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Salamine

L'île de Salamine (auj. Salamis ou Koulouri) est une île de Grèce, le long de la côte Sud-Ouest de l'Attique, dans le golfe Saronique (golfe d'Egine), en face d'Eleusis, 100 km² . Séparée par d'étroits bras de mer des côtes d'Attique et de Mégaride, elle enferme une large baie intérieure qui la divise en deux presqu'îles. Son sol est rocheux (altitude 404m), mais assez fertile en vin et céréales. Les Anciens vantaient son miel, ses volailles et son fromage. Le chef-lieu est le port de Salamine, sur la côte Ouest de l'isthme, qui soude les deux moitiés de l'île; c'est la ville moderne, d'abord appelée Koulouri. La Salamine antique était sur la côte Sud ; puis elle fut transférée sur la côte Est, en face de l'Attique, et disparut au IIe siècle ap. J.-C.

Le nom de Salamine, dérivé de Baal Salam, le dieu de la paix des Phéniciens, atteste un vieil établissement de ceux-ci. Ils furent remplacés par des Grecs d'Egine, et, d'après l'Iliade, l'île appartenait à l'Eacide Ajax, fils de Télamon. Après de longues luttes contre Mégare et Athènes, elle fut successivement conquise par ces deux cités et, à partir de 598 av. J.-C., demeura athénienne. Elle fut immortalisée par la victoire décisive qu'y remporta le 20 septembre 480 la flotte hellénique sur celle de Xerxès  (Les Guerres médiques). En 348,  l'île fut conquise par les Macédoniens. En 232, Aratus la rendit aux Athéniens.

la bataille de Salamine.
La Bataille de Salamine est une  bataille navale les Grecs confédérés sur la flotte perse de Xerxès le 20 septembre 480 av. J.-C. Xerxès avait réuni une immense armée et une puissante flotte. Malgré l'héroïque résistance de Léonidas, il avait forcé les Thermopyles, envahi la Grèce centrale et l'Attique, brûlé Athènes. Les Athéniens, sur Ie conseil de Thémistocle, s'étaient réfugiés à Salamine. La flotte perse avait jeté l'ancre dans la rade de Phalère; les flottes confédérées de la Grèce étaient réunies dans la baie de Salamine. Thémistocle, chef de l'escadre athénienne, résolut de livrer bataille dans cette baie étroite, où la flotte ennemie perdrait l'avantage de sa supériorité numérique (700 à 800 vaisseaux contre 400), Il eut à lutter, dans le conseil des alliés, contre le mauvais vouloir du Spartiate Eurybiade et du Corinthien Adimante, qui proposaient de se retirer près de l'isthme de Corinthe et pour rendre la bataille inévitable il fit prévenir secrètement le Grand Roi que les Grecs songeaient à fuir.

Xerxès fit alors cerner Salamine et occuper l'île de Psyttalie, qui commandait la baie au sud. La bataille s'engagea le 20 septembre, au matin. Les Grecs se rangèrent à l'entrée du détroit : au centre, les Eubéens et les Eginètes, en face des Ciliciens et des Pamphyliens; à l'est, les Péloponnésiens, en face des Ioniens; à l'ouest, les Athéniens, en face des Phéniciens et des Chypriotes. Gênés par le vent, par la lourdeur de leurs navires et par la difficulté de se mouvoir dans cet étroit espace, les Perses furent bientôt en déroute. Les Ioniens s'enfuirent les premiers, et la défaite tourna en désastre. Artémise, reine de Carie, se distingua par sa vaillance et son habileté; poursuivie par un vaisseau athénien, elle arbora le pavillon grec, coula un vaisseau perse et réussit à s'échapper. Xerxès, qui, du haut d'une éminence, avait assisté à la bataille, dut s'enfuir précipitamment. La victoire de Salamine arrêta l'invasion perse et prépara l'hégémonie maritime d'Athènes. Elle a été immortalisée par les Perses d'Eschyle.

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Dictionnaire Territoires et lieux d'Histoire
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