sa course aérienne; par la tempête, elle ne peut voler, et cela se comprend aisément. La membrane aliforme représente une surface à travers laquelle l'air ne peut passer comme à travers l'aile des Oiseaux. Pour s'élever, l'animal ramène un peu son aile, mais la pesanteur l'emporte, et tend à le faire baisser; en abaissant l'aile, il s'élève, mais en la ramenant il tombe, et doit nécessairement voleter. Les Mammifères volants sont un malheureux intermédiaire entre les créatures terrestres et les créatures aériennes. Le Galéopithèque ne court que très mal sur le sol; la Chauve-souris n'y fait que boiter, et pour dormir elle se suspend par ses pattes de derrière, la tête penchée vers le sol.

Natation et plongeon.
Les Mammifères sont mieux partagés sous le rapport de la faculté de nager et de plonger. Quelques-uns parmi les Singes, tels que les Gibbons, les Orangs-outans, les Cynocéphales, sont seuls incapables de se soutenir sur l'eau. Tous les autres Mammifères nagent ou au moins se soutiennent quelque temps à la surface. Les Cercopithèques nagent et plongent à merveille; les Chiroptères se maintiennent longtemps sur les flots; tous les Carnivores, les Rongeurs; les Equidés, les Ruminants, les pachydermes, savent nager; parmi les Marsupiaux et les Edentés, il en est qui vivent dans l'eau, et les autres, sans doute, peuvent y rester quelque temps sans danger. Mais, à l'exception de quelques-uns qui appartiennent aux ordres les plus élevés, les véritables mammifères aquatiques sont les Pinnipèdes et les Cétacés. Ils ont passé à l'état "poissons à mamelles", ou dépourvus de branchies, et, pour respirer, ils n'ont besoin que de quitter un instant leur milieu, ou d'en faire sortir une partie de leur corps. Ils naissent dans l'eau, ils y vivent, ils y aiment, ils y meurent.

Pour suivre le développement de la faculté de nager et des organes de natation chez les divers Mammifères, considérons d'abord les animaux qui ne nagent pas volontiers. Leurs pieds enfermés dans un sabot sont les organes les plus imparfaits, mais que nous voyons se perfectionner à mesure que le sabot se divise. Parmi les multiongulés, nous trouvons des nageurs accomplis, un animal aquatique même, l'Hippopotame. La main est plus parfaite que le sabot; toutefois il faut encore une grande habileté pour pouvoir s'en servir comme d'un organe de natation. La nage est plus facile aux animaux qui ont des pattes. La membrane palmaire qui réunit les doigts fait de la patte une large rame, d'autant plus accomplie que la membrane est plus étendue. La présence de cette membrane n'est pas chose indispensable; la Musaraigne d'eau nage au moins aussi bien que l'Ornithorhynque, et à la place du pied palmé de celui-ci, elle n'a que quelques poils raides entre les doigts. Les Pinnipèdes forment transition entre les animaux à pattes et les Cétacés; leurs membres antérieurs et postérieurs sont devenus des nageoires, leurs doigts, en totalité, étant compris dans leur membrane natatoire, et les ongles seuls faisant encore saillie.  Chez les Cétacés, les doigts sont réunis les uns aux autres par du tissu cartilagineux, et la nageoire n'a plus qu'un mouvement d'ensemble; les membres postérieurs ont disparu; mais la queue est aplatie et transformée en une véritable nageoire.

Une telle différence dans les organes amène aussi une grande différence dans les mouvements. Les animaux à pattes ou à sabots trépignent dans l'eau, et se poussent ainsi en avant; les Cétacés et les Pinnipèdes se servent de leurs nageoires comme de rames, les avançant de flanc, les retirant à eux de face, ou mouvant de côté leur queue nageoire, comme le batelier qui fait progresser son canot à l'aide d'une seule rame à l'arrière. Les animaux à membrane natatoire nagent comme les canards ils rapprochent leurs doigts palmés lorsqu'ils projettent la patte en avant , ils les écartent lorsqu'ils frappent l'eau en la reportant en arrière.

Si les observations du plus célèbre des baleiniers, Scoresby, sont exactes, la rapidité de la nage d'un grand Cétacé égale celle de la course chez les Mammifères, une Baleine harponnée, expliquait-il, plonge comme une flèche, avec une vitesse qui lui permettrait de parcourir en une heure 12 milles anglais, ou environ 20 kilomètres. Elle franchit la moitié de cette distance dans le même temps, et sans aucun effort.

Mœurs, habitudes et régime.

Sociabilité.
La plupart des Mammifères sont sociables, et se réunissent avec leurs semblables, ou avec des animaux d'espèces différentes, en troupes plus ou moins nombreuses. Quelques-uns forment même de très grands troupeaux.

Le besoin, plus encore qu'un genre de vie identique, les réunit; devant la ligne de feu d'une steppe enflammée, on voit fuir ensemble, et sans qu'ils cherchent à se nuire, les ennemis les plus acharnés.

Dans chaque bande, un animal occupe une position dominante. Parmi les Ruminants, les vieilles femelles, surtout celles qui n'ont pas de petits, sont investies de ce commandement; chez les Hyènes, la domination d'une femelle est la règle; chez d'autres, les Singes par exemple, ce sont des mâles qui sont chefs de bande, et ils n'y arrivent qu'après des combats acharnés et celui qui en sort vainqueur est reconnu comme chef. Ici c'est la force brutale qui l'emporte; là, c'est l'expérience ou la bonne volonté. Chez tous les animaux sociables, l'individu dominant veille à la défense et à la sûreté de toute la bande, et protège les membres les plus faibles, pour lesquels même il se sacrifie. Les moins forts, les moins intelligents se rassemblent autour des plus vaillants et des plus prudents, et leur obéissent pour se mettre en sûreté.

Quelques Mammifères vivent solitairement. Le plus souvent ce sont de vieux mâles, que leur caractère méchant et maussade fait bannir du troupeau, ou qui s'en isolent volontairement. Il en est d'autres qui passent naturellement leur vie dans la solitude, et qui sont continuellement en guerre avec leurs semblables. Chez ceux-ci, le vainqueur tue souvent le vaincu.

Diurnes et nocturnes.
La plupart des Mammifères veillent le jour et dorment la nuit; il existe cependant, dans tous les ordres à peu près, des animaux diurnes et des animaux nocturnes. Quelques-uns n'ont pas d'heure fixe pour dormir, ils veillent ou dorment à leur bon plaisir; tels sont les mammifères marins, et ceux des mammifères terrestres qui habitent les contrées polaires. En somme, il y a plus de Mammifères diurnes que de Mammifères nocturnes, quoique la différence ne soit pas bien grande. 

Il n'y a que quelques espèces de Singes qui soient nocturnes. Parmi les Chauves-souris, au contraire, il en est peu qui apparaissent tant que le soleil est encore sur l'horizon. Les Insectivores, les Carnivores, les Rongeurs, les multiongulés, les Ruminants comptent bon nombre d'espèces nocturnes; parmi les animaux sans défense, plusieurs sont devenus nocturnes par crainte. Les animaux forts, très rapides à la course ou arboricoles, ont des habitudes diurnes; ils ont d'ailleurs plus de moyens d'échapper à leurs ennemis.

On se tromperait, du reste, si l'on croyait que tous les animaux nocturnes sont plus plus vulnérables que les animaux diurnes; il suffit de citer les Chats, les Martes, les Cerfs qui reposent le jour et qui veillent la nuit, pour donner des exemples du contraire. On peut poser comme règle que les animaux sans défense, qui ne sont pas protégés par leur séjour même, sont des animaux nocturnes.

Régime alimentaire.
Durant la veille, la plupart des Mammifères n'ont d'autre occupation que de chercher leur nourriture, qui est très variée. Les uns sont herbivores, les autres carnivores. Presque toutes les productions des deux règnes organisés fournissent à leur alimentation. Les herbivores mangent des plantes entières, herbes, chardons, Mousses, Lichens; ou certaines parties des plantes telles que fleurs, feuilles, fruits, grains, branches, rameaux, épines, écorce, etc. Les carnivores se nourrissent d'autres Mammifères, d'Oiseaux, de Reptiles, de Poissons, d'Arthropodes, de Mollusques; les uns ne mangent que les animaux qu'ils ont tués; les autres préfèrent la charogne; plusieurs dévorent leurs petits, même si dans ce dernier cas ce comportement occasionnel ne peut évidemment définir un régime alimentaire spécifique.

Cette différence de régime indique une différence dans les moyens de se procurer la nourriture. Les uns prennent leurs aliments avec leurs mains; l'Eléphant les porte à sa bouche avec la trompe; le plus grand nombre les saisit avec la bouche, après les avoir fixés et maintenus avec les pattes. Parmi les carnivores, les uns, tels que les Chiroptères, les Chiens, les Loutres, les Pinnipèdes, les Cétacés prennent leur nourriture avec la bouche; les autres la saisissent avec leurs pattes ou leurs mains et la portent à la bouche; d'autres encore la déterrent avec leur museau, comme le font les Taupes, les Musaraignes, les Hérissons, les Porcs.

Les Mammifères mangent beaucoup, mais relativement moins que les Oiseaux. Cela est en rapport avec leur moindre activité. Après le repas, ils se reposent, s'assoupissent comme les Ruminants ou s'endorment tout à fait. Ils ne sont que peu enclins à folâtrer, à se mouvoir inutilement; les jeunes animaux, seuls, le font avec plaisir, et par leurs jeux entraînent même leurs parents.

Lorsqu'ils sont bien nourris, les Mammifères prennent un poil lisse et brillant; de la graisse s'accumule dans les mailles de leur tissu cellulaire et dans les cavités viscérales, pour les soutenir pendant la période de famine.
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Chats.
Deux prédateurs à l'ouvrage.

Sommeil hibernal.
Quelques Mammifères ne mangent pas de tout l'hiver; trop petits et trop faibles pour pouvoir longtemps supporter cette abstinence, incapables d'émigrer dans des pays plus favorisés, ils périraient s'ils n'avaient adopté une solution spéciale. Ces Mammifères n'ont besoin pendant longtemps d'aucune nourriture; plongés dans le sommeil hibernal (hibernation), ils vivent aux dépens de leur graisse. Quand l'automne tire à sa fin, que l'hiver commence, ces animaux se retirent dans leur retraite. s'enroulent en boule et tombent bientôt dans une léthargie profonde. Leur coeur bat plus lentement; leurs mouvements respiratoires sont moins fréquents; leurs membres deviennent froids et raides; l'estomac et l'intestin se vident et se rétrécissent. Tout le corps prend une insensibilité sans égale. Le sommeil hibernal est une véritable mort apparente; la vie de l'animal ne se manifeste plus qu'à peine. Mais c'est cet état même qui permet à l'animal de traverser l'hiver sans prendre de nourriture. Si le coeur et les poumons fonctionnaient comme à l'état normal, en peu de temps toute la graisse accumulée pendant l'été serait consommée; avec la respiration lente, au contraire, les combustions internes sont moins actives, et, par conséquent, les conditions pour l'entretien de la vie plus favorables.

Il est remarquable que les loirs, transportés en Europe de pays lointains, dorment pendant l'hiver, quand, dans leur pays d'origine, ils dorment pendant les fortes chaleurs. Mais dans les régions tropicales la saison de la sécheresse est à comparer à l'hiver des régions tempérées, et non pas à leur été. Avec le printemps, l'animal endormi se réveille, et commence à se nourrir des provisions qu'il a amassées l'été précédent. Au commencement, il dort encore souvent et longtemps; mais aussitôt qu'il peut quitter sa retraite, il se montre très actif : c'est le moment de la vie sexuelle.

Les petits Mammifères, seuls, ont un véritable sommeil hibernal; les grands, comme les Ours, dorment des jours, des semaines même peut-être, sans prendre de nourriture.

Comportements reproducteurs.
Pour la grande majorité des Mammifères, la vie se passe à manger et à dormir; mais la période du rut vient changer cette monotonie. Pour les uns, elle coïncide avec le printemps; pour les autres, avec l'automne; pour d'autres avec l'hiver. Cette période varie selon les espèces et suivant que la femelle porte plus ou moins longtemps. Chez la plupart, la mise-bas a lieu au printemps; à ce moment de l'année la mère et les petits trouvent plus facilement de la nourriture. Pendant l'époque des amours, les Mammifères paraissent tout différents de ce qu'ils sont ordinairement. Le mâle qui, le reste de l'année, ne s'occupe pas de sa femelle, la recherche, et se montre très agité. Il livre des combats à ses rivaux, et semble les provoquer par ses cris. Les animaux les plus craintifs d'ordinaire deviennent courageux à ce moment. Le Lièvre entre en lutte avec ses semblables, et montre, relativement, le courage du Lion; le Cerf timide devient téméraire et dangereux à l'Humain lui-même; le Taureau est furieux; les Carnivores, par contre, sont plus doux qu'à l'ordinaire.

Chez la plupart des espèces, après la période du rut, la plus grande indifférence règne de nouveau entre les deux sexes, et le mâle ne s'inquiète plus de la femelle.

Quelques Ruminants, de petites Antilopes, et peut-être encore quelques Cétacés, sont les seuls qui vivent avec leur femelle pendant plus d'un an. Tous les autres mammifères sont polygames.

Aucune espèce n'a plus de vingt-quatre petits d'une seule portée, et bien peu en ont au delà de quatorze ou seize. Les grands Mammifères sont moins féconds que les petits. Ceux-ci n'ont qu'une gestation de trois semaines, et consacrent le même temps à faire l'éducation des jeunes. Ceux qui portent plus de six mois n'ont qu'un petit par portée. Immédiatement après la naissance, la mère nettoie ses petits en les léchant; quelques femelles s'arrachent les poils pour leur former un doux berceau; le plus grand nombre, cependant, les expose sur la terre nue ou dans une caverne.

Les nouveau-nés sont très différemment développés. Chez les marsupiaux, ils sont en quelque sorte informes, et la mère les dépose dans sa poche ventrale, où ils subissent une seconde gestation et achèvent leur développement. La plupart des Carnivores naissent aveugles et conservent cette cécité originelle une ou deux semaines. Les Mammifères qui devront mener une vie très agitée, naissent plus parfaits; ils suivent leur mère quelques heures après la naissance, mais ils ont longtemps besoin d'être allaités. Les Mammifères plus élevés mettent au monde des petits qui y voient, mais qui sont sans forces, et que la mère doit porter pendant des semaines; c'est ce que nous voyons pour les Singes et les Chauves-souris.

Chez tous les Mammifères, la mère montre la plus grande tendresse à sa progéniture, et la défend au péril de sa propre vie contre tous les dangers; le mâle ne s'en s'occupe nullement; au contraire, il lui est souvent hostile, et la dévore quand il peut s'en emparer. Rarement, il concourt à la soigner et à l'élever; il ne la défend que quand le danger le menace lui-même. la mère n'en est que plus active. Seule, elle nourrit, nettoie, peigne, lave, protège ses nourrissons. Lorsque son lait devient insuffisant, elle chasse pour eux; seule, enfin, elle fait leur éducation, leur apprend à trouver leur nourriture, à saisir une proie, à courir, à grimper, à nager; elle les habitue à l'obéissance. L'attachement maternel la rend méchante, coléreuse, dangereuse pour des étrangers ou des ennemis, autant qu'elle est ingénieuse, douce, tendre, pour ses petits. Elle ne vit que pour eux. La femelle la plus grave, en devenant mère, devient enfant pour jouer avec ses nourrissons.

Les jeunes Mammifères, quand ils sont devenus un peu maîtres de leurs forces, sont pour nous des êtres charmants. Cependant le temps amène des modifications dans les sentiments de la femelle. A mesure que ses petits grandissent, sa tendresse pour eux diminue; enfin, lorsqu'ils peuvent se suffire, tout sentiment filial ou maternel disparaît, chaque individu vit sans s'inquiéter des autres. Chez les espèces intelligentes, comme le Cheval et le Chien, pendant que la mère et le petit deviennent étrangers l'un à l'autre, après leur séparation, nous voyons les rapports entre frères survivre et ne s'éteindre que plus tard.

Migrations.
Quelques Mammifères entreprennent parfois des voyages pour aller à la recherche de conditions plus favorables à leur existence.  Certaines années, les Lemmings, ces habitants des montagnes et des plaines de la Norvège, se réunissent en troupes nombreuses et descendent vers le Sud, en franchissant tous les obstacles, même des bras de mer. Les Antilopes de l'Afrique du Sud, les Rennes, les Gnous de l'Est africain, les Bisons de l'Amérique du Nord, les Ânes sauvages, certains Pinnipèdes, les Baleines font des voyages encore plus considérables; et quelques espèces de Chauves-souris ont un itinéraire bien défini.

Habitat et distribution géographique

Habitat.
Les Mammifères, sauf quelques exceptions notables, sont des animaux essentiellement terrestres. Dans les eaux nous trouvons, les formes les plus lourdes, les plus massives. Les plus grands Mammifères terrestres ne sont que des pygmées à coté de la Baleine. L'eau facilite les mouvements d'une aussi énorme masse, et plus un animal peut se mouvoir facilement; plus il peut être grand. L'inverse se produit aussi : nous le voyons chez tous les animaux qui, pour se mouvoir, ont besoin de déployer une grande force. Les Mammifères fouisseurs, tels que les Taupes, et les Mammifères volants, comme les Chauves-souris, en sont des exemples. Chez eux, la masse du corps est aussi réduite qu'elle est exagérée chez les Mammifères marins.

A la première vue, on reconnaît que les Pinnipèdes ou les Cétacés résultent d'une adaptation à la nage; la Chauve-souris, au vol; le Singe, l'Ecureuil, le Chat, au grimper; la Taupe, au creusement; les multiongulés, les Equidés, les Ruminants, à la course. La volonté, dans ces cas, intervient encore pour choisir le lieu où l'animal fixe sa résidence.

Relativement aux ordres, nous pouvons dire : Les Singes de l'ancien continent habitent sur les arbres ou dans les rochers; les Singes du nouveau continent et les hémipithéciens sont exclusivement arboricoles. Les Chiroptères vivent dans l'air, mais dorment sur les arbres, sur les rochers ou dans des cavernes, voire de vieilles granges. Les Insectivores vivent les uns à terre, les autres sous terre, les autres sur les arbres. Les Carnivores habitent les arbres, les rochers, les plaines ou les coteaux nus ou boisés, les eaux douces ou salées; la plupart sont terrestres, et quelques-uns seulement mènent une vie en partie souterraine. Les Marsupiaux se trouvent sur la terre, dans des cavernes, dans l'eau, sur les arbres; les Rongeurs, partout, sauf dans la mer, et d'ordinaire dans des trous. Les Edentés sont des animaux terrestres, arboricoles, ou habitant des cavernes. Les pachydermes, la plupart vivent sur la terre, quelques-uns dans les marécages ou même dans l'eau.

Les Equidés et les Ruminants sont des animaux terrestres, quelques-uns habitent dans les rochers; les Pinnipedes et les Cétacés sont des animaux marins.

Distribution géographique. 
Le cercle de dispersion d'un Mammifère est plus restreints que celui d'un Oiseau, d'un Poisson, même d'un Reptile. Les Mammifères marins, seuls, peuvent changer considérablement de résidence; les Phoques, plusieurs Dauphins et deux Baleines se rencontrent dans les mers de toutes les parties du monde. Les Mammifères marins nous montrent aussi que les animaux de cette classe sont des animaux terrestres; car ils habitent les côtes plutôt que la pleine mer.

Sur les continents, le cercle de dispersion d'un Mammifère quelconque est plus restreint que dans la mer. Quelques espèces n'habitent qu'une contrée très limitée. Relativement à ses habitants, on a divisé la terre en plusieurs régions zoologiques. Chacune de ces régions a ses animaux propres; deux régions correspondantes en ont d'analogues, même quand l'une s'étend de la plaine à la montagne, l'autre des latitudes inférieures jusqu'aux latitudes extrêmes. 
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Groupe de Gorilles, au Rwanda.
Un groupe de Gorilles de montagne, au Rwanda. Source : The World Factbook.

La première comprend le cercle polaire arctique. La différence entre les deux continents est marquée, mais peu prononcée. L'Ours blanc, deux Gloutons, le Renard bleu, plusieurs Lemmings, deux Lièvres des neiges, le Lagomys, le Renne, plusieurs Phoques, le Morse, le Cachalot, le Narval, la Baleine boops et la Baleine commune en sont les animaux caractéristiques. La région supérieure des Alpes, au-dessus de 2000 mètres d'altitude, correspond à la région polaire : elle est habitée par le Chamois, le Bouquetin, un Campagnol des neiges, la Marmotte et le Lièvre des Alpes.

La zone tempérée de l'hémisphère nord est bien plus riche en genres et en espèces. Au point de vue du règne animal comme du règne végétal, elle comprend deux régions, la région orientale et la région occidentale. Wagner a divisé la première en cinq autres régions : Europe centrale, Europe méridionale, Afrique septentrionale, Sibérie du sud et steppes du Touran. A ces cinq régions sont communes : quatre espèces de Chauves-souris, deux Musaraignes, la Loutre, le Renard, le Rat et le Campagnol amphibie. Dans la plupart de ces régions on trouve-: des Chauves-souris, des Musaraignes, la Taupe, l'Ours, le Blaireau, presque tous les Mustélidés, le Loup, le Lynx, l'Ecureuil et la Souris. L'Europe centrale a en propre peu de Chauves-souris et de Musaraignes, un Loir, un Spalax, quatre Campagnols et l'Aurochs; l'Europe méridionale, quelques Chauves-souris, un Desman, la Taupe aveugle (Les Talpidés), la Boccamèle (espèce de Belette), une Mangouste, un Lynx, un Campagnol, un Lièvre et le Mouflon; l'Afrique septentrionale, le Magot, un Hérisson, un Macroscélide, l'Ichneumon, le Fennec, le Lynx du désert, l'Ecureuil barbaresque, une Gerboise; la Sibérie et le Touran, le Hérisson à grandes oreilles, le Corsac, le Manul, la Zibeline, l'Antilope des steppes.

Le Blaireau, le Lynx, le Chat sauvage, le Hérisson, la Taupe, le Spalax, les Campagnols, le Cerf, le Chevreuil, le Mouflon et l'Aurochs doivent être regardés comme les animaux caractéristiques de la région orientale.

La moitié occidentale de la zone tempérée est caractérisée par la présence de plusieurs Chauves-souris et Musaraignes particulières, des Ours d'Amérique, des Ratons, d'un Blaireau, des Mouffettes, de plusieurs Mustélidés, d'un Glouton, de la Loutre commune, de la Loutre de mer, de plusieurs Chiens, du Chat unicolore, de quelques Marsupiaux, de plusieurs Ecureuils, des Sciuroptères, des Marmottes, des Arctomys, de petits Rongeurs, de beaucoup de Lièvres, de plusieurs Cerfs, de deux Antilopes, du Mouton de montagnes et du Bison. On ne peut nier la grande ressemblance qu'il y a entre les animaux des deux moitiés orientale et occidentale de la zone tempérée.

Il en est autrement si nous comparons entre elles les diverses contrées de la zone tropicale; chacune a sa physionomie spéciale; quelques types seulement se montrent communs à toutes. La richesse de la nature des tropiques est trop grande, les caractères de chaque contrée sont trop divers pour que les animaux ne présentent pas aussi les mêmes différences. La haute Asie forme la transition entre la zone septentrionale et la zone tropicale; elle tient des deux, aussi devons-nous en parler, au moins en passant. Elle comprend l'Asie centrale, le Japon, le Népal et les pays de l'Euphrate. Les animaux caractéristiques sont : le Cynocéphale du Japon, deux Chiroptères frugivores, quelques vraies Chauves-souris, des  Musaraignes, une Taupe, l'Ours à collier, le Blaireau du Japon, le Putois rayé, quelques Mangoustes, quelques Genettes, des Ecureuils, des Polatouches, de petits Rongeurs, des Lièvres et des Marmottes spéciales, le Dziggetai ou Hémione, le Porc du Japon, le Chameau, le Chevrotain porte-musc, quelques Cerfs et Antilopes, le Bouquetin du Caucase, les Chèvres à bézoard, les Chèvres du Tibet, l'Argali, le Nahur, le Burrhal et d'autres Moutons, et le Yack. D'autres animaux appartiennent à la fois à la haute Asie et à la zone septentrionale, ou à la haute Asie et à la zone torride.

L'Asie du Sud est plus riche que les contrées dont nous avons jusqu'ici fait la revue, et bien des animaux s'y trouvent exclusivement. Celle région comprend l'Inde, l'Indochine et l'Insulinde. C'est là que vivent l'Orang-outan, les Gibbons, la plupart des Macaques et des Loris, le Maki vain, la Roussette édule, les grandes Chauves-souris, l'Ours à collier, l'Ours jongleur, le Rat, plusieurs espèces de Civettes, de Genettes, de Mangoustes, plusieurs Chiens, le Lion d'Asie, le Tigre, la Panthère, le Guépard et d'autres Félidés, les plus grandes espèces de Ptéromys, plusieurs Tatous, l'Âne sauvage, l'Eléphant d'Asie, le Rhinocéros de l'Inde, le Tapir de l'Inde, plusieurs Porcs, parmi lesquels le Babiroussa, le Chevrotain porte-musc, le Nylgau, l'Antilope à quatre cornes, l'Antilope cerf et plusieurs espèces de Boeufs.

L'Afrique a aussi sa physionomie spéciale et ses animaux particuliers : le Gorille, le Chimpanzé, les Cercopithèques, les Colobes, les Cynocéphales, beaucoup d'Hémipithéciens, surtout à Madagascar, des Chauves-souris particulières, le Hérisson, des Musaraignes, plusieurs Genettes et Civettes, l'Otocyon à grandes oreilles, le Fennec, plusieurs autres espèces de Chiens, les Hyènes, le Lycaon, le Lion, le Léopard, le Guépard, le Serval, le Caracal, l'Ichneumon, les Ecureuils terrestres ou Tamias, des Loirs spéciaux, les Gerboises et les Gerbilles, le Fourmilier du Cap, deux Tatous, le Zèbre, le Couagga, l'Eléphant d'Afrique, trois Rhinocéros, l'Hippopotame, le Damon, la Girafe, les cinq sixièmes des Antilopes, quelques Bouquetins, le Mouton à crinière, deux Buffles et une espèce de Phoque à oreilles.
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Lémuriens.
Lémuriens acclimatés, dans un parc 
de Villahermosa (Mexique). © Serge Jodra.

Mais il y a encore une grande ressemblance entre cette région et les parties analogues de l'Asie, même de l'Europe. Les animaux des steppes et du désert ressemblent à ceux des steppes du Touran. La faune de la partie du sol africain restée en forêt, se manifeste clairement; les Cerfs manquent dans l'Afrique centrale et méridionale, et les écureuils sont devenus animaux terrestres. Par ses pachydermes et par la Girafe, l'Afrique montre sa particularité.

L'Amérique est tout l'opposé de l'Afrique. Ses montagnes élevées, ses forêts immenses ont marqué ses animaux de leur cachet. Sur cette terre, tout est nouveau, tout est particulier; les espèces animales ne rappellent que de loin les types de l'ancien continent. Les êtres les plus remarquables de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud sont les Singes hurleurs, les Singes à queue prenante, deux familles, en un mot, les Platyrrhiniens et les Arctopithéciens; les Vampires, des Ursidés, des Mouffettes, des Loutres, des Chiens, le Puma, le Couguar, le Jaguar, l'Once, le Chat océloïde, plusieurs Marsupiaux, beaucoup de Rongeurs, les Ratons, les Chinchillas, le Fourmilier, deux Tapirs, le Cochon musqué, quelques Cerfs, quatre Lamas, etc. Comparativement au nombre des ordres, des familles et des espèces d'Oiseaux, l'Amérique du Sud paraît pauvre en Mammifères, mais quand on réfléchit à la variété des genres et au nombre des espèces, on prend une autre idée.

Quelques naturalistes ont séparé avec Wagner, du reste de l'Amérique du Sud, le Chili, les Pampas du Rio de la Plata, la Patagonie et la Terre de Feu, et en forment une région à part, qui ne renferme comme animaux spéciaux : qu'une Chauve-souris, une Mouffette, le Chien du détroit de Magellan, le Léopard des Pampas; plusieurs Rongeurs, parmi lesquels les Chinchillas et un Castor, et quelques Mammifères marins.

Pauvre en Mammifères, l'Australie (et les îles voisines) se montre avec sa physionomie toute particulière. C'est le berceau des animaux à bourse. On connaît 140 espèces de Mammifères australiens, parmi lesquelles 110 sont des Marsupiaux: les Kangourous, les Phalangers, nous en sont des exemples. On y trouve en outre le Dingo, l'Ornithorhynque et l'Echidné.

Si nous reprenons ces données au point de vue des ordres et des familles, nous arrivons aux résultats suivants. Les Singes ne se trouvent que dans les pays chauds; les régions orientale et occidentale présentent des familles, des genres, des espèces nettement distincts; les Hémipithéciens n'habitent que la zone torride de l'ancien monde. Les Marsupiaux ne se rencontrent qu'en Australie, en Amérique et en Asie; les Edentés manquent en Europe, les Ruminants et les multiongulés en Australie; les Equidés sont originaires exclusivement de l'Asie et de l'Afrique; les Chiroptères, les Carnivores, les Rongeurs, les Mammifères marins habitent toutes les régions du globe.

Le cercle de dispersion de chaque espèce s'étend plus de l'Est à l'Ouest que du Nord au Sud, et les animaux de l'Est ressemblent plus à ceux de l'Ouest que ceux du Nord à ceux du Sud; il y a cependant des analogies entre les deux zones froides, arctique et antarctique, et même entre les pays nord et sud d'une même partie du mondè, de l'Afrique, par exemple. Un peut donc dire que dans des pays semblables habitent des animaux semblables, quelles que soient les distances qui les séparent. (A.E. Brehm).

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Dictionnaire Les mots du vivant
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