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Protozoaires
Les Infusoires
Aperçu Infusoires Sporozoaires Rhizopodes
Les Infusoires forment l'une des trois grandes divisions des Protozoaires. Ils sont ainsi appelées parce qu'un grand nombre d'entre eux se développent facilement dans toutes les infusions d'herbes. Ce sont des Protozoaires qui possèdent une membrane albuminoïde, laquelle est généralement assez résistante pour s'opposer à la formation des pseudopodes. Mais en retour, leur corps est recouvert entièrement ou partiellement de cils vibratiles, très fins prolongements qui traversent la membrane et dont les mouvements amènent le déplacement du corps.

Certaines espèces ne possèdent souvent que de 1 à 6 de ces prolongements qui, dans ce cas, sont relativement longs et forts, et que l'on appelle alors des flagelles ou des flagellums parce qu'ils ressemblent à des sortes de petits fouets. Les Infusoires qui en sont munis forment la classe des Flagellés. Les autres espèces possèdent des cils vibratiles courts, généralement très nombreux et constituant souvent un revêtement complet sur toute la surface du corps; elles forment la classe des Ciliés.

Ils se multiplient tous par scissiparité, et les divisions successives s'effectuent si rapidement chez certaines espèces qu'un seul individu peut en donner plusieurs centaines d'autres dans vingt-quatre heures.

Leur cytoplasme renferme généralement une ou plusieurs de ces petites vésicules brillantes qui ont la propriété de se contracter fréquemment, souvent toutes les cinq secondes, et que l'on appelle pour cela les vésicules contractiles; les différents produits de désassimilation, ainsi que l'acide carbonique, se condensent dans ces vésicules à mesure qu'ils prennent naissance et sont ensuite expulsés au dehors par leurs contractions : ce sont des sortes d'organes excréteurs.

Certaines espèces ont leur membrane complètement close et ne peuvent se nourrir que de substances dissoutes dans l'eau; d'autres possèdent un orifice servant de bouche (cytostome) et certains enfin ont même un anus (cytoprocte)

Les Infusoires se divisent, comme nous l'avons dit plus haut, en deux classes principales, les Ciliés et Flagellés (ou Flagellates) :

Les Ciliés

Le caractère fondamental des espèces de ce groupe est la présence de cils vibratiles couvrant totalement ou partiellement la surface du corps; ce sont les Infusoires les plus élevés en organisation. Ces formes sont communes dans toutes les mares et les cours riches en matières organiques, où abondent les bactéries dont elles font leur nourriture habituelle; elles pullulent dans les infusions d'herbes et dans l'eau contenant des matières végétales en décomposition; il y en a toujours en abondance dans la panse des Ruminants, le rectum et la vessie des Batraciens, le tube digestif de certains Vers. etc.

Enfin plusieurs espèces ont été trouvées dans le tube digestif de l'humain  où l'une d'elles, le Paramoecium coli ou Balantidium coli, produit une dysenterie particulière appelée la dysenterie balantidienne, par oppositiion à la dysenterie amibienne. Elle vit normalement dans le caecum et le côlon du porc et arrive accidentellement chez l'humain par l'eau ou par l'ingestion de viande de porc contaminée et insuffisamment cuite.

Les formes d'Infusoires ciliés. 
Parmi les innombrables espèces d'Infusoires ciliés (Tableau à la fin de l'article) nous citerons :

1° Les Paramécies. 
Les paramécies sont très communes dans les eaux douces renfermant des végétaux. Nous prendrons comme exemple celle qui cause la dysenterie balantidienne (fig. ci-dessous). Le corps est une cellule ovoïde de 100 à 200 µ de longueur entièrement recouverte de cils vibratiles locomoteurs se faisant jour à travers une couche cuticulaire mince et transparente; cette cuticule porte des stries longitudinales et équidistantes le long desquelles sont placés les cils vibratiles. Tous les cils étant sensiblement de même longueur on qualifie les Paramécies d'Holotriches (trichos = poil).

Paramécie.

Paramécie (Paramaecium coli ou Balantidium coli). - 1, péristome. - 2, anus. - 3 noyau. - 4, inclusion. - 5, vésicules contractiles.

Le contenu cellulaire présente deux régions à considérer : à la périphérie, l'ectoplasme, qui est transparent et renferme deux vésicules contractiles (5); c'est de lui que partent les cils vibratiles se faisant jour à travers la cuticule; à l'intérieur, l'endoplasme, qui est granuleux et toujours animé d'un lent mouvement d'un pôle à l'autre.

Le noyau ou macronucléus, ovoïde ou en haltère, présente la particularité d'avoir toujours à son voisinage immédiat un petit corpuscule chromatique entouré d'une zone claire et appelé le micronucléus; c'est lui qui est impliqué dans les mécanismes de la reproduction.

L'un des pôles présente une dépression en entonnoir ou péristome (1) au fond de laquelle se trouve un petit orifice ou cytostome mettant le contenu cellulaire à nu et qui est une véritable bouche; c'est par là que pénètrent les bactéries constituant la nourriture habituelle des Infusoires et où elles sont entraînées par les mouvements des cils du péristome, beaucoup plus robustes que ceux de la surface du corps; elles y pénètrent renfermées dans une goutte d'eau qui s'enfonce dans la cellule qui en opère la digestion; à ces gouttes d'eau on donne le nom de vacuoles digestives.

Les résidus sont rejetés au dehors par un orifice spécial l'anus ou cytoprocte (2) qui s'ouvre à leur passage et se referme aussitôt.

2° Les Colpodes.
Les Colpodes (Colpoda) forment  un genre de Protozoaires établi par O. Fr. Müller. Les Colpodes ont le corps ovoïde avec une sorte d'échancrure latérale, au fond de laquelle se trouve la bouche, pourvue d'une lèvre transverse saillante; la surface est réticulée ou marquée de stries noduleuses obliques. Ce sont des Infusoires extrêmement commurs, que l'on peut se procurer avec la plus grande facilité, en laissant macérer, dans un demi-litre d'eau, une poignée de foin de l'année, jusqu'à ce que le liquide devienne trouble. Chaque goutte de cette eau renferme des Colpodes souvent par légions. La raison de ce fait, en apparence étrange, est facile à donner :  les Colpodes sont fort communs dans toutes les eaux douces et lorsque, par suite du dessèchement des mares ou des terrains inondés, il arrive que ces animaux sont à sec, ils sécrètent aussitôt autour de leur corps une enveloppe mince et résistante, sous laquelle ils s'enkystent. En cet état, le vent peut les emporter partout comme des poussières quelconques, et de fait on les rencontre partout : Stein a même trouvé de ces kystes sur des feuilles de bouleau à 600 m d'altitude, dans une localité sans eau, où le vent seul avait pu les apporter. En conséquence donc, on a toute chance qu'il s'en trouve dans une poignée de foin quelconque et ces êtres ont vite fait de pulluler dans la macération, où ils trouvent réalisées les meilleures conditions de développement. Le type de ce genre est le C. cucullus Ehr.

3° Les Stentors.
Les Stentors (fig. ci-dessous), en forme de corne d'abondance, et qui atteignent 4 mm, sont les géants du groupe; ils sont souvent fixés par leur extrémité inférieure au fond d'une coque gélatineuse h qu'ils se sécrètent; le noyau n a une forme très allongée, ainsi que la vésicule contractile c.

Stentor.
Stentor. - a et b, péristome entouré de cils vibratiles. - n, noyau très allongé. - c, vésicule contractile. - k, enveloppe gélatineuse.
Leur péristome très évasé (a, b) est entouré d'une bordure de cils beaucoup plus grands que ceux du reste du corps et agglutinés en petites lanières vibratiles appelées des membranelles. 

4° Les Vorticelles.
Les Vorticelles (fig. ci-dessous) ont la forme d'urne coupe pleine fixée sur les feuilles immergées à l'aide d'un long pédoncule contractile (p) ayant la propriété de se ramasser en tire-bouchon et de se détendre brusquement à la façon d'un ressort.

Leur corps est nu et les cils n'existent que sur le pourtour du péristome (a) qui est en forme de disque circulaire, d'où le qualificatif d'Infusoires discotriches ou péritriches donné aux espèces de ce groupe. Mais, par contre, leur intérieur présente plusieurs couches de fibrilles contractiles longitudinales, ce qui en fait les espèces les plus différenciées parmi les Infusoires.

Vorticelle.
Un infusoire (Vorticelle). - a, bouche entourée de cils. - b, b', bourgeons. - c, noyau. - d, vésicule contractile.
5° les Acinétiens.
Les Acinètes correspondent à une division d'Infusoires suceurs chez lesquels le corps est en partie protégé par une logette : ici, cette enveloppe est en formé de cornet ou de coupe et est supportée par un pédoncule long et grêle. Ces organismes sont toujours parasites, soit sur d'autres Infusoires, soit sur des Coelentérés. Ils sont dépourvus normalement de cils vibratiles, mais présentent des tentacules fonctionnant à la manière de véritables suçoirs et au moyen desquels ils peuvent arrêter une proie au passage, puis l'absorber. Quand l'animal a grossi suffisamment et que le moment de la multiplication est venu, il se divise en deux : celui des deux individus qui est resté attenant à la logette garde son aspect normal; l'autre se couvre, au contraire, de cils vibratiles sur toute sa surface, sort de la logette et nage librement pendant quelque temps; il finit bientôt par se fixer et par sécréter à son tour une logette édiculée, en même temps qu'il prend de plus en plus aspect de l'animal adulte. Les espèces d'Acinètes les plus remarquables, soit par leur fréquence, soit par leur structure, sont  : Acineta mystacina, A. patula, A. cucullus, A. divisa, A. Benedeni, A. tuberosa, A. Lyngbyeii, etc.

Enkystement et conservation des Infusoires ciliés.
Beaucoup d'espèces d'Infusoires possèdent la curieuse propriété de se conserver pendant plusieurs années à l'état de vie ralentie, enfermées dans une membrane résistante. Pendant la mauvaise saison ou quand les conditions de nutrition deviennent défavorables, les cils disparaissent, la bouche s'oblitère et le corps s'entoure d'une membrane protectrice rappelant la chitine des Insectes. Ainsi enkysté, l'Infusoire peut rester à l'état de vie ralentir pendant plusieurs années à la double condition d'être au sec et d'être humecté de temps en temps. Si le vent l'entraîne quelque jour dans une eau lui offrant des conditions favorable, il se gonfle, fait éclater son kyste et reprend sa vie normale.

Reproduction.
La reproduction des Infusoires ciliés se fait par division; elle a lieu dans le sens longitudinal chez les espèces fixées et dans le sens transversal chez les formes libres. Le noyau principal (macronucléus) n'est pas seul à se diviser; le petit amas de chromatine appelé micronucléus ou paranucléus qui l'accompagne toujours, se divise également en 2n chromosomes, dont la moitié suit le noyau de chacune des deux cellules nouvelles. La multiplication des Paramécies, qui a pu être observée pendant de longues périodes dans des liquides nutritifs, se fait avec une grande rapidité, à raison de deux à cinq divisions toutes les vingt-quatre heures. 

Les Flagellés

Les Flagellés ou Zooflagellés sont des formes caractérisées par la présence d'un ou de plusieurs flagelles ou fouets et l'absence de cils vibratiles. Certaines espèces de Flagellés vivent en parasites chez l'humain, où ils sont la cause déterminante de certaines affections et particulièrement de la maladie du sommeil. Ce sont ceux que nous étudierons en premier lieu.

Les Trypanosomes.
Les Trypanosomes vivent pour la plupart dans le sang d'un très grand nombre de Vertébrés et dans le tube digestif de certains Invertébrés. En Asie, en Afrique et en Amérique ils provoquent de graves épizooties chez les animaux domestiques, boeuf, cheval, âne, mouton, etc.

Deux espèces du genre Trypanosoma, le Trypanosoma gambiense et le T. rhodesiense, vivent dans le sang et le liquide céphalo-rachidien de l'humain et produisent la maladie du sommeil.

Trypanosome.
Trypanosome  (d'après Verdun et Mandoul, Précis de Parasitologie). - 1, noyau principal.- 3, bIépharoplaste. - 4, membrane ondulante. - 5, flagellum antérieur.
Ces organismes sont fusiformes (fig. ci-dessus), mesurent de 17 à 18 µ de longueur et possèdent latéralement une membrane ondulante (4); les bords épaissis de cette membrane commencent à l'extrémité postérieure de la cellule au contact d'un petit corpuscule chromatique, le blépharoplaste (3) qui paraît tirer son origine du noyau et que certains auteurs regardent comme un centrosome; l'autre extrémité de la membrane, qui est la partie antérieure de la cellule, se continue par un long flagellum ondulé (5) ; le noyau (1) occupe le centre.

Le mode de reproduction des Trypanosomes.
La reproduction se fait par scissiparité et s'opère de la façon suivante : la cellule grossit, le noyau et le blépharoplaste se rapprochent, puis se divisent chacun en deux ainsi que le flagellum, qui commence sa scission par sa base (phases 2, 3 et 4 de la figure ci-dessous).

Reproduction des Trypanosomes.
Reproduction des Trypanosomes.
Une petite portion de la cellule s'étrangle à son tour à la base du nouveau flagellum et il se forme ainsi un trypanosome-fille plus petit, dont la partie postérieure n'est pas encore séparée du trypanosme-mère (5).

Celui-ci continue de découper successivement sur ses flancs, et par le même procédé, une série d'autres trypanosomes-filles qui restent tous accolés, laissant leurs flagellums sont libres, et l'ensemble prend ainsi la forme d'une rosace (7). Enfin la masse cellulaire finit par s'étrangler en autant de tronçons qu'il y a de noyaux (8), chaque tronçon constituant un nouveau trypanosome indépendant (9).

Le cycle évolutif des Trypanosomes.
L'évolution des Trypanosomes comprend deux phases :

1° La première se passe dans le tube digestif et les glandes salivaires de deux espèces de Glossines (Glossina palpalis et G. morsitans), qui sont des mouches sensiblement de la taille des mouches domestiques, mais s'en distinguent par le croisement de leurs ailes au repos. Chez ces hôtes, les Trypanosomes prennent une forme un peu différente.

2° La seconde phase se passe chez l'humain à la suite de piqûres faites par des Glossines qui y déposent les Trypanosomes de leur salive. Les parasites se développent d'abord aux points piqués, où il se produit une sorte de furoncle; ils atteignent ensuite le sang par la voie lymphatique et déterminent une dyspnée intense (jusqu'à 140 mouvements respiratoires à la minute); enfin, dans les cas les plus avancés, ils envahissent le système nerveux central en passant dans le liquide céphalo-rachidien où ils occasionnent alors des troubles nerveux profonds, qui sont caractéristiques de la maladie du sommeil ou Trypanomiase : fièvres irrégulières, somnolence de plus en plus accentuée, maux de tête (céphalalgie), tremblements des membres, puis coma et mort au bout de quatre à huit mois. 

La Trypanomiase africaine est endémique dans 36 pays de l'Afrique sub-saharienne, où les animaux sauvages et le bétails forment le réservoir des parasites. En Amérique centrale il existe une maladie du sommeil ou maladie de Chagas, due à une autre espèce de Trypanosome (T. Crusi) qui est transmise à l'humain par les piqûres d'une grande punaise de 3 cm de longueur appartenant au groupe des Réduves. 

Koch pensait que les Glossines, bien que vivant sur les buissons, se nourrisaient surtout de sang de crocodiles qu'elles vont piquer entre les plaques, et pour lui il y avait une relation constante entre la présence de ces reptiles et l'extension de la maladie du sommeil; mais il a été reconnu par la suite  que les Glossines se nourrissent également du sang d'une foule d'autres animaux. Toutefois elles ne deviennent infectieuses que dix-huit jours après avoir absorbé du sang d'un animal parasité, temps nécessaire à l'évolution du parasite dans leur tube digestif, et elles sont ensuite capables de transmettre indéfiniment la maladie.

Autres Trypanosomes.
Un Trypanosome du genre Leishmania, est également la cause d'une maladie chez les humains, la leishmaniose cutanée ou kala-azar. Elle est transmise aux humains par l'intermédiaire de la morsure des Phlébotomes; il en résulte des lésions de la peau qui peuvent devenir chroniques. La leishmaniose cutanée est endémique dans 88 pays; 90% de cas se produisent en Iran, en Afghanistan, en Syrie, en Arabie Saoudite, au Brésil et au Pérou; les animaux sauvages et domestiqués aussi bien que des humains peuvent agir en tant que réservoirs de l'infection.

La présence de Trypanosomes pathogènes dans le sang n'est pas spéciale à l'humain. D'autres espèces proches, comme les singes, sont susceptibles d'êtres touchés par les espèces du genre Trypanosoma, et d'autres genres peuvent être les agents de la maladie chez de nombreux Vertébrés à la suite de piqûres faites par toutes sortes d'insectes. Les deux principales trypanosomiases atteignant le bétail sont : 

la nagana, transmise par une espèce de Glossine appelée la mouche tsé-tsé (Glossina morsitans), et se montrant chez le boeuf, le cheval et l'âne dans les régions de l'Afrique centrale;

 2° la surra des Indes qui est transmise aux Équidés par les piqûres des taons.

Autres Flagellés. 
On classe les Flagellés danst trois groupes : les Protomonadines, les Métamonadines et les Opalines. On dira ici quelques mots des Choanoflagellés qui, comme les Trypanosomes, sont des Protomonadines, et des Dinoflagellés, qui sont des Métamonadines.

Les Choanoflagellés.
Le caractère des Choanoflagellés est d'avoir une de leurs extrémités fixée au bout d'un long pédoncule et l'autre coiffée d'une collerette (choanos = collerette) formant une sorte de calice dans lequel est placé l'unique flagellum.

On peut citer comme exemple le Conocladium (fig. ci-dessous) dont les cellules vivent groupées en petits bouquets. Le calice, dont les parois ne sont qu'un simple prolongement de l'ectoplasme, reçoit les proies et les chasse par ses contractions. La structure des Choanoflagellés rappelle tout à fait celle des cellules à collerette des Éponges.

Conocladium.
Conocladium
Trois cellules en collerette associées.
Les Dinoflagellés  (Cystoflagellés).
Le genre le plus remarquable de ce groupe est celui des Noctiluques (fig. ci-dessous), caractérisées par leur fagellum fixé à l'orifice de la bouche et qui rendent la mer phosphorescente lorsque les eaux sont en mouvement (mers chaudes et mers tempérées). Leur corps arrondi ne dépasse pas 1 mm et présente à sa surface une bouche ou cytostome (b) sur les bords de laquelle sont fixés côte à côte un fagellum fin et court (f), puis un tentacule (t) plus volumineux et plus long, capable d'osciller lentement. Le cytoplasme et son contenu, accompagné du noyau (n), forme au voisinage de la bouche une petite masse d'où partent de nombreux prolongements qui s'anastomosent en un réseau occupant le reste du corps et dont les mailles, sont remplies d'un liquide hyalin; la lumière est produite dans des petites gouttelettes graisseuses.
Noctiluque.
Noctiluque. - r, cytoplasme. - n, noyau. - b, bouche des bords de laquelle partent un flagelle f et un tentacule t.
La reproduction des Flagellés.
Elle se fait soit par simple division, soit par spores et chez quelques espèces par conjugaison. 

C'est la reproduction par division qui est la plus générale; il se fait une simple scissiparité dans le sens longitudinal (fig. ci-dessous); si l'espèce est pourvue d'une bouche et d'un flagellum, elle prend une seconde bouche et un second flagellum avant de se diviser.

Chilomonas.
Chilomonas (Flagellé) en voie de division longitudinale.
Les spores se forment quand les conditions sont défavorables : le flagellum se rétracte et le corps s'enkyste dans une membrane résistante à l'intérieur de laquelle Il se divise en un certain nombre de zoospores qui sont mises en liberté plus tard, quand les conditions de la nutrition sont redevenues favorables.

La conjugaison entre deux individus semblables a été observée quelquefois.

Ces trois modes de reproduction, division, sporulation et conjugaison, existent chez les Noctiluques. Les deux derniers modes sont toujours associés : deux individus commencent par se fusionner complètement et en donnent un autre par conjugaison. Puis ce nouvel individu segmente son noyau et forme plusieurs centaines de petites spores qui se massent à sa surface, prennent chacune un flagellum et un cil, puis se détachent sous la forme de nouvelles Noctiluques. (A. Pizon /  Dr L. Hn. / R. Bl. / R. Moniez).

Une classification des Infusoires

Ciliés
Corps couvert de cils vibratiles.
Holotriches
Le corps des Holotriches est recouvert de cils très fins plus courts que le corps, disposés suivant des lignes longitudinales; les zones de cils manquent autour de la bouche.
Gymnostomes : Trachelocercidés, Colepidés
Rhabdophorines Trichostomes
Trichospira,  Spirozona,  Coelosomides.

Hyménostomes
Peniculinés : Frontonia, Lembadion, Paramécies (Paramecium urelia, P. bursaria, P. caudatum).



Autres familles (-idés) et sous-ordres (-inés): Arhynchodinés, Cinetochilidés Cohnilembidés, Loxocephalidés, Ophryoglenidés, Parauronematidés, Pleuronematinés, Tetrahymeninés, Turaniellidés, Urocentridés, Uronematidés.
Ciliés parasites Astomes, Apostomes, Thygmotriches.
Suctorida ou Acinétiens Fréquemment parasites, se nourrissant à aide de tentacules ou de suçoirs : pas de cils pendant une partie de leur existence. Ils sont parfois rangés parmi les Holotriches (Ciliés parasites).

Familles : Acinetidés, Dendrosomatidés, Ephelotidés, Podophryidés, Urnulidés.

Péritriches
Organismes à corps cylindrique nu, excceptionnellment revêtu de cils dans toute son étendue; la bouche est entourée d'une zone de cirrhes en spirale, très longs et en forme de soies.
Mobilina
Sessilina
Vorticellidés (Vorticelles, Carchesium, etc.). Les Vorticellidés ont le corps contractile, la soirale buccale dirigée vers la gauche entourant un disque cilié en forme de couvercle. C'est dans cette famille que l'on observe les colonies d'Infusoires.

Autres familles : Opercularridés, Vaginicolidés (Vaginicola , Cyclodonta, etc.), Lagenophryidés, etc.

Spirotriches Hétérotriches : Licnophorinés, Spirostomidés.
Les organismes de ce groupe ont le corps couvert de cils très fins sur toute sa périphérie; la bouche ventrale est constamment au fond du péristome; l'anus est presque toujours à l'extrémité postérieure.
Oligotriches : Stentors, Tintinninés.
Hypotriches : Tracheolostylidés, Stichotrichinés, Oxytrichinidés (Stylonychia) etc. Les Hypotriches sont des Infusoires bilatéraux avec une face dorsale convexe et une face ventrale plate portant des cils très fins. la bouche et l'anus sont situés sur la face ventrale loin de l'extrémité antérieure.
Odontostomatidés
Entodiniomorphidés : Colpodes, Entodinium (vit en symbiose dans la panse des Ruminants).
Flagellés ou Zooflagellés
Ils se déplaçent à l'aide de flagellums (flagelles). Au sein du règne des Protistes, leurs correspondants végétaux sont les phytoflagellés.
Protomonadines
Pas d'axostyle et pas d'intervention apparente du blépharoplaste lors de la mitose.
Choanoflagellés Codonosigidés : Codonisiga, Desmarella, Proterospongian, Sphaeroeca, Monosiga.


Salpingoécidés : Salpingoeca, Choanoeca.


Acanthoécidés : Acanthoeca, Calliacantha, Diaphanoeca, Stephanoeca.
Trypanosomes Trypanosoma(responsable de la maladie du sommeil), Leptomonas (Leptomonas muscarum, parasite des Mouches), Crithidia (parasites d'insectes piqueurs), Leishmania (Leishmania donovani, responsable du kala-azar ou leishmaniose).
Bodonidés : Genres : Bodo, Cercobodo, Cryptobia (C. helicis, parasite de l'Escargot), Proteromonas (parasites de divers Batraciens).
Métamonadines
et autres.
Polymastigines : Hypermastigida, Parabasalia : Trichomonadés, Trichonymphés.
Rétortamonadines : Chilomastix intestinalis, Ch. bettencourti, Ch gallicarum, Ch. mesnili, Retortamonas instestinalis.
Trépomonadines Diplomonadines (parasites des Vertébrés et des Insectes) : Giardia (G. microti, parasite de Rongeurs, P. intestinalis, parasite de l'humain), Octomitus, Brugerolleia, Hexammita.
Entéromonadines : Enteromonas, Trimutus, Caviomonas.
Anaéromonadines Oxymonadines : Pyrsonympha, Dinenympha, Streblomastix, Paranotila, Notila, Saccinobaculus, Barroella, Oxymonas, etc.
Trimastigidés : Trimastix
Dinozoaires Dinoflagellés : Blastodiniophycés, Caryotomes, Noctiluciphycés (Noctiluques), Dinophycées (Suessiales), Amoebophores, etc.
Protalvéolés : Apicomonadea (Dinomonas), Colponemea, Ellobiopsea, etc.
Opalines Ces organismes vivent  en parasites ou en cynécie dans les intestins deBatraciens, Reptiles et Poissons.

Genres : Opalina (Opalina ranarum, parasite dans le rectum des Batraciens), Protoopalina, Cepedea, Zelleriella.

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