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Zénon
d'Elée est un philosophe grec,
de l'école des Eléates,
né à Elée, dans la Grande-Grèce.
Il est né selon toute probabilité dans la LXVIIe
olympiade, ou vers 490 avant J.-C. Nous savons, en effet par Platon
(Parménide![]() Doué de tous les avantages de la nature et de la fortune, beau, riche, d'une haute naissance Zénon s'attacha à Parménide, dont il était aimé comme un fils, et se consacra à la défense de son système, sans trahir ses devoirs de citoyen. Il était à la fois, dit Diogène Laérce, très vaillant en philosophie et en politique. En effet, d'après l'historien que nous venons de citer et dont le récit est confirmé par Plutarque, Zénon serait mort victime de son patriotisme. Voulant rendre à la liberté son malheureux pays, tombé, à la suite de l'anarchie, au pouvoir d'un petit tyran appelé Néarque ou Diodémon, il fut trahi par la fortune dans sa généreuse entreprise, et tomba au pouvoir de son ennemi. Sommé de dénoncer ses complices, il nomma tous les amis du tyran, puis le tyran lui-même, et lui lança au visage sa langue qu'il s'était coupée avec les dents. Cette action fut le signal de son supplice, qui provoqua à son tour un soulèvement populaire. Selon les uns, il fut lapidé, selon les autres pilé dans un mortier; ce qui fait dire au poète Hermippe : "C'est ton corps qu'on a brisé, mais non toi. "Zénon ne quitta jamais sa petite ville, que pour se rendre quelquefois à Athènes, où par l'éclat de sa parole il attirait à son enseignement l'élite de la jeunesse, et, s'il faut en croire Plutarque, Périclès lui-même. Il faisait payer ses leçons, et même assez cher, puisqu'il reçut cent mines de Callias et de Pythodore; mais cet usage était universellement répandu jusqu'à Socrate. Zénon n'a rien ajouté au
système de Parménide; il s'est borne à le défendre
contre l'école ionienne, à en être le champion; et
c'est à ce titre qu'Aristote le considère comme l'inventeur
de la dialectique. C'est pour la même raison, sans doute, qu'il est
le premier philosophe de l'école d'Élée qui ait écrit
en prose; car la discussion, la polémique est incompatible avec
la poésie. Diogène Laërce assure qu'il a beaucoup écrit;
mais il ne nomme pas ses ouvrages. Suidas leur donne les titres suivants,
qui s'accordent assez bien avec le rôle et le caractère de
Zénon : les Disputes ou les Controverses; Examen
ou Explication d'Empédocle; Contre les philosophes naturalistes,
probablement les ioniens. Mais, si ces livres ont véritablement
existé, il n'en est rien arrivé jusqu'à nous. Tout
ce que nous savons, c'est que Zénon, soit dans ses écrits,
soit dans ses discussions orales, employait la forme du dialogue, et procédait
par demandes et par réponses. Nous pouvons cependant nous faire
une idée générale de sa manière, par l'analyse
que Platon, dans l'introduction du Parménide, nous a laissée
d'un de ses livres. Cette composition était partagée en plusieurs
sections ou chapitres, et chacun de ces chapitres en plusieurs propositions
ou hypothèses. C'étaient les propositions mêmes de
ses adversaires que Zénon commençait à admettre par
hypothèse, et dont il pressait ensuite les conséquences pour
les faire tomber dans l'absurde. Tel est, en effet, le caractère
propre de la dialectique, qu'il ne faut pas confondre avec la logique.
1° « Le mouvement est impossible, parce que ce qui est en mouvement doit traverser le milieu avant d'arriver au but (ce qui ne peut pas avoir lieu là où il n'y a pas de continuité et où chaque point se divise à l'infini). »Outre ces quatre arguments principaux, il y en avait d'autres également rapportés par Aristote; par exemple celui-ci : tout mouvement est changement ; or, changer, c'est n'être ni ce qu'on était, ni ce qu'on sera; donc ce qui change n'est pas, ou le changement, par conséquent le mouvement, n'a lieu dans rien. C'est, dit-on, en entendant ces objections contre le mouvement, que Diogène le Cynique, pour toute réponse, se mit à marcher. Mais cette réponse n'en est pas une; car Zénon s'adressait à un système qui, niant toute unité et ne reconnaissant que des choses multiples et divisibles, était forcé de nier aussi la continuité de l'espace et du temps. Zénon élevait aussi contre l'espace une objection directe, également tirée de l'idée de pluralité. « L'espace, disait-il, est le lieu des corps; mais dans quel espace est l'espace lui-même?-»Il fallait répondre : dans un autre espace, et celui-ci dans un autre encore, et toujours ainsi jusqu'à l'infini. La conclusion était que la pluralité est impossible et qu'il n'y a que l'unité. C'est cette dialectique, et son habileté à mettre ses adversaires en contradiction avec eux-mêmes, qui ont fait passer Zénon, aux yeux de quelques-uns, pour le premier représentant du scepticisme; mais Zénon sceptique ne serait pas le disciple de Parménide. Platon ne dirait pas que ses écrits étaient une défense de la doctrine de son maître. Quant à la physique que lui attribue Diogène Laërce (liv. IX, § 30), elle est la même que celle de Parménide, et repose sur le même principe, sur l'opinion ou les apparences contradictoires des sens. Elle nous montre les contraires, le chaud et le froid, le sec et l'humide, comme les principes de toutes choses. (F). |
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Zénon
de Cittium est un philosphe grec. Il est le fondateur du stoïcisme,
né à Citium (Chypre![]() Zénon s'était surtout proposé de rétablir dans toute leur autorité la vertu, ébranlée par les Épicuriens, et la vérité, attaquée par les Sceptiques. Il divise la science en 3 parties : Logique, Physiologie (science de la nature) et Morale; mais chez lui les deux premières ne font guère que préparer à la troisième. Dans la Logique, il s'attache surtout à déterminer le criterium de la vérité : il le place dans les perceptions des sens approuvées par la raison, et proclame que toutes nos idées ont leur première source dans les sens : Nihil est in intellectu quia, prius fuerit in sensu. Dans la Science de la nature, il distingue, pour le monde comme pour l'homme deux principes : l'un passif, la matière, le corps; l'autre actif et de la raison. En morale, il prescrit de se conformer à ce même ordre, qui est la loi de Dieu, et donne pour règle de suivre la nature (sequi naturam) ou la droite raison. Il n'admet d'autre bien que la vertu, d'autre mal que le vice, et trace du vrai sage un portrait idéal qui le place presque au-dessus de l'humanité : il le proclame seul libre, seul riche, seul beau, seul heureux, tombant ainsi dans d'insoutenables paradoxes; il condamne toutes les passions comme autant de faiblesses et de maladies de l'âme, recommandant une insensibilité contre nature, une vertu farouche et pleine d'obstentation. Il n'admettait pas l'immortalité individuelle de l'âme et semblait absorber Dieu dans le monde. On ne possède aujourd'hui que les
titres de quelques-uns de ses ouvrages : De la Vie selon la nature,
du Devoir, de la Nature humaine, des Passions, des Mots, etc. On ne
connaît ses opinions que par les écrits de Cicéron
(Questions académiques, des Biens et des Maux, des Devoirs,
Paradoxes, etc.), de Sénèque,
de Plutarque, et de Diogène
Laërce, qui a donné sa Vie.
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Zénon
de Sidon![]() Au témoignage du philosophe romain, Zénon avait dans son enseignement de hautes qualités d'éloquence, mais il y mêlait trop volontiers la rudesse des invectives, et les jardins d'Épicure donnaient quelquefois le spectacle d'étranges scandales. Ses doctrines ne paraissent pas avoir sensiblement différé de celles du maître; la définition qu'il donne du bonheur (Tuscul. Quaest., ubi supra) résume avec une précision remarquable l'esprit même de la théorie épicurienne sur ce sujet. Les papyrus découverts à Herculanum ont fourni quelques fragments de ses controverses avec les stoïciens sur la nature des dieux, et permettent de signaler les titres de deux de ses ouvrages, dont Philodème avait laissé des extraits; ce sont : 1° les Moeurs et les Vices (probablement des philosophes); 2° les Leçons ou Cours (de philosophie, sans doute). (E.E.). |
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Zénon.
- Empereur romain d'Orient![]() A la mort de son beau-père, il exerça la régence (janvier - novembre 474) au nom de son fils Léon, à la mort duquel il fut lui-même proclamé empereur. Les gens de Constantinople insurgés contre lui proclamèrent Basiliscos (475); Zénon sortit de la capitale, mais finit par l'emporter avec l'aide des Ostrogoths (477). Il eut de fréquents dissentiments avec ces redoutables auxiliaires, jusqu'au jour où il s'entendit avec leur roi Théodoric pour les expédier à la conquête de l'Italie. Il eut moins de succès dans les querelles religieuses; son édit d'union, l'Henoticon, ne put réconcilier monophysites et orthodoxes; ses généraux Illos et Leontios révoltés en Cilicie et Syrie furent cependant domptés (484-88). |
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