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Don José
Zorilla y Moral est un poète né à Valladolid
le 21 février 1817, mort à Madrid
le 22 janvier 1893. Fils d'un haut fonctionnaire de Ferdinand VII, Zorilla
fit ses études au séminaire des nobles à Madrid et
entra dans la carrière judiciaire à Tolède. Invinciblement
attiré vers la littérature, il abandonna ses fonctions pour
venir à Madrid où il entra dans le journalisme (1836); il
se fit connaître par une élégie
qu'il lut sur la tombe de Larra (Figaro).
En 1841 parurent ses Cantos del Trovador, collection de légendes
poétiques, où il a mis le meilleur de son talent. En 1843,
il publia les Flores perdidas. Puis vinrent au théâtre
les triomphes de El Zapatero y el Rey, Don Juan
Tenorio (1844), Traidor, inconfeso y Martir (1849).
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José
Zorrilla.
Vers cette époque Zorilla fit de
longs séjours à Paris et à
Bruxelles; c'est à Paris qu'il publia
son beau poème de Granada, accompagné de la Leyenda
de Alhamar (1853-54). En 1855, il partit pour le Mexique
où il se vit l'objet des plus glorieux hommages. En 1866, il revint
à Madrid, où il publia El Album de un loco (1867),
puis un Poema religioso (1869), en 1877 des Composiciones varias.
Membre de l'Académie espagnole, il fut
honoré par elle de sa médaille en 1885; en 1887, une pension
lui fut votée à titre de récompense nationale et,
le 22 juillet 1889, on remit solennellement au poète, dans le palais
de Charles-Quint, à Grenade,
une couronne d'or.
Zorilla est le plus célèbre
des romantiques espagnols; il a imité la manière de Chateaubriand
et de Victor Hugo. Ses légendes les plus
renommées sont; la Princesa, doña Luz; Historia de un
Español y dos Francesas; Margarita la Tornera, qui font partie
des Cantos del Trovador. Il en a publié ensuite quelques
autres : La Rosa de Alejandria; la Leyenda del Cid ;
et Cantar del Romero, qui sont regardées comme inférieures.
Pour son théâtre, il s'est inspiré de la forme de Calderon.
Des pièces que nous avons citées, Don Juan Tenorio,
la plus populaire, se jouera longtemps chaque année dans toute l'Espagne,
à la Toussaint. On peut citer encore parmi ses oeuvres dramatiques
: A buen juez mejor testigo; La Mejor Razon la Espada; El puñal
del Godo; la Princesa doña Luz et Marguerite la Tonnera, ces
deux, dernières tirées de deux de ses légendes. |
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