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Tombeau de Dagobert

Le Tombeau de Dagobert  se trouve à la basilique de Saint-Denis. Le règne de Dagobert (603-639) dure dix ans. Premier roi inhumé dans la basiliquede saint-Denis, il est considéré comme le fondateur de l'abbaye de Saint-Denis. Au XIIIe siècle, avant que Saint Louis ne fasse réaliser les seize premiers gisants royaux, un tombeau coloré aux dimensions exceptionnelles lui est consacré.

En 1793, le tombeau est transféré à Paris (musée des Petits-Augustins). De retour a Saint-Denis au XIXe siècle, il est coupé dans son épaisseur pour former deux tombeaux qui sont placés à l'entrée de l'église En 1859. Viollet-Le-Duc loi rend son aspect et son emplacement d'origine. À cette occasion plusieurs sculptures, les têtes des personnages et les statues de Dagobert (représenté mains jointes et couché), Nanthilde et Clovis II sont refaites. Le reste du monument date du XIIIe s. 
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Tombeau de Dagobert, aux Petits-Augustins.
Tombeau de Dagobert, à Saint-Denis.
Le tombeau de Dagobert, tel qu'il était au musée des Petits Augustins, 
et à son emplacement actuel, dans la basilique Saint-Denis.

Les bas-reliefs montrent saint Denis révélant en songe à un anachorète nommé Jean, , qui vivait sur l'île de Lipari (Nord de la Sicile), et  que l'âme de Dagobert est tourmentée par les démons. Il s'agit de l'illustration d'un épisode légendaire écrit au VIIIe s., par Hincmar, moine de Saint-Denis. 

Des diables, de la laideur la plus hideuse, ont fait entrer dans une barque et maltraitent cette pauvre âme, qui est figurée par un enfant nu portant une couronne. Saint Denis, saint Martin et saint Maurice viennent au secours du roi et mettent les diables en fuite.

L'âme délivrée s'élève vers le ciel, soutenue sur un drap que saint Denis et saint Martin tiennent chacun par un bout. 

Debout, des deux côtés du tombeau, sont les statues de Sigebert, fils de Dagobert, et de la reine Nanthilde. La première est moderne. La statue de Nanthilde est un des plus beaux spécimens de l'art au XIIIe s. 

"La figure est d'une beauté sérieuse. Plongée dans la méditation, la reine tient un livre de sa main droite, et, de l'autre, tord un lacet qui pend de son cou. La tête est légèrement inclinée. Un nuage de tristesse contracte son sourcil et pèse sur ses paupières : sa pensée semble en communication avec la tombe qui est à ses pieds. Sur les traits et dans le maintien règne un caractère d'ascétisme, et l'émaciation des formes, sans altérer la beauté, atteste la prédominance de l'esprit sur la chair. Le jeu de la chevelure est flexible; les plis de la robe et du manteau ont beaucoup de liberté." (Ch. Magnin).
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Tombeau de Dagobert.
Le tombeau de Dagobert, à la basilique Saint-Denis. © Photos : Serge Jodra, 2011.
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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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