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Levrette

Au début de l'époque gothique, il devint de mode de représenter sur les tombeaux les statues couchées des défunts. Cette mode disparut graduellement à la Renaissance. Il était de règle que ces statues, lorsqu'elles représentaient une femme, avaient les pieds appuyés sur un chien, généralement une levrette symbolisant la fidélité (les hommes nobles posaient les pieds sur un lion, symbole de courage; les clercs sur un dragon figurant le démon terrassé). Parfois aussi les clercs reposent les pieds sur un chien. 

Quelquefois, depuis le XIIIe siècle, on a figuré le chien rongeant un os; quelquefois aussi des considérations particulières ont motivé une dérogation à ces usages iconographiques : ainsi le symbole de fidélité qui eût été dérisoire sur la tombe d'Agnès Sorel, à Loches, y est remplacé par un mouton (agneau), attribut de sainte Agnès (de même un croisé mort en Chypre repose sur deux poissons, dalle conservée au musée de Cluny). 

En blason, la levrette s'emploie comme support et a le même symbolisme. La chasse au lévrier était en grand honneur au Moyen Âge, et les levrettes étaient des animaux de luxe que les seigneurs s entretenaient dans leurs appartements et ornaient de riches colliers. ( C. Enlart).

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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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