40
00 N, 60 00 E |
Le Turkménistan
est un Etat d'Asie
Centrale, bordé à l'Ouest (sur 1700 km) par la Mer
Caspienne et enclavé entre le Kazakhstan,
l'Ouzbékistan, l'Afghanistan
et l'Iran.
D'une superficie de 488.100 km², et principalement
constitué de vastes plaines désertiques, notamment le désert
du Karakoum, l'un des plus grands déserts de sable au monde, le
pays est peuplé de 5 millions d'habitants. Il est divisé,
pour son administration, en une ville indépendante, la capitale
Ashgabat et 5 provinces (welayatlar) : Ahal Welayaty (chef-lieu
: Anew), Balkan Welayaty (ch.-l. : Balkanabat), Dashoguz Welayaty,
Lebap Welayaty (ch.-l. : Türkmenabat), Mary Welayaty.
Ashgabat compte 727.000
habitants. Les autres villes importantes sont : Türkmenabat (235.000
hab.), Dasoguz (167.000 hab.), Mary (115.000
hab.).
--
Carte
du Turkménistan. Source : The World
Factbook. (Cliquer
sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).
Le climat est continental
désertique, avec des étés chauds et secs et des hivers
froids. Les températures estivales peuvent atteindre plus de 40°C,
tandis que les hivers peuvent être froids avec des températures
en dessous de zéro.
Malgré ce
climat, le Turkménistan dispose de ressources en eau grâce
à des rivières telles que l'Amou-Darya et le Tejen, ainsi
que des ressources souterraines. Le pays abrite aussi plusieurs oasis verdoyantes
qui se trouvent le long des rivières et des sources d'eau souterraine.
Ces oasis soutiennent l'agriculture et sont des centres d'activité
humaine dans les régions désertiques. Le Turkménistan
est également traversé par le canal du Karakoum, un canal
d'irrigation qui s'étend sur des centaines de kilomètres
et fournit de l'eau aux terres agricoles.
Le Turkménistan
possède du pétrole et surtout du gaz naturel, une ressource
qui en fait un des principaux exportateurs.
Histoire
du Turkménistan. - Le
Turkménistan actuel couvre un territoire qui a été
au carrefour des civilisations pendant des siècles. Au IIIe
millénaire av. JC, la civilisation de l'oasis de Merv (située
dans l'actuelle province de Mary)s'est développée dans la
région, suivie par d'autres civilisations telles que celles des
Achéménides, des Grecs, des Parthes et des Scythes. Aux IVe
et IIIe siècles av. JC, la région
a été conquise par l'empire séleucide,
un des successeurs de l'empire d'Alexandre le Grand. Plus tard, les royaumes
indo-grecs ont également exercé leur influence dans la région.
Au IIIe
siècle de notre ère, l'Empire sassanide a conquis la région,
apportant avec lui la culture et la religion zoroastriennes. Au VIIIe
siècle, l'islam a été introduit dans la région
par les Arabes musulmans, ce qui a entraîné une islamisation
progressive de la population. À l'époque médiévale,
Merv était l'une des grandes villes du monde musulman et une étape
importante sur la route de la soie.
Au XIe
siècle, les Turcs Seljoukides ont conquis la région et ont
établi leur domination. Plus tard, les Mongols, dirigés par
Gengis Khan et ses descendants, ont envahi la région et ont fondé
l'Empire mongol. Au XVe siècle,
la région est passée sous le contrôle de l'Empire timouride,
fondé par le chef turco-mongol Tamerlan.
Au XVIe
siècle, la région du Turkménistan a été
divisée en plusieurs khanats indépendants dirigés
par des chefs tribaux turkmènes. Annexés par la Russie à
la fin du XIXe siècle, les territoires
turkmènes ont ensuite occupé une place prépondérante
dans la résistance anti-bolchevique en Asie centrale. En 1924, le
Turkménistan est devenu une république soviétique;
il a accédé à l'indépendance lors de la dissolution
de l'URSS en 1991.
Saparmyrat Nyyazow
(Saparmurat Niyazov) est devenu le premier président du Turkménistan
indépendant et a dirigé le pays d'une main ferme jusqu'à
sa mort en décembre 2006. Gurbanguly Berdimuhamedow, vice-président
de Nyyazow, est devenu le nouveau président du pays. Berdimuhamedow
a remporté la première élection présidentielle
multi-candidat du Turkménistan en février 2007, puis de nouveau
en 2012 et en 2017 avec, chaque fois, plus de 97 % des voix, lors d'élections
largement considérées comme antidémocratiques.
Le Turkménistan
a recherché de nouveaux marchés d'exportation pour ses vastes
réserves d'hydrocarbures et de gaz naturel, qui n'ont pas encore
été pleinement exploitées. Fin 2021, le Turkménistan
exportait la majorité de son gaz vers la Chine et de plus petites
quantités de gaz vers la Russie. La dépendance du Turkménistan
aux exportations de gaz a rendu l'économie vulnérable aux
fluctuations du marché mondial de l'énergie, et les difficultés
économiques depuis la chute des prix de l'énergie en 2014
ont conduit de nombreux Turkméènes à émigrer,
principalement vers la Turquie.
Un
marché couvert à Ashgabat, au Turkmenistan. Source
: The CIA World Factbook.
|
|