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Couverture

Couverture. - Pièce de tissu, généralement en laine, dont on se sert pour couvrir un lit.
Couverture, assemblage d'ardoises ou de tuiles, ou de feuilles de métal, qui recouvre la charpente d'un comble, l'extrados de la voûte d'un dôme, et, en général, le toit de tout édifice. Les couvertures en bardeau, en chaume, en jonc et en roseaux sont encore en usage dans certaines campagnes d'Europe. (B.).
Couvertures d'autel. - Dans l'Eglise primitive, elles furent d'une grande richesse : c'étaient des étoffes de laine, de lin et de soie, avec broderies d'argent et d'or entremêlées de pierreries. On en tissa même en fil d'or pur, Mais ces riches étoffes excitèrent la convoitise des spoliateurs sacrilèges, et c'est à peine si l'un en retrouve quelques fragments dans les musées. Aujourd'hui, sans y apporter autant de luxe, on tient à couvrir les autels de fins tissus de mousseline rehaussés de broderies et de dentelles du plus grand prix. (B.).
Couvertures de livres. - Jadis on déployait dans la couverture des livres de piété un luxe inconnu de nos jours. On voit à la basilique de Monza un évangéliaire qui porte une couverture en pierres de diverses couleurs : il fut donné par Théodelinde, reine des Lombards, en 616. La Bibliothèque nationale de Paris conserve un livre d'Heures écrit pour Charles le Chauve; la couverture est formée de deux plaques d'ivoire finement sculptées en haut relief; l'une a une bordure de cabochons enchâssés dans de petites plaques d'argent ovale, l'autre est entourée d'un réseau de filigrane. On voit encore les couvertures en or de quatre manuscrits (Fonds Saint-Victor, n° 366; différentes scènes de la vie de Jésus y sont représentées. Dans les inventaires du duc de Normandie en 1363, et de Charles VI en 1399, on trouve l'indication de missels dont les aiz sont d'argent, dorés d'images enlevés, et de bréviaires couverts de veluian brodé à fleurs de lys, dont les fermouers d'or sont esmaillez aux armes de France. Par ces exemples on peut se faire une idée de la richesse de la couverture des livres, qui se perpétua jusque dans les temps de la Renaissance, et ne déclina que vers les temps modernes. (E. L.).
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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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