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Peinture de Batailles

Il y a deux manières de peindre les batailles. La première consiste à représenter seulement un épisode qui ait de l'intérêt pour l'imagination et le coeur, une scène qui se passe sur un étroit terrain et entre un petit nombre de personnes, et à reléguer dans le lointain les masses de combattants. La seconde offre à l'oeil une vue exacte de tout le champ de bataille, sur lequel les corps d'armée, traités en petites dimensions, et peu distincts dans leurs détails, occupent leur place de combat. L'une rentre, à proprement parler, dans la peinture d'histoire, l'autre dans la peinture de genre. Léonard de Vinci (Traité de la peinture, chap. 67) a donné des observations très utiles aux peintres de batailles. 

Ce genre de peinture était cultivé chez les Anciens. La bataille de Marathon fut peinte dans le Poecile d'Athènes. Un artiste de cette ville. Nicias, excella dans les combats de cavalerie et les batailles navales. A Rome, la peinture fut aussi employée à perpétuer le souvenir des exploits guerriers et à orner les triomphes, Pline parle de tableaux représentant les victoires de Valérius Messala sur les Carthaginois en Sicile et de L. Scipion sur Antiochos, ainsi que la prise de Carthage

Parmi les modernes, les peintres de batailles les plus célèbres sont :

1° dans l'école italienne : Pietro della Francesca, Ant. Tempesta, Michel-Ange Cerquozzi, dit Michel-Ange des Batailles, Aniel Falcone, dit l'Oracle des batailles, Salvator Rosa, Ant. Calza, François Simonini, et François Monti, surnommé Brescianino delle bataglie; 

2° dans les écoles flamande et allemande : Van de Velde, Paul Stevens, P. Snayers, Robert van Hoeke, H. Verschuring, Van der Meulen, Jean van Hugteaburg, G.-Ph. Rugendas, Joachim Brich;

3° dans l'école française : Lebrun; Courtois (dit Le Bourguignon); Joseph, Charles et Ignace Parrocel; Gros, Gérard, Girodet, Carle et Horace Vernet.

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Dictionnaire Architecture, arts plastiques et arts divers
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