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La natation

 « Il ne sait ni lire, ni nager », disaient les Romainsd'un homme sans éducation; cette expression nous montre combien la natation était en honneur chez eux; il en était de même chez les Egyptiens, les Carthaginois, les Grecs. En France c'est depuis le début du XXe siècle seulement qu'un mouvement s'est dessiné, favorable à la nage. 

Des gens graves vous disent : Vous voulez nager, observez les grenouilles et faites comme elles. Si le principe est juste pour ce type de nage appelé la brasse, la pratique est difficile. La brasse imite les mouvements des batraciens; l'humain étant plus pesant que le volume d'eau égal a son corps surnage grâce à des mouvements d'extension des bras et des jambes. Le nageur ayant joint ses mains devant la poitrine allonge ses bras en avant; en même temps les jambes pliées, les talons touchant le bas des reins, se détendent, s'écartent le plus possible, la pointe des pieds en dehors; ce mouvement a pour effet de pousser le corps en avant. Le nageur écarte les bras, les paumes de la main en dehors, et les ramène par un mouvement circulaire dans leur position primitive, devant la poitrine, tandis que les jambes se réunissent et se plient de nouveau, les talons touchant les reins. On recommence et poursuit continuellement ces détentes et ces flexions. 

On pratique également la nage sur le dos, en faisant la planche, les bras exécutant le mouvement de la godille. Dans la coupe, les bras battent l'eau alternativement en avant du corps. Plus difficiles sont les méthodes athlétiques. J.-A. Trudgeon a fait connaître dans les années 1870 une  nage pratiquée par les Indiens de l'Amérique du sud : on l'appelle du nom de celui qui l'a vulgarisée, le trudgeon ou trudgen; c'est la variante la plus pratiquée aujourd'hui de la nage appelé crawl ou nage libre (craw frontal). Elle a presque les mêmes mouvements que ceux de la coupe, mais plus rapides. Outre la brasse (100 et 200 m) et la nage libre (50 à 1500 m), on pratique en compétition la nage sur le dos ( 100 et 200 m), la nage papillon (100 et 200 m), parfois combinées (4 nages, 200 et 400 m), parfois en relai (4X100 m, 4X200 m).

Outre son agrément, ce sport peut être très utile et il faut engager vivement ceux qui en ignorent jusqu'au principe, à prendre quelques leçons d'un maître nageur. La natation a une influence sédative sur le système nerveux. Elle augmente surtout la puissance des muscles, dont elle favorise d'une façon remarquable le développement, grâce aux mouvements énergiques et réguliers qu'elle nécessite. Loin de déformer le corps, elle maintient la bonne harmonie de ses proportions. De plus, elle provoque l'agrandissement et l'extension de la poitrine, par suite de la traction exercée par les bras sur la cavité thoracique, et des inspirations profondes qu'elle exige constamment du nageur, pour lui permettre de se maintenir à la surface. Enfin, elle exerce aussi une influence favorable sur les grandes fonctions du métabolisme : respiration, digestion, nutrition, circulation et innervation. (C. Meillac / Dr V.-L. Hahn). 

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