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Les calendriers
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Le calendrier est la distribution ou la division du temps en périodes plus ou moins longues, adaptées aux usages de la vie sociale. Le même mot sert encore a désigner un tableau ou registre qui contient ces divisions et indique l'ordre des jours, des mois, des saisons et des fêtes, soit religieuses, soit civiles, qu'embrasse le cours d'une année. 

La division du temps en jours, marqués par chaque retour du Soleil à l'orient; en mois lunaires, marqués par le retour des mêmes phases successives de la Lune; en saisons, marquées par la réapparition périodique des mêmes phénomènes à la surface du globe; et en années solaires, maniées par la révolution du Soleil, a dû se présenter les premières à l'esprit des humains, car elles sont fondées sur des phénomènes très apparents et dont la périodicité est régulière; mais ces diverses périodes ne concordant pas exactement entre elles, on a dû tenter, chez la plupart des peuples, de les concilier. Les résultats obtenus ont été nécessairement d'autant plus imparfaits, que la science astronomique était moins avancée : de la l'extrême diversité des Calendriers que nous trouvons en usage chez les divers peuples et aux diverses époques.

Tout le problème de la construction d'un calendrier vient de ce que la rotation diurne de la Terre sur elle-même et sa révolution annuelle autour du Soleil sont deux faits absolument indépendants l'un de l'autre et qui n'ont pas entre eux de commune mesure. Il n'y a pas un nombre exact de jours dans l'année. Une révolution complète de notre globe autour de l'astre central s'accomplit, non pas en 365 jours exacts, ni en 366, mais en 365 jours et un quart environ. Il en résulte qu'on est obligé de faire tous les quatre ans une année de 366 jours, les trois autres étant de 365. Encore ce quart n'est-il pas exact lui-même. Il n'y a pas tout à fait un quart de jour à ajouter à 365 pour former l'année précise, de sorte que si pendant plusieurs siècles on conservait régulièrement une année, bissextile sur quatre, on irait trop lentement et l'on serait bientôt sensiblement en retard sur la nature. C'est, du reste, ce qui est arrivé, et ce qui occasionna en 1582 la réforme du calendrier julien (en usage depuis la réforme de Jules César en 44 av. J.-C.), décidée par le pape Grégoire XIII : cette année-là on dut ajouter dix jours accumulés depuis le temps de Jules César qui, dans le dernier siècle qui précéda l'ère chrétienne, avait ajouté un quart de jour à l'année admise jusqu'alors de 365 jours exactement, et fait une année bissextile sur quatre. Les astronomes du XVIe siècle corrigèrent leurs prédécesseurs; le 5 octobre 1582 s'appela le 15 dans tous les pays catholiques, et l'on décida que, pour éviter le retour d'une pareille différence, on retrancherait trois années bissextiles séculaires sur quatre. Ainsi, les années 1700, 1800 et 1900, bissextiles selon l'ancien calendrier, ne le sont pas dans le nouveau, mais l'année 2000 l'a été. Les pays protestants, peu enclins à se ranger derrière des décrets de la Papauté ont tardé à adopter le calendrier grégorien. 

La concomitance de deux calendriers a parfois donné lieu à des curiosités amusantes. Ainsi pourra-t-on remarquer que le 23 avril 1616 a été une date funeste pour la littérature, puisque c'est celle de la disparition de Cervantes et de Shakespeare. Pourtant les deux écrivains ne sont pas morts le même jour.... Explication : la catholique Espagne a adopté le calendrier grégorien dès 1582, alors que l'Angleterre anglicane a attendu 1752. Dans l'intervalle, les dates anglaises affichaient dix jours de retard.
Il y eut aussi des pays, comme la Russie, ont attendu le XXe siècle pour adopter cette réforme (sauf pour ce qui concerne le calendrier liturgique orthodoxe qui reste encore aujourd'hui calqué sur le calendrier julien).

La durée exacte de l'année est de 365 jours 5 heures 48 minutes 47 secondes. Telle est la durée de l'année tropique, c'est-à-dire de la révolution des saisons, qui constituent pour noms le fait principal du mouvement apparent du Soleil et le traduisent par ses effets dans les phénomènes de la nature. C'est là pour nous la véritable année, l'année météorologique, l'année civile. Mais ce n'est pas exactement la durée précise de la révolution de la Terre autour du Soleil. En vertu de la précession des équinoxes, lorsque la Terre revient au bout de l'année au point de l'équinoxe du printemps, elle est encore, à une distance de plus de 20 minutes du point de l'espace où elle doit revenir pour avoir accompli une révolution complète autour du Soleil. La révolution astronomique de la Terre, ou son année sidérale, est de 365 jours 6 heures 9 minutes 11 secondes.

La Terre tournant en cercle autour du Soleil (en réalité, c'est une ellipse qui se rapproche beaucoup du cercle), une telle figure, n'a ni commencement ni fin, de sorte que la nature elle-même ne s'est pas chargée de marquer où l'année commence et où elle finit. D'ailleurs, en fait, l'année, comme le jour, ne commencent et ne finissent nulle part.

Ce qui vient d'être dit à propos de la relation entre la nombre de jours et la durée de l'année solaire (quelle que soit la façon dont on la définit) peut être dit à propos de celle entre le nombre de jours  et la durée des cycles lunaires, qui ne durent pas eux non plus ni des nombres entiers de jours, ni des diviseurs exacts des années solaires. Si donc ont veut construire un calendrier qui associe les cycles du Soleil (année), de la Lune (mois) et de la rotation diurne (jours), on se trouve confronté à des complications encore plus grandes.

A chaque définition acceptée pour l'année doit correspondre un calendrier, résumé des subdivisions et phases particulières admises; avant d'entrer dans le détail des calendriers, nous devons indiquer rapidement les circonstances qui servent de base aux principaux types :

Les calendriers solaires.
Les calendriers solaires, comme le calendrier julien ou l'actuel calendrier civil grégorien, admettent comme période le temps que met la Terre pour effectuer une révolution autour du Soleil; ils renferment à peu près 365 jours 6 heures (ou un 1/4 de jour).

Les calendriers lunaires.
Les calendriers lunaires, n'ont égard qu'au cours de la Lune; ce sont les plus nombreux : ils se présentent plus naturellement à l'esprit, mais la durée du mois est variable. L'année moyenne est ainsi de 354 jours 8 heures, comme dans le calendrier arabe adopté par les musulmans.

Les calendriers luni-solaires.
Les calendriers luni-solaires, employés par les Grecs primitifs, les Chinois, les Mongols, les Indiens et les Juifs, servent encore à l'Eglise catholique pour déterminer les grandes solennités; ils ont même période que les précédents mais les mois sont réglés, autant que possible, pour commencer et finir avec une lunaison. Il faut adjoindre de temps en temps un treizième mois pour que le commencement de l'année ait toujours lieu dans la même saison et, au bout d'un cycle, l'année débute assez exactement avec les mêmes circonstances physiques.

Les calendriers vagues.
Les calendriers vagues étaient en usage chez les anciens Perses et les Arméniens; quel que soit son mode de subdivision, l'année se compose d'un nombre fixe de jours, mais le calendrier ne se retrouve à son point de départ qu'après une longue période. A cette catégorie nous rattacherons les calendriers agricoles, civils, religieux calendriers ordinaires munis d'indications propres à les rendre plus commodes en vue de telle application particulière. On mentionnera ici celui d'Auguste Comte qui crut opportun de créer un calendrier positiviste basé, non sur des propriétés astronomiques, mais sur les propriétés subjectives des nombres, tandis que la classification en 13 mois correspond au culte abstrait de l'humanité. De même Larroque, critiquant tous les calendriers, aurait voulu diviser l'année en 36 décades et demie et compter par décade de 10 jours.

Les calendriers perpétuels.
Un calendrier perpétuel et universel est un tableau permettant de construire à volonté le calendrier d'une année quelconque et de résoudre tout problème relatif à la connaissance des temps.  Il n'y a pas d'autre procédé, pour connaître le jour qui correspond à une date donnée, ou, inversement, les dates relatives à tel jour donné de la semaine, que de faire entièrement le calcul en se reportant à une date fixe, primitivement connue; le calendrier perpétuel a pour but de présenter la plus grande partie de ces calculs tout effectués, en les groupant sous forme de tableaux d'une lecture facile et rapide. Les plus connus sont ceux de G.-D. Moret, E. Marbeau, G. Denigès, P. Chenevier. (NLI).

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